Gaz de houille, nouvelle source d'énergie?

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Ahmed
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par Ahmed » 11/07/15, 12:00

Les différentes techniques utilisables dépendent en fait de la nature du gisement...
le CO2 ne risque pas de polluer les nappes d'eau
Et en plus, ça fait de l'eau gazeuse!8)

Il ne faut jamais oublier que la production d'énergie, même la plus vertueuse possible, ne sert jamais qu'à des fins inchangées et donc potentiellement destructrices. Se focaliser sur les moyens fait perdre la conscience des fins ou bien signifie une adhésion implicite ou, ce qui est proche, une résignation à ces fins...
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par chatelot16 » 14/07/15, 19:43

et l'alcool dans l'eau , est ce que ça peut faire sortir le methane de la roche ?

ça ne polluerait ça ferait de l'eau ferrugineuse genre bourvil !

la methode a deja été experimenté quand il y a eu un incendie dans l'usine pernod a pontarlier ... tout le stock s'est deversé dans le doubs ... les jours suivant la source de la loue sentait le pernod ... c'est ainsi qu'on a compris que la loue était une résurgence du doubs
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Re: Gaz de houille, nouvelle source d'énergie?




par moinsdewatt » 12/03/16, 14:00

La Lorraine pourrait fournir du gaz de houille

PASCAL AMBROSI / CORRESPONDANT | Les Echos 06/03/2016

La Française de l’Energie va lever 70 millions d’euros pour une première exploitation d’ici à la fin 2017. Elle souhaite conclure des contrats de distribution auprès de partenaires régionaux.


Le gaz de houille, dit le « grisou », était la hantise des mineurs. Il pourrait à terme alléger la balance commerciale énergétique de la France, en se substituant au gaz naturel importé. La société Française de l’Energie à Forbach (Moselle), un bureau de recherche d’une vingtaine d’employés, se prépare à exploiter, à la fin 2017, une première plate-forme de captage de gaz issu du sous-sol de l’ancien bassin houiller mosellan, à Longeville-lès-Saint-Avold. Fin 2015, la société a obtenu de la préfecture de la Moselle l’autorisation de faire des forages exploratoires. Une levée de fonds, à hauteur de 70 millions d’euros, va être lancée à cet effet. « Nous recherchons des investisseurs capables de nous accompagner dans la durée, car nous engageons des investissements à long terme. La durée d’exploitation du gisement gazier lorrain sera de l’ordre de vingt-cinq à trente ans », déclare Julien Moulin, président de l’entreprise qui, soutenue par un premier actionnaire familial et des investisseurs institutionnels français et européens, a déjà engagé 40 millions d’euros dans la recherche des nappes souterraines de gaz de houille.Issue du groupe australien European Gas Limited, présent en Lorraine depuis 2009, Française de l’Energie s’appuie sur des données géologiques de l’ancien exploitant des mines, Charbonnages de France, pour évaluer les réserves de gaz présentes dans les veines de charbon. Vérifiées par l’Institut Français du Pétrole, celles-ci seraient de l’ordre de 400 milliards de mètres cubes, assurant près de dix ans de consommation nationale.

Une technique non invasive

Pour démarrer la production de ce gaz, composé à près de 96 % de méthane, l’entreprise a demandé au préfet de Moselle les permis d’exploitation. Confiant, son président fait valoir que cette production de gaz se fera par une technique non invasive. « Nous utiliserons les fissures naturelles du charbon pour pomper le gaz, par simple différentiel de pression », explique-t-il, soulignant au passage que la fracturation hydraulique, fortement controversée, est interdite en France depuis 2011. Julien Moulin s’appuie également sur une étude publiée début février par l’Institut für Energie und Umweltforschung (Ifeu), laboratoire allemand de référence dans la recherche dédiée à l’énergie et l’environnement basé à Heidelberg. Les résultats révèlent que cette énergie de haute qualité et 100 % française émet en moyenne bien moins de gaz à effet de serre que d’autres sources conventionnelles. D’autant que la proximité de nombreux consommateurs régionaux, industriels notamment, limitera les coûts de transports et le prix final. Autre promesse, le projet générerait la création de 300 emplois à moyen terme. La population locale, elle, s’inquiète des risques liés à l’utilisation de produits chimiques. Fin novembre, une association de protection de l’environnement local (Apel) s’est créée pour s’opposer à la mise en service de six puits sur la commune de Longeville-lès-Saint-Avold et autant à Zimming. « Une rencontre, mi-mars, est organisée par le préfet avec l’entreprise et des représentants des communes et d’autres associations », explique Hervé-Cyril Losson, membre d’appel. L’association revendique aussi le vote défavorable – purement consultatif – des conseils municipaux concernés. A terme, Française de l’Energie convoite l’exploitation du gaz de houille en Sarre et en Wallonie.


http://www.lesechos.fr/pme-regions/actu ... 204930.php
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par moinsdewatt » 25/02/17, 13:59

