J'ai lu en diagonale mais ce sujet (la "Décroissance") est intéressant bien qu'il s'apparente maintenant à un marronnier, donc un sujet récurrent qui revient avec de nouvelles réflexions, des visions sous d'autres prismes ... (encore que, sur le fond il n'y a finalement rien de bien nouveau sous le soleil car les idées et les antagonismes semblent s'être solidement enkystées dans des positions immuables selon le camp dans lequel se trouvent leurs défenseurs).
Les déclarations sur la décroissance, sa nécessité, son inéluctabilité selon certains, me fait penser aux déclarations unanimes des dirigeants politiques, économiques et financiers quand l'épidémie de la Covid19 a démarré : "Le monde d'après ne sera plus le même !", une autre forme de "La décroissance est inévitable").
Et puis finalement le monde d'après ressemble furieusement au monde d'avant, en plus pire, car les activités humaines qui caractérisent le Monde d'Avant vont finalement plutôt bien, voire mieux que du temps du monde d'avant. "En même temps", comme dirait notre Manu national, pourquoi un beau matin en ouvrant leurs volets sur le nouveau monde, les puissants et riches de ce monde se diraient : "Tiens, aujourd'hui je vais réduire mon confort, partager ma richesse et mon pouvoir !...".'
Quelle conclusion peut-on faire de ce constat ?
Tout simplement qu'il y a un décalage entre les idées, les analyses, les réflexions, les discours, la théorie, etc, et les comportements, les agissements, la réalité des activités humaines qui sont fondamentalement très terre à terre et reposent très banalement sur le profit tout azimut et à court terme.
Ce constat est une illustration fidèle de l'aphorisme philosophique de Blaise Pascal issu de ses Pensées : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » ; c'est aussi simple que cela !
Les comportements de l'homme répondent davantage à l'objectif du plaisir immédiat que celui de la réflexion anticipatrice, et nous savons maintenant que le
striatum est à l'origine de ce comportement irréfléchi de glouton, un simple réflexe en somme.
L'homme répond, selon moi, à cet adage : "Je sais que ça ne pourra pas continuer raisonnablement, mais c'est tellement bon que tant que je peux en profiter, je continue et je verrai plus tard", ou simplement : "C'est déjà ça de pris !".
Bref, à moins triturer notre striatum, l'humanité va continuer sa croissance jusqu'à atteindre un infini abstrait et lointain ...
"Mais jusqu'où s'arrêteront-ils", disait Coluche !