Islande la révolution silencieuse; argent banques démocratie

Economie actuelle et développement durable sont-ils compatibles? PIB, croissance (à tout prix), développement économique, inflation...Comment concillier l'économie actuelle avec l'environnement et le développement durable.
Christophe
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Islande la révolution silencieuse; argent banques démocratie




par Christophe » 02/02/11, 11:44

Deux articles sur la réorganisation constitutionnelle et financière de l'Islande après le raz de marée financier de 2008.

Islande, la révolution silencieuse dont les médias, google compris, ne parlent pas ou très peu!


Avis aux amateurs (nos politiques qui manquent d'idées...) ! :cheesy:

1)
Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.

Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.

Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.

C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.

Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.

Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.


http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la


2)
Quand l’Islande réinvente la démocratie

l’Assemblée constituante a été élue en novembre

Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.

Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.

Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.

Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants.

Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.

Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.

Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.

On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.

Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.

Cet article se voudrait un appel à qui aurait plus d’informations sur cette extraordinaire histoire islandaise. On peut m’écrire à : michelsitbon@gmail.com, et je relayerai avec plaisir. Un dossier sur la révolution islandaise tente de rassembler les articles qu’on peut trouver sur le sujet.


Mots clés (Tags): Islande Justice Libertés Médias Politique Révolutions


http://www.parisseveille.info/quand-l-i ... ,2643.html
Dernière édition par Christophe le 02/02/11, 17:49, édité 2 fois.
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netshaman
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par netshaman » 02/02/11, 14:06

Alors la moi je dis que la plupart de nos chers politiques devraient en prendre de la graine .
Il n' est pas etonnant pour ma part de constater que la presse officielle d'etat ne nous ait pas informes sur le sujet : c'est trop subversif !
Le pouvoir au peuple ?
Ca va pas non ?
Adieu les backchiches et les lobbys qui s'en mettent plein les poches , faut pas pousser quand meme, on n' est pas en democratie ici !
Et puis c'est pas assez violent comme revolution, y ' a personne qui tue personne , c'est pas interessant, il faut du sang pour que ca se vende !!!
Nationnaliser les banques ?
Ici ?
Vous n' y pensez pas mon cher monsieur !
Fini les bonus mirobolants des traders, et les speculations !!!
Il faut preserver le liberalisme, c'est un devoir national !
Et si le peuple savait qu'on pouvait avoir une vraie democratie ca serait la cata pour les profits de ces messieurs !
Allez allez retournez donc a vos star academy et secret story, rendormez vous, le peuple , tout cela n' est qu' un reve, retournez dans la matrice...
Ne faites pas de vagues surtout, restez caaaalmes .... continuez a travailler sans reflechir, faites ce qu' on vous dit, obeissez bien sagement et tout ira bien.... ( Pour nous ... )
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par bernardd » 02/02/11, 17:20

Concernant le problème financier des banques islandaises, c'est en avril 2010 que j'ai entendu Evan Joly en parler un matin sur France Inter. Elle a dit que le rapport parlementaire islandais soulignait que les banques avaient fait faillite parce qu'elles avaient prété 80% de leur crédits aux... propriétaires des banques et à leurs amis.

cf http://sic.althingi.is/

Mais ces rapports ne sont toujours pas traduits par les médias commerciaux, et aucun autre média n'a repris les propos de Eva Joly à ce sujet : le trou noir...

Pensez-vous que les ratios de crédits soient différents dans la zone Euro ? Personne ne peut le savoir, la BCE ne semble pas surveiller ce point.

Si vous voulez remercier un homme politique influent, facile : il contracte un crédit, à taux préférentiel. Pas de trace....

Il y a une autre solution : vous constituez une société cotée en bourse. Et vous vous arrangez pour faire varier le cours de l'action à des moments que vous connaissez. Il suffit que les personnes que vous voulez remercier achètent et vendent aux bons moments...
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A bientôt !
Christophe
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par Christophe » 24/02/11, 16:17

Mailing du défunt magazine de l'actualité "Arrêt sur Image" (qui continu + ou - sur le web via un service payant...)

