Digressions estivales sur la dette publique

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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Ahmed » 16/08/16, 18:09

Chatelot, les échanges existaient bien avant l'argent (la dette sans argent suffisait) et l'argent n'a même pas été utilisé au début à cette fin.
Il est vrai que l'intensité des échanges suppose l'argent et que dans ce système qui maximise la mise sur le marché et dans lequel personne ne consomme ce qu'il produit et chacun consomme ce que d'autres produisent, il en constitue la clé de voûte. Ce qui est en cause n'est pas cette vision keynésienne que tu proposes, mais le caractère désormais anachronique de ce mode de fonctionnement et de l'impossibilité de sa survie.

Obamot, tu écris:
...toujours au registre de ce concept bien vu de "valeurs abstraites", il faudrait y rajouter la quote part de l'obsolescence programmée des objets, puisque cela fait partie de la dimension "abstraite" du déni, et rejoint complètement l'idée d'abstraction (si ce n'est de valeur, et dans ce cas de sa confiscation.)

Il y a là un malentendu global, comme lorsque tu parles de la "vraie" valeur des matière premières: il faut bien prendre garde de ne pas mélanger la richesse réelle et la valeur abstraite. Cette dernière ne mesure que les rapports entre les hommes au travers de la marchandise, la première concerne l'utilité des biens... Ainsi, par exemple, l'obsolescence programmée diminue la richesse ou la valeur réelle produite pour augmenter la valeur abstraite. Comprends-tu la différence fondamentale existant entre ces deux concepts (assez délicats à appréhender, j'en conviens, mais décisifs) ?
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Ahmed » 18/08/16, 12:14

Une des conséquences de cette augmentation de la disjonction (qui, je le répète, est originelle) entre valeur réelle et valeur fictive au travers de l'industrie financière, est l'écart grandissant entre les plus fortunés et le reste de la population. En effet, les agents économiques œuvrant dans cette industrie en retirent des revenus très substantiels et bien que la plupart d'entre-nous sommes redevables, à notre insu, de ce mode de fonctionnement, ce n'est que dans une bien moindre mesure.
Niveau de vie en baisse, revenu du capital en hausse (du moins dans le secteur financier), ces deux phénomènes conjoints et corrélatifs alimentent l'idée, comme le soutient notamment Thomas Piketty, d'une redistribution souhaitable de ces gains*: c'est certainement un souhait nettement plus prégnant que celui que ceux qui concernent les préoccupations écologiques, en même temps que cette fixation désamorce toute tentative de compréhension des déterminismes économiques profonds... Mais ces temps de zapping généralisé ne sont guère favorables à des analyses en profondeur, à plus fortes raisons lorsqu'elles sont susceptibles de révéler des aspects dérangeants par rapports à des schémas psychiques fortement intégrés.

*Je ne prends évidemment pas la défense de l'inégalité, mais souligne, au-delà d'un désir de justice sociale affiché, le caractère d'entraînement vers une utopie de prospérité généralisée, fut-elle au détriment d'esclaves exotiques... Ce ressentiment conduit donc moins à condamner ces excès qu'à vouloir en bénéficier. Il existe également de réelles victimes qui ne peuvent qu'éprouver de l'amertume devant cette évolution tragique... c'est un facteur non négligeable de désintégration de la société qui pourrait finir par atteindre un point de basculement...
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Obamot » 18/08/16, 15:27

Ahmed a écrit :Obamot, tu écris:
...toujours au registre de ce concept bien vu de "valeurs abstraites", il faudrait y rajouter la quote part de l'obsolescence programmée des objets, puisque cela fait partie de la dimension "abstraite" du déni, et rejoint complètement l'idée d'abstraction (si ce n'est de valeur, et dans ce cas de sa confiscation.)

... Ainsi, par exemple, l'obsolescence programmée diminue la richesse ou la valeur réelle produite pour augmenter la valeur abstraite

C'est pourtant bien le sens que j'ai voulu donner lorsque je parlais de "quote part" attribuée à... (mais peut-être que je me trompe?)
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Obamot » 18/08/16, 15:30

A propos de ton dernier post, j'en reviens à ce que je disais plus haut, nous avons dépassé le paradigme "argent-dette" depuis l'introduction des intérêts négatifs des banques centrales, qui souhaitent ainsi freiner la planche à billet...

RT_TV, le 17 août 2016 a écrit :Pour Rothschild, les banques centrales se livrent à la plus grande expérimentation de tous les temps

Dans un contexte de croissance économique atone, les banques de détail souffrent des bas taux d'intérêt imposés par leurs banques centrales. Selon Rothschild, la situation est inédite, façon de dire qu'une telle politique est pour le moins risquée.

