Accident nucléaire au Japon, un Tchernobyl nippon?

[Maximus Leo]

Suite à la catastrophe de Fukushima, il y a une forte demande de bougies au Japon (source NHK World) :



En 2010, le dessinateur CAZA en 2010 l'avait déjà prévu ! :

[Alain G]

Ça y est le Japon vient de monter au niveau 7 la catastrophe nucléaire, le même niveau que Tchernobyl!

[Obamot]

Aïe ! Comme il fallait s'y attendre...

Le but est évident: d'abord la stupeur des accidents, puis préparer l'opinion petit à petit, pour tuer dans l'œuf «le mieux possible», le légitime «esprit de révolte».

[Alain G]

Pourtant nous étions que quelques uns à craindre le pire!


Mais faut pas s'en faire car nos élus et nos gars du nuke disent que c'est pas dangeureux!

[ex-océano]

Niveau 7. Heureusement la Côte d'Ivoire est là pour détourner l'attention et faire en sorte que le citoyen français Ivoirien (y voit rien )

[Padawan]

"Prends ta dose"
Mangez équilibrer et buvez "Strontium"
http://www.europe1.fr/International/De- ... ma-496635/

[Maximus Leo]

Oui, le célèbre strontium 90 avec une radioactivité de 5,18 térabecquerels par gramme, formidable !

Déjà cité dans "Dreams" de Akira Kurosawa il y a 25 ans :

http://www.youtube.com/watch?v=Zd8T76E45k0















Quel progrès !

[Christophe]

Et les biouman ? C'est quand qu'ils arrivent?


Retour sur 1 mois de dissimulations...pardon d'erreurs de communication dixit le monde: http://www.lemonde.fr/japon/article/201 ... 92975.html

11 mars. "Un risque de fuite radioactive limitée." Alors que les premières images du séisme font le tour du monde, personne n'a encore les yeux rivés sur Fukushima. Le gouvernement japonais fait état un peu plus tôt d'un "risque de fuite radioactive limitée" à la suite d'une panne du système de refroidissement d'un réacteur de cette centrale

12 mars. Evacuation dans un rayon de 10 km. Une explosion a lieu à la centrale nucléaire de Fukushima. Les premiers rapports sur de forts taux de radioactivité autour du site ont un écho dans la presse. Un niveau de radioactivité 1 000 fois supérieur à la normale a été détecté dans la salle de contrôle du réacteur numéro 1 de Fukushima Dai-Ichi, annonce l'agence de presse Kyodo, citant une commission de sécurité. Le premier ministre japonais, Naoto Kan, demande aux habitants d'évacuer dans un rayon de 10 kilomètres autour de ce site mais dément les chiffres avancés par Kyodo.

A l'époque, l'opinion japonaise reste globalement solidaire du gouvernement et proteste contre le sensationalisme et l'alarmisme exagéré de la presse étrangère.

14 mars. Nouvelle explosion : possibilité d'un rejet de particules "faible". Alors qu'une nouvelle explosion secoue la centrale déjà endommagée, Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement, s'empresse d'annoncer que la possibilité d'un "rejet de particules radioactives est faible".

19 mars. Premières craintes autour de l'eau. De l'iode radioactif est détecté dans l'eau du robinet jusqu'à Tokyo. Les habitants sont informés qu'elle n'est dangereuse que pour les nourrissons. Ils ne veulent pas, pour la plupart, céder à la panique.

21 mars. Les épinards ne sont "pas dangereux pour la santé". La nourriture "contaminée", principalement les légumes feuillus, comme les épinards, est retirée du marché. Pourtant, le gouvernement annonce de manière contradictoire que leur consommation n'est pas "pas dangereuse pour la santé".

En colère contre l'absence d'informations concernant les risques liés à la consommation d'aliments, la qualité de l'air et de l'eau, les Japonais commencent à critiquer la presse, notamment sur Twitter.

24 mars. Eau à nouveau potable. L'eau est repassée en "dessous du seuil consommable pour les bébés", annonce le gouvernement. Le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, se rend dans un centre de purification de l'eau et se sert un verre devant les caméras, pour prouver que l'eau n'est pas dangereuse pour la santé. Les Tokyoïtes font toujours le plein de bouteilles d'eau, qui commencent à se faire rare dans les supermarchés.

26 mars. "Nous devrons examiner la gestion de Tepco." Accusé de faire partie du lobby nucléaire et de ne pas être assez sévère avec l'opérateur Tepco, le ministre japonais de l'économie reconnaît du bout des lèvres que "lorsque la situation de crise aura été maîtrisée, nous devrons examiner la gestion de Tepco". Mais les erreurs de communication vont continuer. Des taux d'iode radioactif très élevés sont détectés en mer, malgré les annonces répétées de Tepco et du gouvernement sur l'absence de danger.

31 mars. Les résidents de Fukushima "peuvent être sereins". Tokyo refuse toujours d'élargir la zone d'exclusion, malgré les mesures de radioactivité alarmantes effectuées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Greenpeace. "Je ne pense pas que ce soit quelque chose de nature à exiger une telle action", déclare le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano. Les résidents "peuvent être sereins", ajoute un responsable de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire, un organisme officiel. Pourtant, le gouvernement se dit toujours "en état d'alerte maximale".

