Accident nucléaire au Japon, un Tchernobyl nippon?

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sam17
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par sam17 » 31/03/11, 12:19

Selon le neuf quinze d'arrêt sur images, elle est bien arrivée et elle est en train d'essayer de vendre de l'EPR sécurisé, avec double coque...

:evil:
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Christophe
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par Christophe » 31/03/11, 12:25

La double coque ca marche pas! Le BWR en a déjà une (métal + béton) ! :mrgreen:

Je crois que Fessenheim n'en a qu'une...comme à Tcherno, à vérifier.

Pour les détails technique de sécurité de l'EPR, lire ce doc : https://www.econologie.com/accidents-nuc ... -4342.html
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sen-no-sen
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par sen-no-sen » 31/03/11, 12:59

Vu la quasi inertie de l'opinion publique, politique et scientifique vis a vis du nucléaire, je pense qu'au final, Areva réussira à sortir son épingle du jeu, et même peut être à faire des affaires suite à cette catastrophe.
Quoi qu'on en dise l'EPR reste face à ses concurrents l'un des modèles les plus "sûre" de sa catégories (je sais pas si il y a un équivalent de l'Euro ncap niveau mondial dans le domaine du nucléaire, à voir).

UMP:Quand je parle de sureté, cela est bien entendu tout a fait relatif, et ne concerne que les différends réacteurs nucléaires entres eux.
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par Obamot » 31/03/11, 13:25

Tout ces trucs, d'enceintes de confinement, et autres doubles œufs à la coque + radier en béton, c'est strictement inutile!

Le nuke c'est hyper-sûr ...donc ça NE PEUT PAS pèter, combien de fois faudra-t-il le répéter...! Ou alors prévoir toutes ces contre-mesures serait donc la preuve que ça ne le serait pas. Et ça c'est inacceptable...! Vous vous rendez compte que vous êtes en train de mettre en doute tout un secteur industriel? Ça va pas la tête ( :mrgreen: ) z'avez pensé à l'emploi? Au secteur médical? Et même aux croques morts? (Remarquez qu'arrivés là, vous ne cherchez plus d'emploi, le problème est RÉGLÉ)

Autant proposer à SuperAnne de tout laisser «à l'air libre».... Comme ça quand ça pètera ils pourront accéder plus facilement, mais ça n'arrivera JAMAIS, parce que le nuke, c'est super-sûr, (etc, etc...) :mrgreen:
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par dedeleco » 31/03/11, 14:01

Le gouvernement Japonais refuse d'évacuer de 20 à 40 Km contre l'avis de l'IAEA qui les y invite autant que Greenpeace !!
Ils sont fous ces Japonais !!
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/31_34.html

Plus de poissons, plus de riz, etc.., pendant une éternité dans toute la région !

C'est bien l'énergie du diable !!!

Les travailleurs de TEPCO manquent de dosimètres et surtout les chefs ont droit au dosimètre, pas le reste de l'équipe; le tsunami a emporté les dosimètres !!!!
Radiation monitors not given to each worker
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/31_31.html
Vite Areva avec ses dosimètres !!

et les Japonais remangent leur poisson péché sans parler de la radioactivité :
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/31_25.html


Et on ne saura jamais le nombre de morts du tsunami, introuvables et impossible d'évaluer !!
au moins 30000 !!
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/31_16.html

Quand aux enceintes de confinement c'est bien comme les digues contre les tsunami et inondations pas trop fortes, mais pire si trop énormes (30m de haut), car elle pètent bien plus fort en dispersant bien plus loin !!

Et s'ils avaient mis pleins de recombineurs H2-02 dans leurs centrales il n'y aurait pas eu d'explosions et tout serait plus maîtrisable !!
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Christophe
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par Christophe » 31/03/11, 14:25

Plus ca s'empire, moins on en parle dans les mass medias...il me semble...

Comme si l'accident était devenu...la routine... :|

La radioactivité augmente, Fukushima va être démantelée

Le Premier ministre japonais Naoto Kan a affirmé jeudi que la centrale nucléaire accidentée de Fukushima devait être démantelée. De l'eau radioactive ruisselle en permanence dans la mer à proximité de la centrale comme l'a déclaré ce jeudi matin l'agence de sûreté nucléaire japonaise.

Tokyo Electric Power (Tepco), opérateur et propriétaire de la centrale Fukushima Daiichi (N°1), a estimé inévitable de démanteler les quatre premiers réacteurs, une fois terminées les difficiles opérations de refroidissement en cours, qui pourraient prendre des mois. Mais le président honoraire du groupe, Tsunehisa Katsumata, a laissé entendre mercredi que les réacteurs 5 et 6, épargnés par la catastrophe, pourraient être conservés.

Les taux de radioactivité ne cessent d'augmenter

Mercredi, on évoquait des taux 3000 fois supérieurs à la limite admise, aujourd'hui on passe à 4000, un taux jamais atteint jusqu'ici depuis l'endommagement de la centrale par le tsunami le 11 mars dernier.