«Les banques centrales sont en train de mener la plus grande expérimentation en matière de politique monétaire de l'Histoire mondiale. Nous sommes en territoire inconnu et il est impossible de prédire les conséquences de la politique de bas taux d'intérêts en conjonction avec la politique d'assouplissement monétaire», analyse Jacob Rothschild, 4ème baron du nom et président de la Rothschild Investment Trust (RIT).

Depuis juin 2014, la Banque centrale européenne (BCE) applique aux banques des taux d'intérêt négatifs. En clair, les banques qui font des dépôts de liquidités auprès de la BCE doivent payer des intérêts de l'ordre de 0,4%. Une politique inédite déjà appliquée par d'autres banques centrales dont celles du Japon, de la Suisse.

Des conséquences «imprévisibles»
Le but ? Lutter à la fois contre la déflation mais aussi encourager les banques à prêter de l'argent à l'économie réelle tout en les dissuadant de thésauriser les masses de «liquidités» – en réalité des lignes de crédit électroniques sans contre-partie réelle – que les banques centrales mettent à disposition des banques via la politique de «quantitative easing» (QE), la version 2.0 de la planche à billets. Mais ainsi que le relève Jacob Rothschild, dans un contexte économique atone et une «croissance anémique», les liquidités ne s'orientent pas vers l'économie réelle mais sont plutôt captées pour alimenter les marchés financiers, marchés de plus en plus déconnectés de l'économie réelle.

Une situation inédite dans l'histoire mondiale de la finance
Et dans ce contexte de crise, les taux d'intérêts négatifs imposés par les banques centrales réduisent les marges des banques qui se retrouvent prises en ciseau alors qu'elles doivent servir des intérêts aux déposants.

Une situation intenable à long terme pour les banques qui devront tôt ou tard répercuter cette taxe sur les dépôts de leurs clients, à savoir les épargnants. En mars 2016 déjà, selon le Frankfurter Allgemeine, l'Association des caisses d'épargnes de la Bavière demandait à ses caisses-membres de stocker leurs billets plutôt que de les confier à la BCE, afin d'éviter de «payer» pour avoir le droit de faire des dépôts auprès de la banque centrale, la «banque des banques».

Et comme ils en veulent toujours plus :arrowd:
RT_TV, le 17 août 2016 a écrit :Vers la taxation des dépôts des particuliers ?
Selon la Bundesbank, la politique de taux négatifs de BCE aurait ainsi déjà coûté depuis sa mise en place quelque 248 millions d'euros aux banques allemandes. Et pour la Fédération bancaire française, on serait passé de l'«autre côté du miroir», dans un monde où les règles de la physique n'auraient plus cours, les banques devant acheter des titres de dettes souveraines à taux d'intérêt négatif qui leur font perdre de l'argent.

En juin dernier le groupe BPCE (Banques populaires et Caisses d'épargne) a ainsi brisé un tabou et évoqué la possibilité de faire payer les déposants. En effet, dans un tel monde virtuel où tout serait inversé, le déposant paierait pour confier ses avoirs à une institution financière alors que depuis l'invention de la monnaie, le créancier tirait un bénéfice de son prêt par le biais des intérêts. Mais bonne nouvelle : les détenteurs d'un crédit gagneraient de l'argent...

Mais enfin, ça c'est en fonction de la situation telle qu'elle est aujourd'hui. Demain .... elles auront trouvé d'autres moyens de gagner de l'argent, mais ce n'est pour autant qu'elles retireront les taxes sur les dépôts des particuliers, c'est fait, c'est fait (déjà taxés par ailleurs, via la facturation de chaque transaction/écriture).

C'est comme le choix entre être chausseur VS chapelier, il vaut mieux être chausseur, on double la quantité vendue :mrgreen: Et dire qu'il y en a qui croient encore que l'annulation d'une dette ne se répercutera pas ailleurs...!

Mais comme on est "beaucoup plus intelligent qu'eux" on va tout raser et recommencer à zéro (ça va ressembler fort à Dae$h ou aux colonies de Cis-Jordanie, au choix... La même chose mais à très grande échelle et ça s'arrêtera faute de combattant).
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Ahmed » 18/08/16, 19:13

Désolé, mais ta phrase m'a semblé suffisamment obscure pour que j'imagine une incompréhension de ta part... :oops:

En tous cas, le baron est d'accord avec moi, je suis bien content! :lol: :
Mais ainsi que le relève Jacob Rothschild, dans un contexte économique atone et une «croissance anémique», les liquidités ne s'orientent pas vers l'économie réelle mais sont plutôt captées pour alimenter les marchés financiers, marchés de plus en plus déconnectés de l'économie réelle.

