La BCE lâche les chiens: planche à billets en action!

[Christophe]

C'est à quoi je pensais...mais non car: 8000 * 1.01^246 = 92 500 milliards

246 au lieux de 365 jours car 2 jours par semaine (104 jours) de week-end, pas de cotation + 5 jours fériés ( http://www.swingbourse.com/bourse-jours-feries.php )

Bref attendons l'explication d'Obamot ? Car, hors chiffre, même au niveau du raisonnement, je ne saisis pas ce qu'il veut dire ???

[Gaston]

C'est à quoi je pensais...mais non car: 8000 * 1.01^246 = 92 500 milliards

Là, ce seraient des intérêts composés

Alors que 8000 * 0.01 * 365 ça donne exactement 29 200.

246 au lieux de 365 jours car 2 jours par semaine (104 jours) de week-end, pas de cotation + 5 jours fériés ( http://www.swingbourse.com/bourse-jours-feries.php )

Oui, je pense aussi que 365 c'est un peu optimiste (quoi qu'en jouant sur les bourses du monde entier, on doit en trouver presque toujours une ouverte).

[Christophe]

C'est à quoi je pensais...mais non car: 8000 * 1.01^246 = 92 500 milliards

Là, ce seraient des intérêts composés

Alors que 8000 * 0.01 * 365 ça donne exactement 29 200.

Euh j'ai rien compris à la bourse? Parce qu'en % par jour c'est bien ce que tu appels intérêts composés...

365 * 0.01 % = 3.65 = 365% d'augmentation...n'a rien à voir avec 1% de croissance par jour...

Mais cela ne change rien au fait que je comprends toujours pas ce qu'Obamot voulait dire...

[Did67]

Justement j'allais en parler...la décision de la BCE et cette "victoire historique" en Grèce: il n'y aurait-il pas comme un espèce de délit d'initié là?

Je ne pense pas.

L'instrument utilisé par la BCE est un "classique". Sauf que Draghi a dû batailler contre l'Allemagne de Merkel pour enfin pour le mettre en oeuvre compte tenu de règles bien drastiques mises en place lors de la création de la BCE (du fait du flip historique de l'Allemagne : hyperinflation après 29 - arrivée au pouvoir de Hitler et 2ème guerre mondiale + une culpabilité jamais totalement effacée !)

Je pense qu'émerge là une politique qui a fait l'objet d'un combat dans les coulisses d'environ 1 à 2 ans...

La perspective de victoire de Syriza est beaucoup beaucoup plus récente...

Par ailleurs, les deux choses ne visent pas le même objectif :

a) pour l'Europe, alléger la dette en ravivant un minimum d'inflation (sinon, on risque la déflation, qui alourdit le poids de la dette de tous). Ce sont tous les pays zone euros endettés qui sont concernés (y compris l'Allemagne, qui l'est aussi, malgré tout ses discours vertueux !!!)

C'est de la politique économique pour relancer l'économie... La dette sera allégée à l'horizon de quelques dizaines d'années (même si l'effet de la planche à billets sur l'économie peut être rapide - si ça marche, car cela ne marche pas toujours !).

b) en Grêce, c'est l'incapacité de rembourser immédiatement et de faire face là, en mars, aux échéances qui pose problème ; on est en train de gérer une situation de cessation de paiement...

D'ailleurs, le virage sémantique de Tsipras est remarquable :

- il y a quelques semaines encore, il s'agissait de sortir de l'Union monétaire [il s'agissait de surfer sur le mécontentement en faisant usage de la fierté nationale - cela a marché !]

[les conséquences auraient été immédiates : très sévère dévaluation ; attractivité du pays mais pas grand chose à vendre si ce n'est le tourisme ; très sévère renchérissement de tous les produits importés - et Syriza sautait dans quelques mois !]

- maintenant, vu cela, vu que l'Europe s'est fait peur, il s'agit de négocier des conditions plus favorables tout en restant : une petite dose de renégociation de la dette à un taux plus favorable + une petite dose d'allongement des échéances + sans doute un petit effacement par ci par là (mais pas généralisé sinon, ce serait un risque de contagion à l'Italie, à l'Espagne voire à la France...]

Ce n'est plus du tout la même chose.

Enfin, c'est comme cela que je vois ça.

Je n'ai pas de boule de cristal.

[Did67]

Voilà ce que dit le site Internet du journal Le Monde aujourd'hui :

Tout porte donc à croire que Syriza et Bruxelles vont chercher un compromis. En renonçant au moratoire sur le remboursement de la dette qu'il prônait encore récemment, le parti de gauche radicale pourrait négocier une restructuration pour avoir un peu d'air. Cela pourra prendre la forme d'un étalement ou même de l'effacement d'une partie des dettes.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... ZYVALAX.99

Tiens tiens !!!

[PS : je vous jure : a) je ne suis pas journaliste ou pigiste au Monde ; b) je n'avais pas lu avant d'écrire hier soir - je découvre ce matin]

[Did67]

Et la suite, ce midi (autre article) :


M. Tsipras doit dévoiler, mardi 27 janvier, la composition de son gouvernement. Un des futurs ministres s'est d'ores et déjà dévoilé : l'universitaire polyglotte Yanis Varoufakis a annoncé sur son blog qu'il était nommé ministre des finances.

