Comprendre le nucléaire: réactions, radioactivité, déchets

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Addrelyn
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par Addrelyn » 20/04/11, 15:38

Ensuite tu brouilles les pistes mais tu n'as pas même le plus petit début d'embryon d'argument crédible autre que l'explication statistique de la «méthode linéaire» complètement démontée ici par une méthode crédible prenant aussi en compte les faibles doses avec un écart-type ad hoc!


Le linéaire sans seuil, ce n'est pas un outil pour décrire ce qui se passe (qui est inconnu pour l'instant même si on semble connaître quelques mécanisme, certain aggravants, d'autres positifs) mais une raison légale de faire de l'amélioration continue.

In the last fifteen years it has become increasingly clear from experimental results that direct damage to the chromosomal DNA and the production of a clone carrying a fixed mutation is not primarily the source of radiation-induced changes in exposed organisms. It turns out that radiation (and other types of mutagenic) damage to DNA and associated apparatus cause the induction of a signalling phenomenon termed genomic instability. This results in a signal which causes random genetic mutation to occur in the target cell and its descendants. The signal is also transferred in some way to other cells nearby, a so-called bystander effect. This important discovery, and its implications are discussed briefly in Chapter 9.


Prendre une étude d'un mécanisme négatif, et dire que ce mécanisme est le cas général, obtenir une corrélation la pire possible et montrer des résultats incohérents avec quoi que ce soit, ce n'est pas mieux...


Addrelyn: avec des propos comme les tiens, ce serait zéro pointé en fac


Je ne pense pas non, surtout vue mes études...
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Addrelyn
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par Addrelyn » 20/04/11, 15:58

J'ai lu ton document.

A part les 200 pages de jugements sur l'ICPR et le raisonnement scientifique...
Il y a quelques pages d'explications : 60 à 63.
Le travail est de rajouter un coefficient appelé N dans le calcul de la dose équivalente. Ce coefficient est la somme de coefficients supposés décrire les facteurs aggravant non pris en compte par la CIPR. :shock:

Wt = coefficient aggravant de type de rayonnement
Wk = coefficient aggravant de mécanisme

Et on fait la somme des Wt x Wk.

For example, Sr-90 binds to chromosomes but because it is also a second event decay atom, it carries an enhancement of 30 due to WJ and an enhancement of 10 due to WK (DNA affinity), resulting in an overall enhancement of 300.


Ensuite on obtient la dose efficace en multipliant par les facteurs d'organe de la CIPR.

Ensuite on obtient une dose beaucoup plus grande (et encore, en ne prenant qu'un seul de ces effets, celui du Sr-90 :cheesy: ) en appliquant une règle de 3 pour les valeurs de Tchernobyl
dose*proportion du au Sr90*Facteur aggravant maison= dose maison
2*0.66*300 = 900mSv

-Du coup une dose collective multiplié par 450
-Un coefficient reliant la dose collective au nombre de mort multiplié par 7.4 pour enfoncer le clou

7.4*450*4500 = 66 000 000

LOL:cheesy:
Merci Obamot pour la blague!


Sans rire, c'est vraiment n'importe quoi
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Obamot
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par Obamot » 20/04/11, 18:18

:shock: D'abord tu ne sais pas lire, parce que de mon côté, je dis qu'un seul mort, ce sera toujours un de trop. Peu importe le nombre de morts pour avoir un peu d'humanité, ce qui semble te faire défaut. Et surtout d'humilité pour reconnaître que entre la méthode linéaire et les extrapollations statistiques fondées, les chiffres connus jusqu'alors étaient tous FAUX ! Puisqu'ils ne prennaient de facto PAS ASSEZ EN COMPTE les plus faibles doses qui ne tuent pas un cheval (il suffit de voir les chiffres pour s'en rendre compte, quel déni...!)

Voilà en effet toute l'arrogance et le mépris d'un gratte papier — qui ne sait porbablement pas planter un clou — mépris désinvolte pour les 60 mios de morts effacés d'un trait de plume par une pirouette incriminant l'utilisation de la "règle de trois".

Argumentation classique utilisées par ceux qu'on repère facilement en faisant juste un tri sélectif des ‘ordures’. :lol: Addrelyn, je ne te connais pas plus que ça, mais tu fais partie de ces types infâmes, qui avancent masqués sur le woueb, habités par une sorte de perversité sadique. Alors même que dans le même temps a lieu de l'autre côté de la planète, un drame qui réduit à néant toute l'argumentation de convaincus comme toi, qui nous ont toujours promi les pieds dans le lisier, que cette source d'énergie était sûre.

