Fukushima Daiichi: la situation (un an) après (ASN et IRSN)

Pétrole, gaz, charbon, nucléaire (REP, EPR, fusion chaude, ITER), centrales électriques thermiques gaz et charbon, cogénération, tri-génération. Peakoil, déplétion, économie, technologies et stratégies géopolitiques. Prix, pollutions, coûts économiques et sociaux...
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Did67
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par Did67 » 01/12/14, 16:38

Sur le site internet du journal Le Monde :


Pourquoi E.ON, le géant électrique allemand, se démantèle et se recentre sur l’énergie verte
« Un nouveau départ courageux. » Voilà comment Werner Wenning, le président du conseil de surveillance du groupe électricien allemand E.ON, a qualifié les nouvelles options stratégiques entérinées dimanche 30 novembre à Düsseldorf.


De fait, les mesures envisagées sont radicales et n’ont pas d’équivalent en Europe. E.ON projette de délaisser à terme sa production conventionnelle d’électricité pour se concentrer sur les énergies renouvelables, éolien et solaire.
Pour situer l’importance de cette décision, c’est comme si, en France, EDF se délestait de ses centrales nucléaires pour ne plus faire que de l’éolien et du photovoltaïque.
Le groupe allemand confirme par ailleurs plusieurs cessions et annonce d’importantes dépréciations.
« Le modèle d’un large éventail d’activités ne correspond plus aux défis nouveaux, a expliqué Johannes Teyssen, le PDG d’E.ON. Nous voulons nous repositionner de manière radicale. »
Que va devenir le cœur de métier du groupe ?
Selon un communiqué publié dimanche, le premier électricien allemand a décidé de scinder ses activités pour se défaire à terme de ce qui constitue encore son cœur de métier.
Les productions conventionnelles d’électricité (gaz, charbon, négoce d’énergie et exploration) seront ainsi réunies au sein d’une entité séparée, dont les actionnaires disposeront de la majorité.
Cette entité devrait compter environ 20 000 salariés – sur un total de 60 000 au sein du groupe.
L’année 2015 sera consacrée à l’organisation d’une mise en Bourse de cette nouvelle structure qui ne porte pas encore de nom mais dont le siège sera installé en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. L’opération est prévue pour intervenir en 2016.
Que compte faire le groupe dans le secteur des énergies renouvelables ?
Dans le même temps, l’électricien allemand va porter ses efforts sur « les énergies renouvelables, les réseaux et les solutions pour les clients ». L’accent sera mis sur l’éolien et le photovoltaïque.
Le nouveau E.ON resserré comptera 40 000 salariés. Il compte investir au total près de 5 milliards d’euros en 2015, notamment dans les réseaux intelligents enTurquie, l’un de ses nouveaux marchés avec le Brésil et la Russie, et en Europe.
Quelles activités vont être abandonnées ?
Les activités qui ne rentreraient pas dans ce nouveau modèle d’organisation seront cédées.
Ainsi, le conseil de surveillance de l’entreprise a entériné la cession de ses actifs en Espagne et au Portugal. Ils sont vendus à l’australien Macquarie Group pour la somme de 2,5 milliards d’euros. Une opération qui était attendue.
E.ON avait déjà procédé à des cessions aux Etats-Unis et en Finlande ces derniers mois.
La vente des actifs en Italie, qui fait l’objet de spéculations depuis plusieurs mois, est également envisagée.
De même, E.ON annonce que « des options stratégiques » sont étudiées pour son département « exploration » en mer du Nord.
Conséquence de ces bouleversements, l’électricien allemand a annoncé de nouvelles dépréciations de 4,5 milliards d’euros au quatrième trimestre 2014, en plus des 700 millions déjà enregistrés entre janvier et septembre.
Comment la nouvelle politique énergétique allemande a-t-elle influé sur les choix ?
L’Allemagne a voté la sortie du nucléaire en 2011, après la catastrophe deFukushima, et imposé aux producteurs d’électricité (E.ON, RWE, Vattenfall et EnBW) d’éteindre définitivement leurs 17 centrales d’ici à 2022.
Elle fixait aussi comme objectif d’atteindre 80 % de la production d’électricité grâce aux renouvelables.
Le repositionnement d’E.ON illustre les difficultés rencontrées par tous les producteurs d’électricité en Allemagne en raison du tournant énergétique.
Les énergies renouvelables sont en effet toujours subventionnées outre-Rhin, même si la loi concoctée par le ministre de l’économie, Sigmar Gabriel (SPD), vise à réduire les aides de l’Etat.
Surtout, elles restent prioritaires à l’achat, ce qui continue de stimuler la production de courant.
Résultat : ces surcapacités ont fait chuter de plus d’un quart les prix sur les marchés de gros depuis le début de l’année 2013. Et les centrales fossiles des grands groupes, particulièrement les centrales au gaz mais aussi celles à charbon, sont devenues de moins en moins rentables.
S’agit-il d’un nouveau départ ou du début de la fin pour E.ON ?
Il y a de fortes turbulences en perspective, en tout cas. E.ON, qui a par ailleurs pâti de ses activités en Russie, son marché principal à l’international, affiche aujourd’hui un endettement de 31 milliards d’euros.
Lorsqu’il était encore à la tête d’EDF en octobre, Henri Proglio avait jeté un froid outre-Rhin, avec des propos définitifs rapportés par le Financial Times sur les deux grands groupes allemands RWE et E.ON : « L’un est plus ou moins mort, l’autre va très mal. »
Lundi 1er décembre, l’action d’E.ON progressait de plus de 5 % lors des premiers échanges à la Bourse de Francfort.