Depuis quelques semaines, vos mails d'alerte se sont multipliés: il parait que se déroule en Islande une révolution anti-capitaliste; le peuple, par référendum, aurait refusé de payer pour les banques; les Islandais, ayant chamboulé leurs institutions, auraient élu une assemblée constituante. Et de tout cela, les médias français ne soufflent mot, pour ne pas donner de mauvaises idées aux autres peuples, soumis à la rigueur. Il fallait en avoir le coeur net. C'est pourquoi nous avons convié cette semaine toutes les autorités disponibles, en matière de connaissance de l'Islande. Résultat ? Même si "Radio Internet" magnifie un peu l'événement, le silence médiatique français à propos de l'Islande est proprement stupéfiant. "Révolution" ? Peut-être pas. Mais pour la premi& egrave;re fois, un pays expérimente ce qui se passera le jour où les peuples refuseront de payer pour les banques. Oui, nous devrions y être plus attentifs. Notre émission est ici (1). La chronique de Didier Porte est là (2).

Ce sont vos mails, aussi, qui nous ont alerté sur la question des gaz de schiste. Cette nouvelle technique ultra-polluante de recherche d'hydrocarbures se développe en France, dans le plus grand secret. Est-ce à dire que les médias ne savaient pas ? Oui, ils savaient, mais pas tout. En lisant notre article (3), en tout cas, vous ne pourrez plus dire que vous ne sav iez pas.

Et pour penser à autre chose, ce week-end, je vous conseille vivement un grand voyage dans... les musiques de films, depuis la création du cinéma. C'est notre chroniqueur, Rafik Djoumi, qui a entrepris de vous y emmener. Si vous voulez comprendre pourquoi les grands compositeurs de l'après-guerre, à Hollywood, étaient tous d'origine austro-hongroise, et apprendre comment ils ont perdu leur suprématie dans les années 60, embarquez pour ce voyage en deux étapes, qui vous conduira de Casablanca au Parrain, en passant par Ben Hur. C'est par ici (4), et par là (5).



Daniel Schneidermann



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Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des adresses web de ce présent message :
(1) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3763
(2) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3761
(3) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3757
(4) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3703
(5) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3748
(6) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php
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par dedeleco » 24/02/11, 16:39

A cacher, à étouffer, l'information, les gens, on finit par des explosions de prise de conscience de la force collective des couillonnés, comme dans certains pays arabes et pas qu'en Islande.

L'Europe est t'elle protégée ???
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Christophe
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par Christophe » 10/04/11, 10:04

Encore une leçon de démocratie dont on devrait s'inspirer...d'un autre coté je vois mal comment le oui aurait pu gagner...Vous seriez d'accord de payer pour sauver des banques (étrangères) vous? Des banques dont les pratiques financières mafieuses ont amené la crise économique réelle qui touche quasi tout le monde (sauf les banques) ? Des banques qui ont réalisé d'immenses profits (records) en 2010 ?

Evidement ce "non", les bankster ne vont pas l'aimer et vont "se venger" et plomber encore un peu plus le courage islandais !

Hé oui y a pas de place pour l'humanité ou les sentiments dans une banque...

( Le fonctionnement moral d'une banque est d'ailleurs pas loin de celui de la définition d'un psychopathe...

La définition de wiki de psychopathe a écrit :La psychopathie est un trouble du comportement caractérisé par le déni de l'individualité d'autrui et un comportement généralement impulsif et antisocial pouvant aller jusqu'au crime. En psychologie, ce type de personnalité se caractérise par des conduites antisociales fondées sur des impulsions sans éprouver de culpabilité.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychopathie )

Les Islandais rejettent l'accord Icesave

publié le 10/04/2011 à 09:38

Le "non" l'a emporté pour la deuxième fois en Islande lors d'un référendum sur l'accord conclu par le gouvernement pour rembourser la Grande-Bretagne et les Pays-Bas à la suite de la faillite de la banque en ligne Icesave en 2008.

"La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux", a réagi le Premier ministre, Johanna Sigurdardottir, à l'antenne de la télévision publique, tard samedi soir.

Après dépouillement d'environ 169.000 bulletins de vote, le "non" est en tête avec un peu moins de 60% des suffrages, selon les derniers résultats officiels relayés dimanche matin par la télévision islandaise et portant sur cinq des six circonscriptions électorales.

L'Islande compte 230.000 électeurs et on ignore le taux de participation à cette consultation.