Je ne te souhaite pas de crever dans les pire souffrance des victimes du nucléaire, qui voient petit à petit leur corps échapper à tout contrôle, du sang sortir par tous les orifices et la mort survenir dans le désroi le plus total et les atroces souffrances qui précèdent cette déchéance. C'est pas n'importe quoi, tes propos le sont totalement ...mais au moins si quelque chose de similaire t'arrivais, au moins tu aurais été prévenu. :evil:

Quand je pense qu'après 25 ans, on n'arrive toujours pas à financer le sarcophage de Tchernobyl, tellement le nucléaire fout la trouille... et que pendant ce temps là, la radioactivité continue à se disséminer au gré des vents et à tuer dans toute l'Europe (et pas à Fukushima...) il y a vraiment des types qui sont scandaleux.
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pb2488
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par pb2488 » 20/04/11, 19:22

Obamot a écrit :Argumentation classique utilisées par ceux qu'on repère facilement en faisant juste un tri sélectif des ‘ordures’. :lol: Addrelyn, je ne te connais pas plus que ça, mais tu fais partie de ces types infâmes, qui avancent masqués sur le woueb, habités par une sorte de perversité sadique. (...)

Rien que ça !!! Il est juste pas d'accord avec tes chiffres, ça n'en fait pas pour autant un monstre sanguinaire inhumain.
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"La vérité ne se définit pas comme étant l'opinion de la majorité :
La vérité est ce qui découle de l'observation des faits."
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par Addrelyn » 20/04/11, 20:04

Rien que ça !!! Il est juste pas d'accord avec tes chiffres, ça n'en fait pas pour autant un monstre sanguinaire inhumain.


En plus, contrairement à lui, je les comprends...
:D

Cette étude dit juste, :
"je ne suis pas d'accord, au lieu de multiplier par 2, il faut multiplier par 400 car les radiations c'est vraiment mal. Et en plus tout les chercheurs ont tort et j'ai raison."

Voilà l'auteur :
http://en.wikipedia.org/wiki/Christopher_Busby
Regardez la discussion sur l'article, c'est rigolo...
http://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Christopher_Busby
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Obamot
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par Obamot » 20/04/11, 22:38

pb2488: ton parti pris n'a d'égal que le mystère que tu fais de tes activités dans le «secteur industriel»... ;)

Addrelyn: idem, c'est tout ce que des manipulateurs abjectes et ignares peuvent m'inspirer.

D'ailleurs puisque l'électrochoc de mon dernier post n'a pas eu d'effet, on ne peux s'empêcher de traduire ce que doivent penser tous ceux qui vous lisent. Ils voient deux Titanics du nucléaire sombrer (Fukunobyl) et sur le pont deux gais lurons qui nous disent que «tout va bien», en train de chanter «A la Claire Fontaine...»

Les petits rigolos c'est vous :mrgreen:
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dedeleco
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par dedeleco » 21/04/11, 01:31

addrelyn, payé par le lobby nucléaire, pour dénigrer, ne regarde que les apparences mécaniques : on multiplie par 400, qui font rigoler, mais pas les nombreuses études biologiques et épidémiologiques référencées à la base, qu'il n'analyse pas une seconde ne les ayant jamais lues !!
Il n'explique pas les erreurs avec précision, il dénigre !!
Il ne s'agit pas de Busby mais d'une armada d'études précises dans de nombreux pays, sur des faits précis, sans aucun rapport avec Busby, qui sont dénigrés de façon trompeuse.

Autrefois avec les mêmes méthodes de dénigrement, ridiculisations, d'injures, de mise à l'encart, de licenciements, on refusait de reconnaître la nocivité du tabac (lobby des firmes tabac très efficace pendant 50 ans), de l'amiante (lobby très efficace pour retarder l'interdiction de 50 ans !), des éthers de glycol (scientifique CNRS dénigré et licencié grâce à lobby puissant et pourtant il avait raison ), pareil pour plein de produits chimiques, pesticides, herbicides, OGM, médicaments, Mediator (36ans), etc.. où tous les moyens sont bons pour sous étudier (3mois au lieu d'une vie à plusieurs vies avec foetus), dénigrer, mentir, tromper et tuer de façon criminelle sans jamais payer les conséquences !!

addrelyn ne considère pas les arguments scientifiques précis en y répondant avec preuves à l'appui, mais dénigre juste un scientifique dérangeant, qui n'a rien à voir avec le problème de la différence fondamentale entre irradiation externe et interne systématiquement sous évaluée car très difficile à mesurer !!