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Ahmed
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par Ahmed » 01/12/14, 16:56

E.ON a pris acte qu'un certain mode de fonctionnement était périmé, comme d'autres l'on fait, ou commencent à le faire, dans d'autres domaines.
Ce n'est cependant , en aucune manière, une nouvelle vision ou un virage radical, mais des mesures paramétrées pour faire durer le modèle existant: on ajoute simplement des épicycles* pour tenter de résoudre les contradictions... car le méta-système ne possède pas la capacité au renoncement et, coûte que coûte, s'acharnera à persister dans son être.

* Complications géométriques fictives de l'astronomie ancienne pour ajuster le modèle au comportement observé; à prendre ici dans un sens figuré.
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par Did67 » 01/12/14, 17:03

Oui, certes. Néanmoins...

D'autres choisissent la fuite en avant et construisent des EPR...

Je préfère ce genre d'adaptation !
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Ahmed
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par Ahmed » 01/12/14, 20:27

C'est vrai! Coexistent deux attitudes, construire des centrales à charbon ou nucléaires, ou bien s'orienter vers des modes de production a priori moins dommageables, cependant la finalité demeure identique et la seconde ne fait que dissimuler la première.
Je suis d'accord que certaines décisions sont foncièrement meilleures que d'autres (et qu'il faut donc les encourager), pour autant, le référentiel prime sur la qualité intrinsèque d'un projet et il est impossible de le séparer du contexte.

Par exemple, le bio peut nourrir le monde, c'est même la seule solution, sauf que "l'industrie du bio" ne sauvera pas le monde...
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par sen-no-sen » 01/12/14, 21:59

Ahmed a écrit :on ajoute simplement des épicycles* pour tenter de résoudre les contradictions...


Très bon épicycle!c'est un terme qui exprime très bien les faits!

Did67 a écrit:

Oui, certes. Néanmoins...

D'autres choisissent la fuite en avant et construisent des EPR...

Je préfère ce genre d'adaptation !


Il n'y a, il faut le rappeler, dans le développement soutenable aucune volonté à changer de paradigme, simplement péreniser sous d'autre formes un puissant processus expansionniste.

C'est par une volonté louable mais quelque peu fantasmer que beaucoup de gens idéalisent à tord les énergies renouvelable, et imaginent qu'elles vont nous sauver!
Cela serait comme de croire qu'un muscle du corps pourrait prendre une décision à notre place,hors un muscle ne pense pas, sont rôle est de servir,il en est de même des énergies renouvelables.

En conclusion il est clair que les sources d’énergie issu de la thermodynamique solaire ou terrestre sont l'avenir,mais il serait faux de penser que leurs seules utilisations représenteraient une finalité.
C'est avant tout à un nouveau paradigme de développement que l'on doit penser,sans cela toute mesure sera voué irrémédiablement à l'échec...
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par Maximus Leo » 24/12/14, 17:26

La situation au 24 décembre 2014 sur le site de la centrale Fukushima Daiichi. Vidéo de Tepco :

http://www.tepco.co.jp/en/news/library/ ... atid=61795 (en anglais) 82 Mo durée 7:25.