Les électeurs de l'île étaient appelés à se prononcer sur un accord portant sur 3,5 milliards d'euros, la somme déboursée par Londres et Amsterdam pour indemniser leurs ressortissants ayant déposé de l'argent sur la banque en ligne gérée par Landsbanki, un des trois établissements du pays emportés par la crise financière.

Le gouvernement islandais assurait que le nouvel accord Icesave avait été mieux négocié qu'un autre arrangement rejeté par un précédent référendum en mars 2010, mais la population refuse d'être mise à contribution pour la faillite de banques jugées irresponsables.

"J'ai conscience que cela va certainement nous affecter sur le plan international mais cela vaut le coup de prendre position", soulignait Thorgerdun Asgeirsdottir, une barmaid de 28 ans, rencontrée à la sortie d'un bureau de vote.

Cette victoire du "non" constitue indubitablement un revers pour la coalition de centre gauche qui gère le pays depuis la crise de 2008.

Johanna Sigurdardottir, qui avait souligné les risques d'une victoire du "non" pour l'économie islandaise, n'a pas dévoilé ses intentions quant à une éventuelle démission de son gouvernement.

"Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat", a-t-elle dit samedi soir.

Avec le rejet de l'accord, le dossier Icesave devrait se retrouver devant une cour européenne, une solution qui pourrait coûter davantage au pays, assurent des économistes.

Le gouvernement et les économistes font valoir qu'un règlement du dossier Icesave aurait permis à l'Islande de revenir sur les marchés pour financer son économie, après l'expiration cette année du plan de sauvetage accordé par le Fonds monétaire international (FMI).

Le retour sur les marchés est une condition à la levée des contrôles sur les flux de capitaux.

Ces restrictions sur les flux de capitaux, imposées par les autorités pour prévenir une dégringolade de la couronne, la devise nationale, font que 465 milliards de couronnes (2,86 milliards d'euros), soit un quart du PIB islandais, restent entre les mains d'investisseurs étrangers, qui, pour la plupart, semblent vouloir s'en débarrasser le plus vite possible.


Source: http://www.lexpress.fr/actualites/2/mon ... 81264.html
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par Christophe » 12/04/11, 13:40

"La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux" a déclaré la premier ministre, Johanna Sigurdardottir (Parti de l'alliance social-démocrate) sur la chaîne de télévision publique à l'annonce des résultats du référendum le 9 avril. Les Islandais ont en effet rejeté la nouvelle loi sur l'accord Icesave par 58,9 % de "non" et 39,7 % de "oui". Le Sud a été, parmi les six circonscriptions du pays, la plus mobilisée contre le texte (72,9 % de "non"). La participation a été importante, s'élevant à 70 %, soit +7 points à celle enregistrée lors de la précédente consultation populaire sur la première loi sur l'accord Icesave le 6 mars 2010.


Suite source: http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
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par Christophe » 31/01/12, 20:56

La révolution en cours de l’Islande
par deena stryker


On se souvient que, au début de la crise financière de 2008, l'Islande fit littéralement faillite. Les raisons ne furent mentionnées qu'en passant, et depuis lors, ce membre peu connu de l'Union Européenne a semblé s’éclipser de l’actualité.

A mesure qu’un pays Européen après l'autre fait face a une quasi-faillite, mettant en péril l'euro, l'Islande devient un phare d'espoir pour avoir choisi les gens avant le profit. voici pourquoi:

Cinq ans d'un régime néo-libéral ont conduit à une privatisation de toutes les banques en Islande, (320.000 habitants, pas d'armée). afin d'attirer les investisseurs étrangers, ces banques offraient des services bancaires en ligne dont les coûts minimes leur ont permis de fournir des taux de rendement relativement élevés.

Ces comptes (bancaires), appelé Icesave, ont attiré de nombreux petits investisseurs anglais et néerlandais. à mesure que les investissements augmentaient, les dettes étrangères des banques augmentaient aussi. en 2003, la dette de l'Islande équivalait à 200 fois son pnb (produit national brut), et en 2007, elle était de 900 pour cent.

La crise financière mondiale de 2008 devint le coup de grâce. les trois principales banques islandaises firent faillite et furent nationalisées, tandis que la couronne (monnaie de l'Islande) perdit beaucoup de sa valeur par rapport à l'euro. a la fin de cette année-là, le pays a se déclara en faillite.