Il ne répond pas sur le fond à la multitude d'études citées dans le rapport résumé de 258 pages.

Le résultat comme par le passé est une multitude de morts cachés par pur mensonges !!

Il ne parlera jamais de la multitude de morts à vie raccourcie par irradiation médicale répétées par radiosocopies, radios, parmi les médecins, systématiquement jamais étudiées épidémiologiquement.
J'ai le cas dans ma famille, du pére du mari de la soeur de ma femme, chirurgien à Reims, à vie raccourcie par ce type d'irradiation pour chirurgie répétitive sous rayons X (avec protection en plomb de fait insuffisante) !!
Jamais ce type de mort bien réel pour pseudo faibles doses n'a été étudié, ni même les doses mesurées !!
C'est la loi du silence même chez les radiologistes qui meurent pourtant d'irradiation encore !!
On ment facilement en ne faisant que très peu de mesures !!

J'ai mon cas personnel de découvrir que j'avais 3 ans après Tchernobyl, 3 fois moins d'irradiations interne résiduelle, que l'opérateur chargé de me mesurer, pourtant ne travaillant pas plus que moi sous rayonnement, mais lui, pour sa santé mangeait un seul beefsteak de cheval, venant de Pologne par semaine, ce qui a suffit à tripler sa dose de radioactivité résiduelle due à Tchernobyl !! J'étais mesuré pour servir de référence comme personnel hors radiations !!

La moindre particule radioactive, moins du microgramme de plutonium, dans les poumons ou le corps, agit pour le restant de la vie en irrradiant les cellules environnantes proches à mort en créant des nucléations de cancer qui se multiplient plus tard!!
Cet effet est non linéaire, car ces cellules locales et proches sont irradiées énormément à des doses à bien plus que des dizaines de Sievert, sur la vie de l'être vivant !!
Donc cela suffit à donner un facteur multiplicatif bien supérieur à 1000, (rapport de la taille du corps sur la taille de la cellule soit 10cm/1micron=100000 jamais pris en compte, et heureusement nos cellules se défendent pas mal pour réduire par un facteur 100 mais pas par 100000, qui serait miraculeux, et donc il reste un facteur 1000 environ de nocivité en plus.

Addrelyn ne répond jamais avec précision à des faits fondamentaux.
addrelyn, ni Jancovivi ne citent pas des études précises donnant la probabilité d'un cancer dans quelques cellules subissant des hyper-irradiation dues à des particules très proches.
Pourtant leur système de réparation de l'ADN, essentiel pour résister aux radiations (sinon la radioactivité naturelle nous tuerait en peu de temps, preuve que cette radioactivité naturelle n'est pas faible du tout ) est dépassé, saturé dans ces cellules et donc conduit au cancer et autres maladies locales qui s'amplifient, bien plus vite, comme pour une irradiation massive.

Dans sa référence :
http://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Christopher_Busby
Since his discoveries and writings are fatal tyo the nuclear industry, he is continuously attacked by nuclear industry hacks and supporters and this is more easy to do when they are writing on blogs and in a way that their identity and connections are secret.

De toute manière le problème n'est pas la personne de ce C. Busby, mais la réalité scientifique des faits précis vérifiés partout dans le monde.

Et addrelyn pantin du lobby, refuse de les regarder.

En plus, de façon similaire, le nucléaire et nous, sous estimons le risque sismique comme le Japon vient de le démontrer tristement, incroyable vu le nombre de tsunamis de 30m au Japon en moins de un siècle !! ! Des vieux rescapés dans ma gamme d'age, en étaient à leur 2 à 3 ième tsunami, à la télé !!