Image

La catastrophe promise par Arnie Gundersen... :

https://www.youtube.com/watch?v=3Eez5fOVY8g (Empêchons TEPCo de retirer le combustible de l'unité 4. Faites vos dons à Arnie Gundersen via Paypal :lol: )

https://www.youtube.com/watch?v=uimjWYYqg-0 (Fukushima, l'Apocalypse en progrès)

... ne s'est pas produite. Il n'y a plus de combustible dans l'unité 4. Les rejets en mer sont inférieurs à ceux de l'usine d'AREVA à La Hague (une catastrophe AMHA).
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par moinsdewatt » 14/04/15, 19:33

Fukushima : premières images du coeur du réacteur n°1

Le robot de Tepco a pris des images à l'intérieur de l'enceinte de confinement du réacteur 1 de Fukushima. Le niveau de radioactivité est indiqué en bas à droite, en Sievert par heure

Image


http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/04 ... eur-n1.php
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Ahmed
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par Ahmed » 14/04/15, 20:36

Sen-no-sen, tu écris:
il est clair que les sources d’énergie issues de la thermodynamique solaire ou terrestre sont l'avenir, mais il serait faux de penser que leurs seules utilisations représenteraient une finalité.
C'est avant tout à un nouveau paradigme de développement que l'on doit penser, sans cela toute mesure sera voué irrémédiablement à l'échec...

Absolument! Je rappelle que le problème n'est pas la diminution inexorable des énergies classiques, mais le fait de son existence actuelle en abondance qui est cause de notre capacité à la destruction du monde; substituer de nouvelles sources d'énergie à celles qui sont potentiellement défaillantes, ne répond qu'à une seule logique: trouver coûte que coûte les moyens de poursuivre l'œuvre destructrice!
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par moinsdewatt » 28/06/15, 14:34

Quel calendrier de démantèlement pour Fukushima ?

mercredi 17 juin 2015 / Écrit par: Romain Bergeret energeek

Quatre années après l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima (11 mars 2011), un nouveau calendrier de démantèlement a été présenté. Il accuse deux à trois années de retard pour le nettoyage du site par rapport au planning initial. L’électricien Tokyo Electric Power (Tepco), chargé du démantèlement, a présenté le nouvel échéancier qui a été retenu le vendredi 12 juin par le gouvernement japonais. Le nettoyage total du site, plus complexe que prévu, ne sera pas finalisé avant 30 à 40 ans.

Un retard pouvant aller jusqu’à trois ans

C’est la deuxième fois que Tepco révise son calendrier. L’extraction des combustibles bloqués dans les réacteurs 1, 2 et 3 s’avère en effet plus complexe que prévu. Le gouvernement japonais a officiellement approuvé le nouveau calendrier le vendredi 12 juin. Tepco va pouvoir poursuivre le démantèlement du site en prenant en compte les spécificités techniques de l’extraction.

L’entreprise publique doit donc poursuivre le retrait du combustible pour les trois réacteurs encore contaminés. Elle a cependant terminé l’extraction dans le bassin de désactivation du réacteur numéro 4, reste les réacteurs 1,2 et 3. L’entreprise japonaise doit récupérer les barres de combustible restées dans les piscines de refroidissement situées près des cuves des réacteurs.

L’électricien espérait débuter dès cette année l’extraction pour le réacteur numéro 3. La tâche est désormais reportée à 2017 ou au début 2018. Le constat est le même pour le réacteur 1 dont le chantier devait débuter à l’horizon 2017/2018, mais un ajournement d’au moins trois ans est attendu, ce qui repousse les travaux à 2021. Le démantèlement de la piscine du réacteur 2 reste quant à elle prévue pour 2020.

Une extraction plus délicate que prévu

Les raisons de ce retard s’expliquent par la spécificité du site et des taux de radioactivité extrêmement élevés rendant toute action humaine inenvisageable. Les piscines des réacteurs 1 et 3, détruites par la catastrophe de mars 2011, contiennent encore des détritus radioactifs qu’il faudra retirer avant d’accéder au 500 assemblages de combustible nucléaire usé.

Reste également à envisager l’extraction du combustible fondu (corium) au cœur des réacteurs qui n’aura pas lieu avant 2021. Les techniques actuelles d’extraction sont en effet trop limitées pour effectuer ce travail nécessitant une technologie et des aménagements spécifiques (par exemple des robots télécommandés). L’emplacement spécifique du combustible reste également difficile à déterminer et il n’est pas exclu qu’il ait infiltré la structure béton. Tepco prévoit de présenter ses méthodes de retrait pour 2018 ou 2019, temps nécessaire pour étudier et localiser le combustible mais aussi pour concevoir les méthodes visant à l’extraire.

La firme nippone doit se prononcer sur l’avancement du nettoyage et de l’évacuation des eaux contaminées de la centrale. Accumulées sur le site de Fukushima, les eaux contaminées seraient en passe d’être considérées comme propres. L’eau, nettoyée de la quasi-totalité des radionucléides, pourrait être déversée en mer, à condition que le gouvernement japonais donne son accord. Une solution loin de satisfaire les communautés locales, qui dénoncent la teneur en tritium des ces eaux malgré leur traitement.

http://lenergeek.com/2015/06/17/quel-ca ... fukushima/
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par Maximus Leo » 01/08/15, 11:55

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