Tepco, l'opérateur de la centrale, relativise la dangerosité de ces rejets radioactifs dans l'océan Pacifique. Pourtant, certains experts estiment que ces rejets auront bien un impact important et sans doute durable sur la vie marine au large de la centrale.

En revanche, ils pensent qu'il ne devrait pas y avoir de conséquence majeure à l'échelle mondiale.


http://www.rtbf.be/info/monde/detail_la ... id=5867943

Temps réel de la journée: http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 51573.html

9h15 : Nicolas Sarkozy est arrivé à Tokyo. Juste avant de quitter la Chine, où il était en visite officielle, il a motivé son passage au Japon par une "triple exigence" de "solidarité avec les victimes" japonaises, de "coopération afin d'aider nos amis japonais à faire face à la situation" et "de sang-froid et de transparence pour traiter cette crise". Il doit rencontrer Naoto Kan, le Premier ministre japonais et la communauté française.


Un taxi pour Fuku pour Sarko, vite svp!! :mrgreen: :mrgreen:
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par Christophe » 31/03/11, 14:30

D'après http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... 8065.html; SuperAnne y est aussi:

La participation d'Areva renforcée

Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'Areva, qui est arrivée mercredi au Japon avec trois experts afin d'évaluer l'aide que le groupe français pourrait apporter à Tokyo Electric Power (Tepco), l'exploitant de la centrale endommagée. L'envoi de 20 experts supplémentaires a été acté.


Super à 1 + 3, ils vont peut être sauver la situation?

Vite 2 Taxis pour Fuku !!

Des photos HD: http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp ... photos.htm

ps: au fait faut écrire Superâne ou Superanne? :mrgreen:
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par Christophe » 31/03/11, 15:03

Christophe a écrit :Des photos HD: http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp ... photos.htm


Téléchargez le .zip de la page pour avoir les photos originales.

A priori elles ont été prises hier.

Y a beau dire et l'en déplaise à Areva, producteur de Mox, c'est le BR3 qui est le plus amoché...
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par Christophe » 31/03/11, 15:13

Extraits du résumé du chat d'hier du monde avec un responsable de l'IRSN:

JL : Le volume d'eau contaminée semble considérable. Même si on évacue cette eau dans un tanker, que va-t-on en faire ? On ne peut pas stocker l'eau indéfiniment, et les éléments volatils qu'elle contient interdisent de l'évaporer, que fera-t-on de ces mètres cubes d'eau ? Je travaille sur le stockage nucléaire, je ne connais aucune technique fiable pour du stockage d'eau à long terme.

Thierry Charles : Il faut rappeler que l'eau dont on parle provient de trois sources. La première, c'est l'eau qui a été envoyée au-dessus des réacteurs et qui donc ruisselle sur le site (par exemple 4 500 m3 d'eau ont été injectés au-dessus du réacteur n° 3. Une partie de cette eau a donc rejoint l'océan. Une deuxième origine, c'est le tsunami qui a amené de l'eau sur le site. Et une troisième origine, c'est de l'eau qui provient de l'enceinte de confinement des bâtiments réacteurs et qui explique la très forte contamination rencontrée à certains endroits des bâtiments auxiliaires.

Tepco a deux possibilités pour intervenir dans les bâtiments auxiliaires : pomper l'eau pour la mettre dans des réservoirs, soit du site soit un tanker par exemple, ou, s'il fallait à tout prix intervenir près d'un endroit où il y a de l'eau très contaminée, rejeter un peu d'eau contaminée à l'océan. Dans l'état actuel, Tepco essaie au maximum de limiter les rejets en mer et privilégie la mise en cuve de cette eau. Pour le traitement ultérieur, il faudra examiner quelles sont les meilleures solutions pour traiter cette eau. Mais ce n'est pas l'urgence actuellement.

Hervé : Poser des bâches sera-t-il efficace ?

Thierry Charles : Il y a deux définitions possibles pour le mot "bâche". Une bâche peut être une couverture que l'on met sur une zone ou un équipement contaminé, pour limiter le transfert de contamination. Mais une bâche est aussi une autre façon d'appeler une cuve. C'est un récipient dans lequel on peut mettre de l'eau contaminée. Dans la dépêche de l'AFP parlant en même temps de bâche et de tanker, le terme "bâche" doit être compris comme désignant une cuve, qui peut recevoir de l'eau après pompage.

Timoré : Pourquoi ne pas avoir utilisé de cuves dès le départ ?

Thierry Charles : Il faut rappeler que lorsqu'est arrivé l'accident, les exploitants du site ont eu à faire brutalement face à six réacteurs qui étaient accidentés et à sept piscines d'entreposage de combustibles usés. Ils ont donc agi dans l'urgence pour refroidir à tout prix les cœurs des réacteurs et maintenir de l'eau dans les piscines. C'était l'enjeu majeur pour éviter un accident encore plus grave. A cette époque, la question du devenir de l'eau était un peu secondaire. En revanche, maintenant que la situation s'améliore pour les cœurs et les piscines, c'est effectivement l'eau qui est dans les bâtiments qui les gêne pour intervenir. L'eau a été un bien nécessaire, mais devient une difficulté pour l'intervention actuelle. Ce qui permet de dire que la situation va durer encore plusieurs semaines avant d'avoir une stabilisation.