En France cette sous estimation, avec C Allégre en tête est totalement responsable des futures catastrophes, quasiment criminel, car le risque de tremblement de terre force 9 est de un huitième à un seizième environ de celui du Japon !! (dans le rapport des vitesses de dérive des continents en collision, 8cm/an au Japon et 1cm à 0,5cm par an, en Europe Afrique) et l'absence sismique n'indique qu'un système bloqué qui craquera encore plus fort en lâchant, comme le Nord de la Californie, sans séisme apparent, qui a été découverte très récemment très dangereuse !!
Cette remarque s'applique aussi à toutes nos constructions qui devraient être antisismiques force 9, pas que le nucléaire un peu (comme au Japon), en Suisse, Alpes, vallée du Rhône-jura-Rhin, Pyrénées, etc..
La probabilité de séisme archi-destructeur est avec ce rapport de 800 ans à quelques milliers d'années, au lieu de 50 ans à 100ans au Japon !!
Mais c'est une certitude il se produira et vu l'absence de très gros sur 2000 à 3000ans, il se produira au plus tard dans quelques centaines d'années, aussi bien que demain, relâchement énorme des tensions accumulées sur ces milliers d'années et qui assure l'existence des Alpes et montagnes Suisses !!
On vit dangereusement sans en avoir conscience et C. Allégre ment, nous faisant croire qu'on est plus à l'abri qu'en Italie !!!
On aura plus du million de morts sans constructions antisismiques et des millions de blessés, plus les catastrophes nucléaires, au lieu des 30000morts du Japon.

Donc nous refusons de voir les dangers en construisant rien antisismique partout et plein de centrales nucléaires sur des terres bourrées de failles actives.
Nous attendons la catastrophe pour en tenir compte dans le retour d'expérience, au lieu de tenir compte complétement des malheurs du Japon et pas de façon étriquée, comme par le passé.
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dedeleco
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par dedeleco » 21/04/11, 02:36

Des faits à lire avec soin et bien avant le C Busby :
vécus sur 80ans, on sous estime sans arrêt et ce n'est que coincé par les empêcheurs d'irrradier en rond que les normes diminuent le seuil de danger !!
http://www.unige.ch/sebes/textes/1998/1 ... oteges.htm

Les parents s'irradient, les enfants meurent
http://www.dissident-media.org/infonucl ... irrad.html
Le système international de radioprotection est fondé sur des données fausses
http://www.dissident-media.org/infonucl ... oprot.html

mythes de la radioprotection
http://www.dissident-media.org/infonucl ... ction.html

http://www.dissident-media.org/infonucl ... isque.html
http://www.dissident-media.org/infonucl ... idite.html


Cela a été pareil pour le tabac, l'alcool, l'amiante, les médicaments, les pesticides, herbicides, conservateurs, OGM, etc... toujours sous estimés !!
Combien d'entre vous plus ou moins jeunes ont été irradiés foetus par radioscopie ou radio prénatale obligatoire antituberculose ????
Cela suffit à augmenter les cas de cancer actuellement !!


Certains scientifiques allaient plus loin en affirmant l'effet bénéfique de la radioactivité; la réalité fut impitoyable et ces scientifiques le payèrent très cher. Marie Iréne Curie, Joliot, E. Fermi, etc...

Ainsi, on a pu lire en 1974 [1] un article intitulé «Installations nucléaires et protection de l'environnement» qui exhortait les techniciens de l'industrie nucléaire «à ne pas développer de façon excessive les mesures de sécurité dans les installations nucléaires afin qu'elles ne provoquent pas une anxiété injustifiée». Ce texte a été écrit par le professeur Pierre Pellerin, chef du Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants (SCPRI) du Ministère de la Santé Il est depuis près de 30 ans le maltre absolu de la radioprotection en France. Malgré la succession des divers gouvernements durant cette période, il ne semble pas avoir eu à rendre compte de son activité à quiconque depuis sa nomination.


