D'après lui, Jérôme Kerviel "espérait apparaître comme un trader d'exception et obtenir des primes de rendement supérieures". Selon M. Marin, les primes espérées par M. Kerviel pouvaient atteindre "300.000 euros pour 2007".
Société générale: la responsabilité de Daniel Bouton "peut être engagée", selon Rachida Dati
La garde des Sceaux Rachida Dati a estimé mardi que "la responsabilité" du PDG de la Société générale Daniel Bouton "peut être engagée". Elle a d'autre part jugé "logique" l'appel du parquet contre la remise en liberté du trader à l'origine de la fraude de 5 milliards d'euros.
"La décision n'a pas été faite dans le sens du parquet, c'est la liberté du juge des liberté et de la détention (...), le parquet fait appel: procéduralement il n'y a aucun problème", a-t-elle expliqué sur France Info. Le trader Jérôme Kerviel a été remis en liberté lundi après avoir été mis en examen.
"Il est nécessaire aussi pour des raisons d'ordre public de pouvoir maintenir sous main de justice Jérôme Kerviel; c'est pour cela que le parquet avait requis en ce sens le placement en détention", a considéré la ministre de la Justice. "C'est une infraction d'une telle ampleur", qui a "choqué" les Français.
Et d'ajouter qu'"il faut que toutes les responsabilités soient mises à jour et que tout le monde puisse s'expliquer".
Quant à la position de Nicolas Sarkozy, qui a déclaré qu'une telle crise "ne peut pas rester sans conséquence s'agissant des responsabilités", Rachida Dati a avancé qu'elle n'avait "pas à (s)e prononcer sur la démission de Daniel Bouton". "Je dis simplement: il est président de la Société générale, sa responsabilité peut être engagée."
SOCIETE GENERALE nie tout délit d'initié
Société Générale affirme que Robert Day, n'a pas commis de délit d'initiés. Hier, une plainte contre X avait été déposée, portant sur un délit d'initiés intervenu le 9 janvier dernier. Dans le même temps, l'AMF avait révélé qu'un des administrateurs de la banque avait vendu 1,5 million d'actions Société Générale pour 85,7 millions d'euros à cette date, à un cours compris entre 90 et 95,9 euros. Le cours actuel du titre est de 72,18 euros.
Selon la banque, Robert Day n'était pas au courant de la fraude qui a coûté 4,9 milliards d'euros à la Société Générale. Lui "et les associations caritatives de sa famille ont vendu des actions en décembre 2007 et jusqu'au 18 janvier 2008, dans la période autorisée pour céder des actions, conformément à la charte de l'administrateur Société Générale".
Christophe a écrit :A moins que ce que j'ai lu plus haut est vrai: depuis sarko les crimes financiers ne sont plus répéhensibles par la loi ???
jean63 a écrit :Délit d'initié de la part d'un administrateur de la SG ?
Hollande critique le mini-sommet de Londres, réclame une réunion européenne
Le Premier secrétaire du PS François Hollande a critiqué mardi le mini-sommet à Londres sur la crise financière mondiale en estimant que "ce n'est pas simplement à quatre qu'on règle une affaire d'une telle importance".
Le Premier ministre britannique Gordon Brown réunit mardi à Londres Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et Romano Prodi. "Je veux mettre en cause cette méthode et notamment celle de Nicolas Sarkozy", a déclaré M. Hollande sur Europe 1.
"Ce n'est pas simplement à quatre qu'on règle une affaire d'une telle importance", a-t-il ajouté en jugeant nécessaire d'organiser "une réunion de l'ensemble des ministres de l'Economie et des Finances de l'Europe, parce que nous sommes là devant un problème à la fois d'information, de transparence mais aussi de croissance économique".
"Il faut qu'il y ait sur le plan mondial une prise de conscience. Que sont ces G-5, G-12, G-18 dont on nous parle alors que l'on voit bien que ces regroupements de chefs d'Etat et de gouvernement ne pèsent pas pour réguler le système économique", a insisté le premier secrétaire du PS.
Il a également une nouvelle fois réclamé "le plus vite possible, la semaine prochaine si c'est nécessaire, un débat" en France au Parlement alors que l'affaire de la "fraude" à la Société Générale continue de faire des vagues en pleine tourmente des bourses mondiales.
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