Les citoyens récupèrent leurs droits

Contrairement aux attentes mondiales, la crise a conduit la population à prendre le pouvoir de son pays, à travers un processus de démocratie participative directe. Ceci a finalement conduit à une nouvelle constitution, mais seulement après une persévérance féroce.

Geir Haarde, le premier ministre d'une coalition gouvernementale sociale-démocrate, négocia un prêt de plus de deux millions de dollars, auquel les pays nordiques ajoutèrent deux millions et demi de dollars supplémentaires. mais la communauté financière étrangère fit pression pour que l’Islande impose des mesures drastiques.

Des protestations et des Émeutes s’ensuivirent, obligeant finalement le gouvernement a être remplacé par une coalition de gauche nouvellement formée.

La coalition plia finalement face aux exigences provenant de l'extérieur et selon lesquelles l'Islande devait payer un total de trois millions et demi d'euros. cela aurait exigé de chaque islandais de payer 130 $ par mois pendant quinze ans, a 5,5% d'intérêt, afin de rembourser une dette contractée par des parties privées vis-a-vis d’autres parties privées. ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

Ce qui s'est passé ensuite fut extraordinaire. la croyance selon laquelle les citoyens devaient payer pour les erreurs d'un monopole financier, qu'une nation entière devait être taxée afin de rembourser les dettes privées, fut brisée.

Les relations animées entre les citoyens et leurs politiciens, habilitèrent les dirigeants de l'Islande à agir aux cotés de leurs électeurs. le chef de l'état, Olafur Ragnar Grimsson, refusa de ratifier la loi qui rendait les islandais responsables des dettes bancaires, et soutint les appels pour un referendum.

La communauté internationale furieuse

Le monde ne fit qu'accroître la pression. la Grande-bretagne et la Hollande mirent en garde contre des représailles terribles qui isoleraient le pays, incluant l’arrêt de l'aide du FMI et le la gel des comptes bancaires islandais étrangers.

Durant le referendum du mois de mars 2010, 93% de la population votèrent contre le remboursement de la dette. le FMI gela immédiatement son prêt. mais l'Islande n’allait pas se laisser intimider. comme Grimsson le dit: « on nous a dit que si nous refusions les conditions de la communauté internationale, nous deviendrions le Cuba du nord. Mais si nous les avions acceptées, nous serions devenus l'Haïti du nord ».

Avec le soutien des citoyens furieux, le gouvernement lança des enquêtes civiles et pénales contre les personnes responsables de la crise financière. en conséquence, l'ancien ministre des finances purgea une peine de prison de deux ans, alors qu'Interpol émit des mandats d'arrêt internationaux contre les banquiers impliques dans le krach.

Les islandais se mirent également d’accord sur certaines mesures de réduction budgétaire comme le démantèlement de leurs infrastructures militaires - l'Islandic Defense Agency (agence islandaise de la défense, ou IDA), cessa d'exister en janvier 2011.

La nouvelle constitution de l’Islande

Afin de libérer le pays du pouvoir exagéré de la finance internationale et de l'argent virtuel, le peuple de l'Islande décida de rédiger une nouvelle constitution

Ils élirent 25 citoyens parmi 522 adultes n'appartenant à aucun parti politique, mais recommandés par au moins trente personnes.Les réunions des électeurs furent diffusées en ligne, et les citoyens purent envoyer leurs commentaires et suggestions, étant les témoins de ce document à mesure qu'il prenait forme. la constitution qui émergea de ce processus de démocratie participative fut soumise au parlement pour approbation cet automne.

On a dit au peuple grec que la privatisation de leur secteur public est le seul moyen de garder le pays à flot. les peuples de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal sont confrontés à des pressions similaires. eux, ainsi que le reste d'entre nous, pourrions apprendre beaucoup de l'Islande, en refusant de se plier a des intérêts etrangers et en declarant haut et fort que les gens peuvent reprendre et reprendront leur pouvoir.


Davantage d'informations:

www.stjornlagarad.is/english

Traduit de Iceland’s On-going Revolution

http://www.positivenewsus.org/editions/ ... l1105.html
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par antoinet111 » 31/01/12, 21:30

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par Flytox » 31/01/12, 21:43

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