Au début les experts admettaient un seuil de rayonnement en dessous duquel le rayonnement n'avait aucun effet. Les limites de doses admissibles étaient bien sûr en dessous de ce seuil donc le risque admissible était nul.
Quand la limite annuelle a été fixée pour les travailleurs à 50 millisievert (5 rem) sans seuil, cela revenait à "accepter", avec le facteur de risque cancérigène admis à l'époque, 625 cancéreux voués à la mort par million d'homme-rem. Plus tard le facteur cancérigène officiellement admis ayant augmenté, la norme abaissée à 20 mSv/an (2 rem) conduisait à admettre 800 cancers mortels par million d'homme-rem au lieu de 625.
Nous avons vu que si l'on se réfère aux critères d'acceptabilité du risque définis par la CIPR en 1977, les normes de 1990 conduisent à un risque professionnel 10 fois plus élevé. Le résultat est du même ordre concernant l'évolution de la radioprotection des individus de la population.
L'abaissement des limites de dose a été un leurre qui a parfaitement bien fonctionné même chez ceux qui critiquaient l'option nucléaire de notre société. La revendication d'un ajustement des normes de radioprotection selon les critères de la CIPR a remplacé la critique radicale des fondements mêmes de cette radioprotection.
Enfin, l'abaissement des limites de dose est-il une gêne pour les industriels du nucléaire? Est-ce une amélioration de notre protection? La parade économique à la réduction des doses a été assez simple et est maintenant largement utilisée: les exploitants nucléaires ont mis en place une gestion du personnel par la dose [27]. Puisqu'on utilise pour tous les travaux irradiants des personnels intérimaires, il suffit de les mettre au chômage lorsqu'ils ont atteint la dose-limite. On en prend d'autres pour la suite des travaux. Le coût est ainsi indépendant des limites de dose.
Il faut remarquer en outre que s'il n'y a pas de seuil à l'action biologique des faibles doses de rayonnement et si l'effet est proportionnel à la dose reçue, l'effet global sur une population irradiée sera déterminé par la dose collective reçue. Diminuer les doses pour les individus revient à mieux les protéger mais ne pas réduire la dose collective c'est admettre le même détriment global pour le groupe, c'est à dire le même nombre de morts....
Il est vrai que les nouveaux critères des interventions toujours justifiées en cas d'accident ne sont en réalité que des critères de non-intervention. L'évacuation avec relogement n'aurait lieu que pour une dose évitée supérieure à 1 sievert (100 rem) (Annexe VII); la non-évacuation pour une dose évitée inférieure à 1 sievert, la non-réglementation de la nourriture contaminée pour un niveau de contamination inférieur à 10.000 becquerels par kg pour les émetteurs ß et 100 Bq/kg pour les redoutables émetteurs a tels que le plutonium. Avec de tels critères Tchernobyl n'a été qu'une catastrophe psychologique due à des mesures intempestives prises par les autorités soviétiques... C'est d'ailleurs la conclusion à laquelle ont abouti les organismes internationaux chargés d'évaluer la gestion soviétique de la crise ouverte par la catastrophe de Tchernobyl [28]. Il ne faut pas s'en étonner puisqu'on retrouve, parmi les intervenants chargés de l'évaluation, des experts faisant partie simultanément de diverses instances internationales CIPR, OMS, UNSCEAR etc....
Tout au long des rapports de la CIPR le souci économique est présent en permanence. Les derniers textes de la Commission vont jusqu'au bout de ces conceptions économiques de la radioprotection puisqu'on en arrive au coût de l'homme-sievert, c'est à dire au prix d'un cancer mortel, d'un retard mental grave, d'un fardeau génétique pour nos descendants. Tous ces "détriments" ne sont finalement pour la Commission que des marchandises et en bons commerçants les experts de la CIPR ont beaucoup travaillé pour établir leur prix correct compatible avec l'économie. Que des spécialistes choisis pour leur compétence scientifique ou médicale en soient arrivés à ce niveau de cynisme sans que cela ne soulève la moindre parcelle d'indignation montre bien à quel niveau d'horreur sociale nous en sommes.

