Deuterium et fusion nucléaire
Le dessin c-dessus a été copié sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_% ... inertielle
Au temps pour moi, il semble que Sandia s'intéresse à la production d'électricité par fusion nucléaire.
Voici la légende :
La figure représente une vue en coupe d'un réacteur tel que Sandia l'imagine, sachant qu'une centrale de production comprendrait plusieurs réacteurs de ce type (12 dans la centrale de démonstration ZP-3, dont 10 fonctionnant simultanément). Pour reprendre l'analogie utilisée plus haut, une telle conception correspond aux cylindres multiples d'un moteur à explosion.
Sans entrer dans les détails techniques (les lecteurs souhaitant des informations plus précises pourront les trouver dans les divers liens listés en fin d'article), on peut distinguer les éléments suivants :
* Le dispositif triangulaire rouge dénommé « cartridge » correspond à l'ensemble microcapsule de combustible, « cage à fils » et dispositif d'alimentation en énergie; les cartouches sont acheminées à l'intérieur du réacteur par un système d'approvisionnement automatique dont fait partie le rail visible dans la partie supérieure de l'image;
* la ligne horizontale bleue épaisse (transmission lines to pulsed power driver), tangente à la chambre de réaction, est la ligne d'alimentation en énergie, permettant de transmettre les impulsions extrêmement brèves et puissantes[11], sortes de « décharges de foudre », nécessaires au processus de striction magnétique;
* la chambre du réacteur est remplie d'un gaz inerte (pour éviter toute réaction chimique indésirable) sous basse pression (20 torr, la pression atmosphérique normale étant de 760 torr);
* la paroi interne de la chambre du réacteur est parcourue par un courant de flibe (mélange liquide de fluorure de lithium et de difluorure de béryllium) destiné à la protéger, à récupérer l'énergie de fusion, et à produire du tritium[12];
* un système de récupération des déchets de la réaction à partir de la « piscine » de flibe permet de recycler les éléments des cartouches, détruites lors de la fusion des microcapsules.
Le combustible hydrogène-bore n'est pas mentionné, pas plus que le captage direct du rayonnement par des bobinages. Mais ce dessin donne tout de même une petite idée de ce que pourrait être la configuration de ce genre de centrale.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_% ... inertielle
Au temps pour moi, il semble que Sandia s'intéresse à la production d'électricité par fusion nucléaire.
Voici la légende :
La figure représente une vue en coupe d'un réacteur tel que Sandia l'imagine, sachant qu'une centrale de production comprendrait plusieurs réacteurs de ce type (12 dans la centrale de démonstration ZP-3, dont 10 fonctionnant simultanément). Pour reprendre l'analogie utilisée plus haut, une telle conception correspond aux cylindres multiples d'un moteur à explosion.
Sans entrer dans les détails techniques (les lecteurs souhaitant des informations plus précises pourront les trouver dans les divers liens listés en fin d'article), on peut distinguer les éléments suivants :
* Le dispositif triangulaire rouge dénommé « cartridge » correspond à l'ensemble microcapsule de combustible, « cage à fils » et dispositif d'alimentation en énergie; les cartouches sont acheminées à l'intérieur du réacteur par un système d'approvisionnement automatique dont fait partie le rail visible dans la partie supérieure de l'image;
* la ligne horizontale bleue épaisse (transmission lines to pulsed power driver), tangente à la chambre de réaction, est la ligne d'alimentation en énergie, permettant de transmettre les impulsions extrêmement brèves et puissantes[11], sortes de « décharges de foudre », nécessaires au processus de striction magnétique;
* la chambre du réacteur est remplie d'un gaz inerte (pour éviter toute réaction chimique indésirable) sous basse pression (20 torr, la pression atmosphérique normale étant de 760 torr);
* la paroi interne de la chambre du réacteur est parcourue par un courant de flibe (mélange liquide de fluorure de lithium et de difluorure de béryllium) destiné à la protéger, à récupérer l'énergie de fusion, et à produire du tritium[12];
* un système de récupération des déchets de la réaction à partir de la « piscine » de flibe permet de recycler les éléments des cartouches, détruites lors de la fusion des microcapsules.
Le combustible hydrogène-bore n'est pas mentionné, pas plus que le captage direct du rayonnement par des bobinages. Mais ce dessin donne tout de même une petite idée de ce que pourrait être la configuration de ce genre de centrale.
Dernière édition par Cuicui le 25/09/08, 22:50, édité 1 fois.
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Re: Deuterium et fusion nucléaire
Alors tu vois je te l'avais dit !!!cuicui a écrit :Au temps pour moi, il semble que Sandia s'intéresse à la production d'électricité par fusion nucléaire.