Française de l'Energie extrait le gaz de houille avec un procédé inédit

PASCAL AMBROSI Le 07/02/2017

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Situé à proximité de Lachambre, près de Saint-Avold, en Moselle, le derrick érigé en décembre par la Française de l'Energie ne passe pas inaperçu. Jusqu'au printemps, il fore le sous-sol à la recherche du gaz de houille emprisonné entre 1.000 et 1.500 mètres de profondeur, dans des veines de charbon n'ayant jamais été exploitées. Il vient d'en atteindre une première de 8 mètres d'épaisseur à 1.103 mètres. « Nous utilisons sur ce site une technologie encore inemployée en Europe de l'Ouest », assure Ronan Séguier, docteur en géologie. Ici, pas de fracturation hydraulique - d'ailleurs interdite en France - , ni d'eau ou de produits chimiques injectés, comme pour l'exploitation des gaz de schiste. « Le gaz est extrait par différentiel de pression, en utilisant les fissures naturelles du charbon », précise-t-il. Concrètement, il s'agit de pomper l'eau présente dans les veines de charbon par un drain, ensuite envoyée dans des stations de traitement. Cette opération libère le gaz de couche qui, remonté à la surface par un second drain, pourra être directement injecté dans les réseaux de distribution. Il s'agit en effet d'un gaz composé à 96 % de méthane contre 93 % pour le gaz importé. L'enjeu est de taille, car le sous-sol du bassin houiller mosellan représente l'équivalent de six ans de consommation de gaz en France. L'entreprise espère mettre en service dans les prochaines années plusieurs puits, générant une production de plus de 700 millions de mètres cubes sur douze ans. Pour élargir leur aire de production, ces puits utiliseront une technique innovante dite en étoile. « Mise en place dans le but du "zéro rejet", elle constitue une première en France sur un site de forage », insiste Laurence Franke, porte-parole de la société. Pour éviter les risques de pollution des eaux souterraines, les forages sont réalisés selon la méthode du triple coffrage en acier et béton.


http://www.lesechos.fr/pme-regions/inno ... 063112.php
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Re: Gaz de houille, nouvelle source d'énergie?




par moinsdewatt » 12/01/19, 22:29

Comment la ville de Béthune va se chauffer au gaz de mine

Rémi Amalvy Usine Nouvelle le 03/01/2019

Véritable précurseur en la matière, Béthune (Pas-de-Calais) va recycler le tristement célèbre gaz de mine pour alimenter son réseau de chaleur urbain. Une exploitation qui devrait lui permettre d'effectuer d'importantes économies, dans une ville où 28% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

C’est une première dans le genre et une petite révolution dans le monde de l'énergie. La ville de Béthune (Pas-de-Calais) va recycler le gaz de mine pour alimenter son réseau de chaleur urbain, rapporte Libération. Bien que l’extraction de charbon du bassin minier ait été arrêtée en 1990, le tristement célèbre grisou, responsable d’explosions mortelle et grand polluant, est toujours présent dans les sous-sols.

Suite à l’arrivée à échéance de l’ancien et coûteux contrat d’exploitation du réseau, un nouvel appel d’offres a été lancé. C’est la société Dalkia, avec sa proposition originale, qui a été retenue. Le gaz de mine va être utilisé pour créer de la chaleur et de l’électricité. Son usage sera couplé avec la chaleur dégagée par l’incinérateur de déchets de la ville afin de limiter l'utilisation du gaz naturel.

76% d'énergies vertes dès 2021

Résultat : un chauffage urbain alimenté par des énergies vertes à 76% dès 2021, et à 88% en 2030. De plus, en tant qu’énergie de récupération, le grisou n'est taxé qu’à 5% au lieu des 20% habituels. De quoi faire passer le coût du mégawatt/heure, selon le maire de Béthune - dont 28% de la population vit sous le seuil de pauvreté - cité par Libération, de 100 à 65 euros (soit 300 euros d’économie par an), et le réseau de l’un des plus chers à l’un des moins chers de France.

A cela s’ajoute une extension du réseau, afin de couvrir 6 800 logements au lieu des 3 700 actuels. Une capacité qui devrait permettre de desservir les équipements publics, comme l’hôpital, et de réaliser des économies pour réduire les tarifs de certains services publics, comme ceux des centres de loisirs, selon la mairie. Une réflexion est en cours pour étendre le dispositif aux maisons individuelles.

Le contrat a été validé en juillet 2017

L’histoire ne date pas d’hier. Le contrat a été validé par la ville de Béthune en juillet 2017, comme raconté par La Voix du Nord. Pour acheminer le gaz, différents travaux ont lieu. Des tuyaux sont construits pour assurer l’acheminement du gaz de mine entre la station de pompage de Divion et le quartier du Mont-Liébaut, où une nouvelle chaufferie verra le jour. Les coûts, estimés à 11,8 millions d’euros, sont pris en charge par Dalkia.

https://www.usinenouvelle.com/article/c ... ne.N788574
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