Paradoxalement, les catastrophes nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki allaient servir à démontrer que les dangers du rayonnement dans le domaine des "faibles doses" n'étaient pas très élevés, ce qui devait permettre un développement bon marché de l'industrie nucléaire avec des normes de protection suffisamment souples et non contraignantes. Certains experts allèrent même jusqu'à démontrer l'effet bénéfique des faibles doses...
Ceci les poussa à revoir les données de base, que par ailleurs ils savaient douteuses. Les nouveaux calculs montrèrent que le taux de neutrons avait été surestimé d'un facteur pouvant aller jusqu'à 10. Le résultat est immédiat : les cancers qu'on attribuait aux neutrons, il faudrait maintenant les affecter aux rayons gamma qui deviennent alors particulièrement dangereux. Pour éviter la déroute des comités d'experts et les conséquences qui en résulteraient pour l'industrie nucléaire, il était urgent de rendre l'affaire "ténébreuse" suivant l'expression de Jablon.
Signalons au passage qu'il n'y a plus maintenant aucune donnée valable sur l'effet biologique des neutrons et on voit difficilement comment les experts internationaux pourraient justifier une évaluation quelconque du risque de ce rayonnement.
L'affaire s'est compliquée encore plus. Profitant du débat, certains spécialistes commencèrent à éplucher de près les hypothèses de ces évaluations et mirent en évidence ce que par euphémisme ils nomment négligences dans les calculs antérieurs. Toutes vont dans le même sens : surévaluer la dose affectée aux survivants, ce qui minimise l'effet cancérigène. On s'aperçoit alors qu'il faut recalculer correctement l'absorption du rayonnement par les tissus humains pour avoir la dose correcte reçue par les différents organes. D'autre part, l'effet d'écran des bâtiments au moment des explosions a été assez largement sous-estimé. En particulier, un physicien d'un laboratoire américain de Brookhaven remarqua que, pour Nagasaki, une fraction importante de la population fut fichée avec des doses beaucoup trop fortes. En effet, les travailleurs de l'aciérie Mitsubishi furent arbitrairement considérés comme étant à l'extérieur. Or, pour eux, l'effet d'écran protecteur des murs en béton et en acier de l'usine, ainsi que les grosses machines, fut très important. La difficulté de calculer l'effet ne justifie pas pour autant de le négliger. C'est pourtant ce qui a été fait.
Le minimum qu'on devait exiger des experts, c'était de reconnaître l'énorme difficulté de calculer les doses reçues par la population, de préciser les -simplifications apportées par leurs hypothèses, d'évaluer honnêtement les marges d'erreur qui sont considérables. Or on s'aperçoit maintenant que toutes les hypothèses simplificatrices vont dans le sens d'une minimisation de l'effet biologique. Ceci est particulièrement inadmissible quand il s'agit de la protection de la santé.
Le président de la Commission spécialisée de l'Académie des Sciences américaine, Edward Radford, a relancé la polémique que les officiels de la santé avaient réussi à éteindre. Il propose que les normes prennent en compte un risque deux fois plus élevé que celui reconnu auparavant, et cela en attendant des résultats plus précis. Ce facteur 2 est d'ailleurs totalement arbitraire. Il ajoute qu'on devrait envisager, dans l'estimation des risques, l'induction de tous les cancers, qu'ils soient mortels ou non. Cela donnerait une meilleure évaluation du détriment causé par le rayonnement. La logique des normes internationales de radioprotection impliquerait alors de réduire les doses maximales admissibles pour les travailleurs et la population par un facteur 2 ou 4. Les experts auraient évidemment toujours la possibilité de renoncer à leur critère d'acceptabilité et de le remplacer par un critère de nécessité pour l'industrie nucléaire, indépendamment des conséquences pour la santé.
Depuis près d'un an, les nouvelles sur cette "ténébreuse" affaire se font rares. Les experts officiels ont réussi à stopper la polémique publique, en attendant que de nouveaux calculs, aux hypothèses toujours aussi floues, soient publiés, justifiant le maintien du statu quo provenant d'un calcul reconnu faux.
Il n'y a plus actuellement aucun fondement correct au système de radioprotection, donc à l'évaluation des dangers de l'industrie nucléaire. L'étude épidémiologique sur les travailleurs de Hanford demeure la seule valable, la plus précise pour l'évaluation des risques cancérigènes du rayonnement. Il serait très important que cette étude soit élargie aux travailleurs des autres centres nucléaires (Oak Ridge et Los Alamos) pour qui l'administration américaine a les données nécessaires. Elles pourraient, si elles étaient dépouillées, doubler le nombre de personnes suivies, c'est-à-dire améliorer notablement la précision de l'évaluation du risque. Mais ceci ne semble pas être le souci majeur des responsables de la santé publique.