7 avril. Centrale d'Onagawa : fuites d'eau ou basculement ? Le Japon est touché par un nouveau séisme, qui fera quatre victimes. On apprend que la centrale d'Onagawa, plus au nord, a été touchée. Tepco annonce des fuites d'eau, ce qui provoque de nouvelles inquiétudes. On apprend par la suite qu'il ne s'agit pas de fuites mais d'un basculement du trop plein d'eau "faiblement radioactive" au-dessus de la cuve à la suite des secousses – un scénario moins grave.

Le gouvernement lève les interdictions sur les produits frais venus des environs de Fukushima, tandis que plusieurs pays ont arrêté ou fortemement régulé l'importation des produits agricoles en provenance du Japon.

11 avril. Excuses publiques de Tepco. Le gouvernement élargit, sous la pression, la zone d'exclusion à 30 kilomètres autour de la centrale. Masataka Shimizu, le PDG de Tepco, doit se rendre dans la région lundi pour s'excuser des troubles causés aux habitants de la préfecture de Fukushima. Il s'agira de la première apparition publique de M. Shimizu depuis le 13 mars. Le PDG était tombé malade le 16 mars et avait alors pris une semaine d'arrêt de travail.

Antoine Bouthier

[Obamot]

Le plus intéressant c'est de savoir ce qui s'est passé les jours qui ont suivi le 11 [mars].

1) Les responsables de Tepco qui étaient immédiatement au courant de l'incident majeur, on préféré passer trois jours à tenter sauver leurs centrales que de chercher à refroidir le cœur des réacteurs. C'est ce que révelle ce matin la RSR (Radio Suisse Romande). Le journaliste révèle en effet, qu'ils auraient pu immédiatement prendre de l'eau de mer pour refroidir les réacteurs, mais qu'ils ne l'ont pas fait parce qu'ils ont estimé que la corrosion qui n'aurait pas manqué de s'installer, allait à l'encontre de leurs intérêts...

2) Ils ont donc sciemment — et en toute connaissance de cause — pris tous les risques totalement inconsidérés d'explosions nucléaires en cascade catastrophique! Un scénario pire encore que celui de Tchernobyl puisque multiplié par le nombre de réacteurs, ce qui heureusement n'a pas eu lieu...

3) Dès les explosions, au moins un responsable de Tepco et un autre du gouvernement étaient au courant de rejets massifs de radioactivité compatible avec le niveau 7 (entendez par là que ce n'était pas uniquement des explosions de dégazage, les centrales avaient pèté => hors contrôle => fusion inéluctable).

4) Ainsi ils ont sciemment menti à la population, qui a immédiatement été contaminée à haute dose dans les cinq jours qui ont suivi la catastrophe, la laissant continuer à s'approvisionner dans des champs pollués par le nucléaire, sans parler des récoltes faites ces jours là, qui sont parties sur les marchés/supermarchés ...avant que les contrôles sanitaires ne soient mis en place (puisque les autorités se voulaient rassurantes).

Moralité: il n'y a pas que la sécurité qui est le maillon faible mais l'homme avant tout! Et le journaliste de s'interroger sur la pertinence de laisser les situations de crises aux mains d'irresponsables qui n'agissent que pour des intérêts privés, prêts à tous les sacrifices pour des questions de fric. Et de rappeler que le «nucléaire civil» reste militaire de part l'opacité qui règne autour! J'ai trouvé ça bien vu!

Je pense que c'est aussi un cas pour le Tribunal Pénal International, dès lors que ces gens atteingnent à la personnalité et l'intégrité physique de victimes au-delà des frontières.

[Maximus Leo]

Retour sur 1 mois de dissimulations...pardon d'erreur de communication dixit le monde: ...A l'époque, l'opinion japonaise reste globalement solidaire du gouvernement et proteste contre le sensationalisme et l'alarmisme exagéré de la presse étrangère.

14 mars. Nouvelle explosion : possibilité d'un rejet de particules "faible". Alors qu'une nouvelle explosion secoue la centrale déjà endommagée, Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement, s'empresse d'annoncer que la possibilité d'un "rejet de particules radioactives est faible"........

Mhmmmm..... Le 15 mars, Naoto Kan déclare en public : "Nous devons envisager le scénario du pire, celui où la moitié du Japon sera détruit.".

Cette info a été totalement ignorée par la presse française, y compris Le Monde. Ici, c'est sur le Mainichi Shimbun du 15 mars :



Suite à la catastrophe nucléaire, la ruine de la pêche japonaise est programmée à brève échéance. Actuellement il y a un véritable conflit qui est en train de naître entre l'hyper puissant syndicat des pêcheurs japonais de Ikuhiro Hattori et TEPCO et le gouvernement. Idem chez les agriculteurs qui on vu leurs ventes s'effondrer et leurs produits interdits en Chine et en Corée. A côté de la puissance de ces syndicats, TEPCO et le gouvernement ne pèsent rien.

Pas un mot à ce sujet dans le Monde.