Bob : La présence de MOX dans l'un des réacteurs entraîne-t-elle des risques supplémentaires ?

Thierry Charles : Dans le réacteur n° 3, il y a effectivement 32 assemblages MOX sur les 548 assemblages qui constituent le cœur. Qu'est-ce qu'un combustible MOX ? C'est un combustible qui contient avant son chargement dans le cœur environ 6 % de plutonium. Après irradiation, lors du déchargement du combustible, il en reste environ 4 %. Dans le cas d'un combustible à base d'uranium enrichi, au départ, il n'y a pas de plutonium. En revanche, lorsqu'on le décharge, il y a 1 % de plutonium. Et durant l'utilisation de ce combustible à base d'uranium dans le réacteur, environ 30 % de l'énergie qu'il produit provient de la consommation de plutonium qui s'est formé au cours de l'irradiation. Donc tout combustible contient du plutonium.

En termes de risques en cas de rejet, les radioéléments les plus dangereux immédiatement sont les produits de fission, notamment les iodes, les césiums, les gaz rares. Le plutonium est en revanche un radioélément qui est moins facilement rejeté lorsque le cœur est très dégradé. Donc de ce point de vue, le fait d'avoir des combustibles MOX dans le réacteur ne change pas fondamentalement les conséquences.

Agnes : Pourquoi est-il si difficile de refroidir les réacteur ? Pourquoi la température augmente de nouveau dès l'arrêt du refroidissement ?

Thierry Charles : A l'arrêt d'un réacteur, il y a une puissance thermique contenue qui est très élevée. Elle est due à la décroissance des radioéléments qu'il y a à l'intérieur. Par exemple, pour un réacteur tel que celui de Fukushima 2 ou 3, la puissance thermique au moment de l'arrêt était de 2 400 mégawatts. Au bout de deux jours, il reste encore environ près de 8 mégawatts. Donc l'enjeu est d'évacuer la puissance thermique résiduelle très élevée (8 mégawatts), qui décroît au fil du temps. L'apport d'eau permet d'évacuer les calories produites. En revanche, dès qu'il n'y a plus d'eau, les calories restent présentes et continuent à vaporiser l'eau du cœur, augmentant la dégradation du combustible et entraînant sa fusion.

Cette fusion peut conduire à percer la cuve du réacteur et à atteindre le béton qui constitue l'enceinte de confinement. Pour éviter cela, il faut à tout prix maintenir le refroidissement du cœur, et donc avoir une présence d'eau permanente. Actuellement, pour refroidir, Tepco injecte de l'eau en permanence. La situation commencera à être maîtrisée lorsque l'eau présente dans la cuve du réacteur pourra être refroidie par un système externe, sans ajout d'eau dans la cuve.

P. Alain : Quelles seraient les conséquences en termes de radiations si l'un des cœurs finissait par traverser toutes les couches de confinement y compris la dalle de béton ?

Thierry Charles : Si l'on suppose que le combustible en fusion atteint le béton, comme il est très chaud, il va réagir avec le béton et commencer à le percer. Dans le cas de Fukushima, il y a environ 8 mètres de béton. Si le bain en fusion est refroidi par de l'eau en même temps, il est très probable que ce bain s'arrêtera dans le béton. En revanche, s'il venait à traverser le béton, il atteindrait la roche qui est sous le bâtiment et continuerait à dégrader la roche, le temps de se refroidir en s'étalant. Donc on aurait affaire in fine à un mélange solidifié.

Le risque est alors lié à la présence d'eau de ruissellement dans le sol, qui pourrait entraîner des radioéléments contenus dans ce métal solidifié vers l'océan. L'enjeu est toutefois plus important lorsqu'il y a des rejets atmosphériques que lorsqu'il y a des rejets vers l'océan, car si on a toujours besoin de respirer, on peut éviter de consommer des produits marins – algues, coquillages, poissons.

(...)


Suite et source: http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/ ... _3208.html
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par dedeleco » 31/03/11, 16:45

C'est dingue, le niveau de destruction, et ils nous ont fait croire qu'ils allaient rétablir le refroidissement dans cet entrelas maximum, un mensonge de plus !!
Le tsunami a du monter jusqu'aux centrales pratiquement et ils ne l'ont pas dit.

Cela va durer des années, non maîtrisé, et très radioactif.

Areva peut envoyer des centaines de spécialistes qui seront désemparés, car spécialistes de centrales en état de fonctionner ou arrêtés proprement, , pas de centrales froissées comme du papier à jeter.

Les robots nucléaires sont indispensables ou 600000 liquidateurs !!
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