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dedeleco
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par dedeleco » 21/04/11, 03:01

lire aussi pas d'aujourd'hui, le docteur Alice Stewart bien avant le C Busby :
http://www.dissident-media.org/infonucl ... liste.html
Au début des années cinquante, nous avons entrepris en Grande Bretagne une étude sur les cancers des enfants, dite « Etude d'Oxford ». A l'origine, nous n'avions aucune idée préconçue. Nous cherchions à connaître la cause de la forte incidence des leucémies chez les enfants. Sur un nombre important d'enfants de plus de 3 ans et de moins de 15 ans, nous avions un groupe d'enfants morts de leucémie, un groupe d'enfants morts de cancers autres que de leucémie et un groupe d'enfants sains. La seule différence qui ait pu être trouvée entre les enfants de chacun des deux premiers groupes et ceux du troisième est que les mères, dans les deux premiers groupes, avaient reçu plus de rayons X que celles du 3e groupe pendant la grossesse. Il s'avérait donc en même temps que les rayons X chez la femme enceinte étaient dangereux pour le foetus (surtout les deux premiers mois) et que ces rayonnements pouvaient entraîner n'importe quel type de cancer et pas seulement des leucémies comme cela avait toujours été dit.

- Vos conclusions ont elles été acceptées d'emblée ?

Dr A.S. - Le monde scientifique n'était pas prêt à accepter ces conclusions. Il les a cependant entérinées, puisque actuellement, toute radiographie dans les premiers mois de la grossesse est fortement déconseillée. Mais avec cependant quelque incrédulité. La critique principale était que des conclusions similaires n'avaient jamais pu être tirées de l'étude des survivants japonais de la bombe A. Or, nous savons que des erreurs monumentales ont été commises dans cette étude. D'une part, elle n'a commencé que cinq ans après le bombardement, ce qui fait que les gens qui avaient survécu à la bombe elle même et à ses effets pendant cinq ans formaient déjà une population extrêmement sélectionnée, très résistante. D'autre part, les infections graves qui sont dues, après des fortes doses, à l'atteinte de la moelle osseuse entraînant un déficit immunitaire, n'ont pas été prises en compte. Or, il est probable que beaucoup de gens sont morts d'infection avant de mourir d'un cancer. Enfin, il n'est pas logique, de toute façon, de se servir d'une étude sur les fortes doses (comme celles de la bombe A) pour extrapoler aux faibles doses. Les effets ne sont pas du tout les mêmes et les risques ne diminuent pas de façon linéaire quand on passe des fortes aux faibles doses. A forte dose, les cellules sont tuées, aux faibles doses, elles sont endommagées et demeurent dans l'organisme avec leurs mutations.

Ces faits et leur méconnaissance expliquent que chez des travailleurs de centrales nucléaires, on ait trouvé des risques cancérigènes pour des doses généralement admises comme inoffensives.

une corrélation a été établie entre doses et taux de cancer. Corrélation pratiquement similaire à celle trouvée sur les enfants entre doses reçues par l'embryon et taux de cancers observés. A cette différence que plus le foetus est jeune, plus le risque est grand, alors que chez l'adulte, c'est l'inverse. Avant 35 ans, on ne peut guère détecter l'effet des radiations, à partir de 35 ans, chaque dose est plus dangereuse. Toujours est il que cette étude a permis de retrouver des risques cancérigènes pour des doses généralement admises comme inoffensives...
Pour rester sur le problème des faibles doses et même des très faibles doses, une autre étude vient conforter notre position. Il s'agit toujours de l'étude d'Oxford qui est une vaste enquête permanente sur tous les cas de cancers mortels chez l'enfant enregistrés en Grande Bretagne, enquête démarrée en 1953, et qui permet donc, à tout moment, d'étudier n'importe quel facteur de risque, sur la population désirée. On a voulu récemment savoir si les rayonnements naturels (cosmiques et terrestres) avaient une influence sur le taux de cancers chez les enfants. Dans l'étude d'Oxford, la Grande Bretagne est divisée en un peu plus de 1 000 petites régions (10 km x 10 km) pour lesquelles on a toutes les données environnementales, y compris la radioactivité ambiante. Il faut savoir qu'en Grande Bretagne les variations de rayonnement naturel sont faibles d'une région à l'autre. Eh bien ! Même sur de légères différences et pour des doses très faibles, on a pourtant retrouvé une corrélation entre l'exposition in utero aux rayonnements naturels et le taux de cancers chez l'enfant, les variations correspondant bien aux variations de la radioactivité selon les régions. Dans cette étude, on a bien sûr tenu compte de tous les autres facteurs pouvant avoir une influence (âge de la mère, position dans la fratrie, maladies, Rx, médicaments pendant la grossesse, etc.). Conclusion d'une telle découverte il est essentiel de ne jamais élever le niveau de rayonnement ambiant puisque à lui seul il contribue déjà à l'apparition de cancers....
Le Dr Alice Stewart, épidémiologiste anglaise, a été longtemps chef du service de médecine sociale d'Oxford. Actuellement elle occupe le poste de Senior Research Fellow du Département de médecine sociale à Birmingham.