Agé de 53 ans, ce professeur d'économie à l'université d'Austin, au Texas, est étiqueté comme un des « radicaux » de Syriza, dont il s'est rapproché récemment. Pourfendeur de « la dette odieuse », il est un fervent partisan de la fin des mesures d'austérité, qui ont provoqué, selon lui, « une crise humanitaire ». Très actif sur les réseaux sociaux et dans les médias, il a conseillé Georges Papandréou, de 2004 à 2006, quand ce dernier était président du Pasok. Il est également connu pour son travail statistique sur les jeux vidéo.

« PROFONDES RÉFORMES »

Yanis Varoufakis, qui avait vivement critiqué les plans de sauvetage de la Grèce, a récemment déclaré : « Nous voulons discuter pour trouver un moyen de mettre un terme à la crise sociale et économique sans fin de la Grèce, de façon à en diminuer le coût pour les Grecs comme pour les Européens. » Il a également expliqué vouloir mettre en place de profondes réformes pour l'économie grecque, « indépendamment de ce que [les] créditeurs demandent », et sans souscrire un autre prêt :

Après la victoire du parti Syriza aux élections législatives grecques, le nouveau Premier ministre Alexis Tsipras a prêté serment cet après-midi. Il prévoit déjà une renégociation de la dette de la Grèce. Les grecs attendent beaucoup de l'arrivée au pouvoir de la gauche radicale, notamment pour faire face à la cure d'austérité qui a durablement marquée l'économie du pays.

« Notre Etat doit vivre par ses propres moyens dans le proche futur. Nous sommes prêts à mener une vie austère, ce qui est différent de l'austérité ! »
Lire l'entretien avec Yanis Varoufakis : « Nous sommes prêts à mener une vie austère »

Il pourrait être supervisé par Yanis Dragasakis, 68 ans, un économiste plus modéré et cadre du parti, chargé de coordonner les portefeuilles des finances, du tourisme, de la marine marchande et des infrastructures. Transfuge du Parti communiste, il fut vice-ministre de l'économie entre novembre 1989 et avril 1990 dans le gouvernement de coalition de Xénophon Zolotas.

Le reste du gouvernement devrait être connu assez rapidement. La priorité de M. Tsipras sera de renégocier la dette du pays avec ses créanciers internationaux, et d'améliorer le quotidien des Grecs en renversant le cours de l'austérité


Alors là, la confrontation entre :

a) Pourfendeur de « la dette odieuse », il est un fervent partisan de la fin des mesures d'austérité...

et

b) « Notre Etat doit vivre par ses propres moyens dans le proche futur. Nous sommes prêts à mener une vie austère, ce qui est différent de l'austérité ! »

Tout cela me parait croustillant et pas de loin de "la cuisson à chaud sans consommer de gaz !" (ou de bois, d'électricité...).

En tout cas s'il trouve la façon de mener une vie austère sans que cela ne soit mal perçu par des gens au chômage, ou ayant subit des baisses de revenu de 30 ou 40 %... il aura un avenir prometteur ! Un prix Nobel ?

[Ahmed]

Did, tu écris:

En tout cas s'il trouve la façon de mener une vie austère sans que cela ne soit mal perçu par des gens au chômage, ou ayant subit des baisses de revenu de 30 ou 40 %... il aura un avenir prometteur ! Un prix Nobel ?

Il y a quand même une grosse différence entre une austérité imposée, fortement inégalitaire et une austérité, non pas choisie mais acceptée, dans la mesure où un partage plus équitable parviendrait à être mis en place.
Ce dernier point n'étant assurément pas le plus facile, chacun ayant tendance à ressentir très subjectivement ce concept d'équité (le défaut originel de la morale étant de s'appliquer aux autres!), mais on sent bien que c'est la condition de la réussite d'un rééquilibrage de la société grecque.

[Did67]

Oui, j'ai été vite en besogne.

Je ne suis pas certain, à ce stade, que les électeurs l'ait vu comme ça. Je veux dife "austérité acceptée" !

Et pour qu'une "austérité acceptée" voit le jour, faudra que les plus aisés commencent par payer des impôts (armateurs et autres)... Ils sont rarement coopératifs ! Et comme les bateaux, cela vogue... quoi de plus facile que de se retrouver à Tobago et Trinidad !

C'est à tout cela que je pensais.

Maintenant, je ne veux pas troubler la fête ! Fêtons !!!

[A titre personnel, je suis d'ailleurs pour la décroissance heureuse et travaille tous les jours à avancer dans ce sens... Mais je me sens parfois bien seul... Alors convertir tout un peuple est au-dessus de ce que je peux envisager... ]

[Ahmed]

Convertir tout un peuple déjà confronté à l'austérité subie restreint quelque peu la difficulté.
Tu noteras cependant que j'ai pris soin de préciser:

...dans la mesure où un partage plus équitable parviendrait à être mis en place.
Ce dernier point n'étant assurément pas le plus facile...

Dans notre cas, ce que B. Méheust nomme "la pression de confort" et l'illusion de sa possible pérennité rendent une évolution des choses bien plus difficiles et actuellement quasiment inenvisageables.

[Did67]

Convertir tout un peuple déjà confronté à l'austérité subie restreint quelque peu la difficulté.

Restreint la difficulté ???

Je serais tenté de penser que la situation étant un peu plus explosive, les gens értant un peu plus dans la msière, ce sera plus dur