Bon, la dernière phrase est une redondance de la première: c'est la faible croissance et le marché atone qui détourne les liquidités de l'économie "réelle" (je mets des guillemets, car cette distinction me semble assez spécieuse), mais cela a le mérite de souligner ce qui relève de la cause et ce qui n'en est que la conséquence, à l'inverse du sens commun...
Je doute fort que les intérêts négatifs relancent la machine: ce n'est qu'une astuce technique, sans effet sur les fondamentaux.

Tu écris:
Et dire qu'il y en a qui croient encore que l'annulation d'une dette ne se répercutera pas ailleurs...!

C'est une opinion compréhensible et pas tout à fait fausse. Ce qui explique certains flottements interprétatifs, c'est que la valeur abstraite est une abstraction-réelle: une double nature, à la fois purement conventionnelle et factice dans son principe, mais aussi très réelle dans son usage et ses conséquences.
Dans le cas précisément évoqué, je ne crois pas à une répercussion, mais plutôt à deux phénomènes distincts se produisant simultanément.
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Obamot » 18/08/16, 20:55

Ahmed a écrit :Désolé, mais ta phrase m'a semblé suffisamment obscure pour que j'imagine une incompréhension de ta part... :oops:

Bah, j'admets que ce que j'ai formulé n'était pas génial :mrgreen: "peut mieux faire"

Ahmed a écrit :En tous cas, le baron est d'accord avec moi, je suis bien content! :lol:

Oui, ça dépote hein, Ahmed en phase avec les Rothschild, mâzette, t'en as des relations ! ( :mrgreen: )

Pour le reste j'admets ne pas avoir suffisamment de recul. Je te fais confiance.
Néanmoins si j'en vois un, je voudrais bien mettre un silencieux et le canarder* comme un effractorem vulgaris. :D :P


* Canarder:
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Ahmed » 18/08/16, 21:46

Tu as lu trop rapidement: ce n'est pas moi qui suis en phase avec lui, mais le contraire! 8)
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Obamot » 18/08/16, 22:19

ok je n'y manquerai pas, lui dirai ( :cheesy: )
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Obamot » 19/08/16, 08:36

Enfin les propos de Rothschild nous ramènent également à ce que disait Remundo (ainsi l'idée n'est pas nouvelle):
energies-fossiles-nucleaire/digressions-estivales-sur-la-dette-publique-t14864-40.html#p307888

Déjà 15 ans:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assouplis ... uantitatif

Sputnik News, 16.08.2016 a écrit :Rothschild: l'humanité est en proie à un essai financier mondial

Ces six derniers mois, les dirigeants des banques centrales effectuent un essai sans précédent en matière de politique monétaire, prévient le dirigeant de la Fondation RIT Capital Partners et économiste britannique Jacob Rothschild.

"On navigue en eaux troubles sans pouvoir prévoir les conséquences suite aux taux d'intérêt minimes quand 30% de titres publiques de créances négociables se vendent à rendement négatif", a signalé l'homme d'affaires dans une lettre adressée à ses clients.

Ok, là il se plaint que la fête soit finie dans le jeu de la spéculation sur les titres publiques, c'est ça? Faut quand même oser.

Bien que ce soit toujours de l'acharnement thérapeuthique pour entretenir le manège. Ça montre en effet néanmoins qu'hélas tu avais raison de nous prévenir depuis longtemps. J'ai toujours gardé une oreille attentive à vos discussions avec Sen-No-Sen, il y a vraiment de quoi creuser la réflexion. Immense merci pour ça.

Rothschild via Sputnik News, 16.08.2016 a écrit :Le Brexit, la présidentielle américaine, le ralentissement de la croissance du PIB et la non-transparence de l'économie chinoise sont parmi les premières alarmes, tout comme les conflits au Proche-Orient dont la résolution nécessite plusieurs années et qui ont déjà entraîné des attaques en France, en Allemagne et aux Etats-Unis.

En effet, il se plaint de cela, mais alors j'ai pas très bien compris les plans de la C!A pour ameuter les psychopathes et les envoyer dans des Disney Clubs armés pour les entretuer? C'est peut-être le conflit armé inventé ex nihilo pour renverser des gouvernements le plus dingue de l'histoire. Et pourquoi continuent-ils à vouloir déstabiliser le monde en finançant, entraînant, armant des malades mentaux? Et ça continue, et ils pensent qu'on peut encore se permettre de tergiverser? Y'a pas eu encore assez de morts? :arrowd:

https://www.youtube.com/watch?v=JEjot1NoqdE

J'attends à chaque fois de savoir quel sera le prochain "mauvais coup". Car chaque fois que les banques d'affaires envoient le signe de se replier sur l'or, c'est très mauvais signe. :arrowd:

Rothschild via Sputnik News, 16.08.2016 a écrit :Selon M. Rothschild, en juin, RIT Capital Partners a diminué de 55 à 44% les volumes d'investissements dans les valeurs et les obligations en faveur des métaux précieux en tenant compte des avantages de l'or contre le dollar. Les actifs de la Fondation en livres sterling ont également été soumis à une baisse de 25%. Cependant, le taux de l'or et des métaux précieux a connu une hausse de 8%.