Dès 1950, elle a commencé une étude sur les leucémies et les cancers des enfants et mis en évidence l'importance de l'irradiation in utero des foetus, lors d'examens radiographiques pratiqués chez la femme enceinte. Très critiqués au départ, ces travaux font désormais autorité et ont amené des changements dans l'attitude médicale vis à vis des examens radiologiques pendant la grossesse. Plus tard, elle a étudié l'effet cancérigène des faibles doses de rayonnement sur des travailleurs américains de l'énergie nucléaire et trouvé un facteur de risque de morts par cancers radioinduits au moins 10 fois plus élevé que la valeur officielle de la Commission Internationale de Protection radiologique, ce qui a soulevé encore plus de controverses que l'étude d'Oxford. Elle a analysé les biais qui peuvent affecter le facteur de risque officiel déterminé à partir des survivants japonais des bombes A. Le « Fonds Three Mile Island de la Santé publique » créé par règlement judiciaire, suite aux actions intentées par des associations de citoyens contre la compagnie exploitant la centrale américaine accidentée, vient d'allouer 1,4 million de dollars à A. Stewart pour étudier 298 000 travailleurs américains du nucléaire. Récemment, elle a mis en évidence l'influence du rayonnement naturel sur l'incidence des cancers des enfants suite à cette irradiation in utero. Bouc émissaire du lobby nucléaire qui n'a rien à gagner à reconnaître la valeur de ses études, le Dr Alice Stewart n'en a pas moins reçu le Prix Nobel « alternatif » 1986, décerné chaque année en Suède à des personnes qui oeuvrent pour le bien être de l'humanité.

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dedeleco
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par dedeleco » 21/04/11, 03:25

L'épigénétique existe bien dans le nucléaire et la radioactivité tue chez les enfants des pères travaillant dans le nucléaire bien avant la conception :

http://www.dissident-media.org/infonucl ... irrad.html
Mais le rapport Black avait découvert quelque chose de tout à fait étrange. C'est que le risque était augmenté surtout chez les enfants dont le père travaillait à la centrale de Sellafield, et surtout si ces pères avaient été exposés à des doses relativement élevées de radiations, et cela bien avant que les enfants en question ne soient conçus!

Quatre de ces pères avaient reçu des doses cumulées de 100 millisieverts (3), ou plus, avant la conception de l'enfant. Dans ce cas, le risque relatif de survenue d'une leucémie dans la descendance était multiplié par 6 ou 8 !

Depuis le rapport Black, trois autres études indépendantes (Independent Advisory Group, 1984 ; Committee on medical aspects of radiation in the environment, 1988 et 1989) ont confirmé cet excès de leucémies infantiles, tout en remarquant qu'il était trop important pour être simplement expliqué « par l'effet direct sur les enfants » de la pollution radioactive. De son côté, le Dr Tom E. Wheldon, cancérologue à l'université de Glasgow, a lui aussi confirmé devant la société royale de statistiques, qu'il était impossible que les doses directement reçues par la population puissent expliquer, à elles seules, un tel excès de leucémies.

Cependant l'industrie nucléaire produit bien des enfants leucémiques: le Dr J. H. Dunster, ancien directeur du British National Radiological Protection Board, a calculé qu'un employé du nucléaire qui recevrait 20 millisieverts de rayonnements aurait une chance sur 400 d'avoir un enfant leucémique, alors que le risque dans la population générale britannique est de une leucémie pour 2 750 enfants. Autrement dit, près de 7 fois plus! Puisque la dose et le débit de dose ne peuvent expliquer directement l'excès de leucémies, il faut trouver des pistes plus complexes...
Etudiant les pères des enfants cancéreux, ils se sont aperçus que le risque relatif d'avoir une leucémie est 7 à 8 fois supérieur si l'on est l'enfant d'un père exposé à une irradiation cumulée de 100 millisieverts, ou à une irradiation de plus de 10 millisieverts dans les 6 mois précédant la conception, ce qui confirme parfaitement l'étude de Dunster citée plus haut.


Mais comme en France, au Japon aucune étude épidémiologique ne sera faîte sur ce sujet !!
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