En résumé, je suis content de voir que plusieurs solutions de fusion sont étudiées. Si l'une n'aboutit pas, on aura peut être une roue de secours.C moa a écrit :Sincèrement j'espère que tu te trompes car ce serait dommage de se couper d'une piste. Personnellement je pense que des travaux sont en cours sur le sujet mais probablement pas en Europe (on peut pas être partout). Ce n'est pas parce que l'on entend rien que rien ne se fait.cuicui a écrit :- La fusion hydrogène-bore ne sera jamais au point, la réaction ne sera jamais modélisée, aucun prototype ne sortira, il n’y aura pas d’industrialisation tant que l’intégralité du budget de recherche restera consacré à ITER et à MEGAJOULE (militaire).
De manière générale, je sais que le monde de la fusion est très petit et que des échanges se font entre les équipes donc... wait and see.
Merci à toi de continuer à creuser le sujet et à nous informer des avancées.
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Re: Deuterium et fusion nucléaire
C moa a écrit :En résumé, je suis content de voir que plusieurs solutions de fusion sont étudiées. Si l'une n'aboutit pas, on aura peut être une roue de secours.
Salut C moa
Je ne partage pas ton optimisme. Au risque de me répéter (mais m'en fous, je répèterai autant de fois qu'il faudra, suis pas encore fatigué) je dénonce le fait la France investit énormément dans ITER qui est probablement une impasse technologique, et pas du tout dans un prototype de centrale à striction magnétique, moins cher, moins complexe, moins polluant, et qui permet par conséquent d'espérer une production d'électricité dans un meilleur délais. J'estime que ce choix est désastreux.
Étant donné que l'obstacle n'est pas financier, quelle pourrait être, d'après toi, la raison de ce problème ? Et que proposes-tu pour y remédier ?
Dernière édition par Cuicui le 03/11/08, 18:23, édité 2 fois.
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D'après http://fr.wikipedia.org/wiki/Internatio ... al_Reactor , ITER cherche à réaliser la fusion contrôlée deutérium-tritium.
Le deutérium peut être extrait de l'eau de mer à un prix raisonnable (2000 $/kg).
En revanche, le tritium est un produit artificiel hautement toxique et très cher : 30 000 dollars le gramme.
Quand ITER sera en fonctionnement, il pourra transformer du lithium en tritium. Quand on sait que deuterium + tritium sont aussi les combustibles des bombes H, on comprend l'intérêt des militaires pour une installation comme ITER capable de produire du tritium.
Rappelons qu'un autre gouffre à finance, MEGAJOULE, est un programme militaire cherchant à utiliser des lasers pour initier la fusion deutérium-tritium dans les bombes H. Par ailleurs, depuis la découverte des hautes températures obtenus par la z-machine de Sandia lab, l'armée a réactivé SPHYNX, la z-machine francaise de Gramat, pour étudier comment ce principe peut être également utilisé comme allumette sur les bombes H.
Conclusion : avec ITER qui produit le combustible et la technique MEGAJOULE ou SPHYNX qui provoquent l'explosion, les bombes thermonucléaires ont de beaux jours devant eux, avec tous les crédits nécessaires. Bien entendu, c'est avec nos sous et nous n'avons rien à dire.
Qu'en est-il de la production d'électricité avec la fusion non polluante hydrogène-bore à un prix ridicule ? Aucun intérêt pour l'armée, donc pas de crédits, et les intérêts du lobby du pétrole et de la fission de l'uranium sont préservés.
Le deutérium peut être extrait de l'eau de mer à un prix raisonnable (2000 $/kg).
En revanche, le tritium est un produit artificiel hautement toxique et très cher : 30 000 dollars le gramme.
Quand ITER sera en fonctionnement, il pourra transformer du lithium en tritium. Quand on sait que deuterium + tritium sont aussi les combustibles des bombes H, on comprend l'intérêt des militaires pour une installation comme ITER capable de produire du tritium.
Rappelons qu'un autre gouffre à finance, MEGAJOULE, est un programme militaire cherchant à utiliser des lasers pour initier la fusion deutérium-tritium dans les bombes H. Par ailleurs, depuis la découverte des hautes températures obtenus par la z-machine de Sandia lab, l'armée a réactivé SPHYNX, la z-machine francaise de Gramat, pour étudier comment ce principe peut être également utilisé comme allumette sur les bombes H.
Conclusion : avec ITER qui produit le combustible et la technique MEGAJOULE ou SPHYNX qui provoquent l'explosion, les bombes thermonucléaires ont de beaux jours devant eux, avec tous les crédits nécessaires. Bien entendu, c'est avec nos sous et nous n'avons rien à dire.
Qu'en est-il de la production d'électricité avec la fusion non polluante hydrogène-bore à un prix ridicule ? Aucun intérêt pour l'armée, donc pas de crédits, et les intérêts du lobby du pétrole et de la fission de l'uranium sont préservés.
Dernière édition par Cuicui le 01/10/08, 21:43, édité 3 fois.
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