En conclusion, Jacob Rothschild a conseillé de se focaliser sur la conservation des capitaux, dont l'or constitue l'un des moyens majeurs.

L'or c'est tout le contraire de l'argent-dette, c'est de la thésaurisation. A quant le retour à l'équivalent or des monnaies. Je lance une idée, baser la capacité de création monétaire via un ratio exprimant la santé économique fondée sur le "potentiel EnR". Plus un état aurait de kWh issu du renouvelable (extraction de méthane inclu), meilleur serait sa santé économique actuelle et future, plus il aurait le droit de battre monnaie et plus il serait attractif économiquement par la force des choses. Ceci déplacerait également les pôles économiques plus au Sud (là où il y a la plus grosse problématique: pays les plus pauvres — creuset du terrorisme — mais à très fort potentiel d'énergie solaire) on pourrait même faire la même chose chez ceux qui sont le moins gaspi de ressources minières de toute sorte. Je sais que c'est utopique mais ce serait un signal fort et ça me semblerait logique d'en arriver à quelque chose comme ça. C'est là où je me dis qu'il y a peut-être ici la raison fondamentale à l'auto-entretien de Dae$h. Encore le pétrole. En effet, tous les pays ou sévit cette mouvance terroriste d'origine américaine, ce sont soit des opposants à la politique de Washington, soit des aires qui seraient très propices au déploiement de centrales solaires... (soit les deux en même temps, finalement.) Et on en revient au questionnement d'Eclectron, énergie-dette: pas idiot du tout.
Pour moi le fait que M. Rothschild sorte de son silence en dit long sur la gravité de la crise actuelle.
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Re: Digressions estivales sur la dette publique




par Ahmed » 20/08/16, 16:00

Les acteurs majeurs de l'industrie économique, comme Jacob Rothschild, ont souvent une vision plus claire de l'évolution du système que ne sont capables d'en produire nombre de ses critiques de gauche, cependant cette lucidité ne va pas jusqu'au bout de l'analyse, puisqu'elle reste immanente à son objet.
La distinction entre un "système sain" et "système malsain" opérée par Remundo ne fait que constater une différence d'évolution formelle, alors qu'il n'y a pas de différence sur le fond: le système "sain" a toujours eu pour fonction de générer l'accumulation de la valeur abstraite, tout comme celui' "malsain", qui prévaut aujourd'hui et qui n'a fait que suppléer l'incapacité fonctionnelle antérieure.

Je reviens sur un point important afin d'éclairer deux aspects apparemment contradictoires des phénomènes actuels et qui dérivent du caractère double de l'argent, à la fois fictif et réel.
D'un côté, la quantité d'argent accumulée est absolument gigantesque et si l'on y ajoute la quantité d'argent qu'il est possible de "produire" spontanément*, on arrive à des sommes astronomiques, de l'autre un extractivisme vétilleux qui s'efforce d'extraire la moindre plus-value par toutes sortes de procédés imaginables, qui diminue progressivement le pouvoir d'achat en Occident et dispute pièce par pièce la valeur arrachée aux esclaves asiatiques ou africains. Un autre constat qui résulte de la même cause et qui n'est qu'un autre point de vue du même phénomène, est l'accroissement des disparités sociales.
C'est que cette double nature assez étrange de l'argent se réalise dans deux sphères distinctes qui ne communiquent que selon des chenaux limités: il n'y a jamais équivalence générale entre ces deux états, ce qui permet à l'extraordinaire niveau actuel de richesse de coexister avec l'austérité. Le virtuel de l'argent-dette réclame une contrepartie en argent réel: comme il le trouve de moins en moins dans l'industrie manufacturière, il se retourne contre la population. C'est une situation paradoxale, dans laquelle la majorité des agents économiques se trouvent subventionnés par le système (d'où leur forte adhésion, malgré les grincements de dents) et, in fine se font ponctionner pour perpétuer (un temps) son fonctionnement! C'est un signe de plus de l'essoufflement du système qui ne peut plus surmonter ses contradictions que par de nouvelles, toujours plus grandes.
C'est aussi ce qui explique la difficulté de l'opinion publique a comprendre la situation autrement que par des simplifications visant principalement à désigner des boucs émissaires et ce ne sont pas les explications des économistes de service** qui vont contribuer à l'éclairer... :roll:

*Je fais allusion à l'argent qui est effectivement quotidiennement généré et non à des considérations théoriques car cela nous conduirait à raisonner par l'absurde.
**Fussent-ils même critiques, puisque tous défendent une version explicative conforme à leur "boutique".
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