Vous avez été des dizaines à nous raconter votre vécu de demandeur/demandeuse d'emploi. Dans le cadre de notre opération SOS Emploi, nous publions ces témoignages qui éclairent avec force la "galère" de la quête d'emploi et rappelle que derrière les chiffres froids de l'Onem il y a des milliers d'histoires humaines difficiles.
Sorti de l'école en 2002, après avoir obtenu un an plus tôt mon CESS en secrétariat et effectué une année en graduat A.S., je suis resté au chômage de manière ininterrompue jusqu'en 2007, si on exclut les stages ONEM, les formations et les quelques journées de travail annuelles; ce calvaire a été le mien malgré un nombre record de démarches de recherche dont voici un aperçu :
- de 2002 à 2007, environ 5800 candidatures (spontanées, réponses à diverses offres)
- sur la même période, 1600 présentations spontanées aux employeurs, pour un total de 85000 km parcouru.
En 2007, j'ai enfin intégré le monde du travail, et je l'ai presque regretté. En effet, j'ai occupé un poste de chauffeur de taxi où j'effectuais 400 heures par mois en moyenne pour un salaire effrayant de 400 à 900 euros. Sommes qui incluait les 500 euros de l'activa C6 dont je bénéficiais et dont il fallait encore déduire les PV éventuels.
Discrimination
Ce contrat terminé par refus de ma part de continuer à devoir dépendre de mes proches pour manger 4 fois par semaine max et par ras le bol de ne pas savoir payer mes factures, je suis revenu au chômage et, depuis, même le FOREM me mets des bâtons dans les roues en m'interdisant, par pure discrimination, l'accès aux formations qualifiantes qui m'aideraient incontestablement à voir ma situation insoutenable s'améliorer quelque peu.
N'ayant pas un physique facile, étant d'origine sociale très pauvre et disposant peut être de la mauvaise nationalité, je suis très souvent exposé à des refus explicites d'employeurs contre qui il est inutile de se retourner juridiquement grâce au principe de la lutte du pot de terre contre le pot de fer. De plus, comment voulez vous prouver qu'un employeur vous a dénigré, rabaissé ou insulté lors de l'entretien d'embauche ou à la simple vue de votre photo ? Comment prouver que cet employeur qui m'a incontestablement exploité durant 6 mois ne me mets pas des bâtons dans les roues en pratiquant la délation à outrance ?
Malmené par les administrations
Il serait simplement temps que nos incompétents ministres successifs arrêtent de prendre des décisions qui n'ont ni queue ni tête et qu'ils agissent ENFIN dans l'INTERET du chômeur MOTIVE au lieu de privilégier le travailleur en tolérant des grèves qui ne sont rien d'autre que des jours de congé supplémentaires médiatisés. Tous ces grèvistes, dont même les employeurs commence à se lasser, ne pourraient ils pas s'estimer simplement heureux d'avoir pu intégrer le marché de l'emploi plutôt que de réclamer des avantages exagérés ? Pour terminer, lorsque j'entends les motifs de ces congés médiatisés (grèves), j'ai systématiquement envie de les inviter à prendre ma place de chômeur malmené par les administrations dirigées, certes, par des hauts diplomés mais aussi par des gens qui ne savent RIEN des réalités de la vie au vu de leurs salaires incompréhensiblement élevés.
http://www.rtlinfo.be/info/economie/SOS ... e-chomeur-