Cuicui a écrit :Quant à explorer la piste, je pensais que l'avion pouvait le faire, à vitesse réduite, avant de décoller, à la demande du pilote, avec l'accord de la tour de contrôle.
Ah ça c'est (et forcément ça aurait été) une EXCELLENTE idée (voir une éventuelle incidence sur la liste des causes, plus bas). C'est pas sans rappeler le drame du dernier vol du Concorde: à méditer surtout lorsqu'un pilote voit des infrastructures "
pas en ordre" (comme une partie de la piste dont l'éclairage faisait défaut à Vnoukovo...)
Et il me semble qu'à visibilité de 350m si les souffleuses / deneigeuses (il n'y en avait pas qu'une seule aux dernières nouvelles, mais une colonne entière...!) avaient eu des gyrophares et projecteurs de travail longue distance allumés, il me semble bien que ça aurait dû se voir, ce d'autant qu'un avion met un moment pour parvenir à son aire d'envol, et que durant tout ce temps la lumière irise suffisamment dans l'atmosphère pour créer un effet de hallo qui, par expérience, se voir loin à la ronde: alors s'apprêter à décoller alors que l'on suspecte éventuellement que la piste pourrait être "occupée", c'est quand même bizarre, ou alors en y mettant une colonne tout feux éteints(?), c'est qu'ils ne voulaient pas louper leur coup (là, oui, je suppute)? Bref, quoi qu'il en soit c'est " énorme! "
Did67 a écrit :1) Si je comprends bien, tu as le droit de contredire. Mais pas moi ?
Ca c'est pas tant le problème que le contexte exprimé n'était pas celui qui avait été repris! Ce qui intéresse c'est de cerner le déroulement des faits et ce que tu dis n'est pas faux: permet-moi cependant d'y ajouter que lors de deux enregistrements simultanés, c'est bien grâce à des bribes de bruits simultanés (et correspondant) qu'on arrive à reconstituer si une partie de la piste son est manquante et (si oui) laquelle (si tu vois ce que je veux dire...)! A contrario, nul ne pourra effacer un "cri de joie" lâché de façon impromptue au (mauvais?) moment précis ou "le micro sera ouvert"... Ce qui contredit notablement le sens que tu voudrais donner à tes propos, en prétendant qu'un micro-indice dans un enregistrement, ne serait pas suffisant (alors que par ailleurs, ce que tu dis est techniquement correct dans la pratique courante).
Fin de l'histoire, passons à autre chose... (Ce d'autant que j'avais déjà anticipé et déjà répondu, mais tout n'a pas été "comprendu" ni bien "spliqué... relire..)
Et contredis-moi tant que tu veux à bon escient et dans un bon esprit
... le faisceau de causes / indices convergentes se précisent:
(+ éléments matériels, témoignages, preuves, etc)
-- Une contrôleuse aérienne novice;
-- Un conducteur de chasse-neige qui déclare:
«J'ai perdu mes repères et je ne me suis pas rendu compte que j'entrais sur la piste de décollage, donc on peut considérer que j'y suis entré», ah oui, mais si il n'était pas "sur la piste" auparavant, alors il déblayait quoi, "le gazon" pour que les avions décollent dans l'herbe??? Et si il se défend de ne pas avoir voulu y entrer, c'est donc bien qu'il a reçu un ordre pour ce faire, parce que franchement, autrement il n'aurait absolument jamais eu aucune raison pour lui de se justifier d'y être entré: PUISQUE C'EST PRECISEMENT SON JOB !
(vraiment le plus GROS bobard lu comme "témoignage" depuis le début, avec le
"pratiquement pas" entendu):
-- Le même déblayeur du chasse-neige, Vladimir Martynenko était alcoolisé, il
avait 0,6 grammes d'alcool par litre de sang au moment de l'accident >>>, ;
-- De plus, selon son avocat:
«Il a pris des médicaments le matin même, mais je ne pense pas que cela ait pu avoir un effet», déclare Alexandre Karabanov.
-- Un éclairage insuffisant de la colonne des chasses-neiges (phares et gyrophares longues portées, insuffisants et / ou inopérants);
-- Un éclairage qui faisait défaut sur la portion de piste sur laquelle travaillait le déneigeur -- et qui aurait pu l'alerter qu'il pénétrait sur la piste... -- puisqu'il a déclaré: «
L'avion était en train de décoller, je ne l'ai pratiquement pas vu ou entendu parce que ma machine fonctionnait (et faisait du bruit) et qu'il n'y avait pas de lumière»,
-- Avions déroutés sur d'autres aéroports, alors qu'on laisse décoller depuis ledit aéroport;
-- Un manque de coordination entre les différents services de l'aéroport;
-- Et l'avenir nous dira si le pilote était (ou non) suffisamment attentif à ce qu'il a vu / entendu, avant l'envol...
-- Le chef des nettoyeurs de pistes, le responsable du contrôle des vols, l'aiguilleur du ciel «stagiaire» qui contrôlait le décollage de l'avion de Total et son supérieur qui la supervisait (qui ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête) n'ont pas respecté les normes de sécurité des vols et de travail au sol
selon Vingt Minutes.
Bref, un enchaînement de bévues et de négligences typiques, de créations de situations de pré-accident, qui hélas (mais souvent inévitable avec un tel cumul...) conduisent finalement à l'accident au décollage et / ou au crash...