Je en crois pas que "la contradiction de la nature humaine" soit à mettre en cause.
Vivant en société, nous dépendons tous les uns des autres et ce, de façon croissante, au fur et à mesure de la spécialisation de plus en plus forte. Il est donc impossible de quitter le "système", c'est en ce sens qu'il est totalitaire, puisqu'il contraint aussi ceux qui n'y adhèrent pas.
Oui et non en même temps ! Celui qui ne supporte pas la chaleur n’est pas « contraint » de vivre dans un pays chaud, ni celui qui ne supporte pas le froid de vivre dans un pays glacial. Sauf que la culture, les habitudes, les attaches familiales ou professionnelles y « contraignent », c’est ce que j’appelle les contradictions humaines. Donc « poussés à », je veux bien ; mais « obligés de » c’est moins crédible ou bien l’on retombe encore dans l’autojustification. Or, malgré tous ses inconvénients « NOUS » sommes plutôt satisfaits de vivre dans ce type de société qui « met du beurre dans nos épinards » alors que nous pourrions être sans beurre, ni épinards (sauf que certains ont plus de beurre et d’épinards que d’autres et que la répartition n'est pas idéale).
Il y a une différence fondamentale entre un consensus idéologique arbitraire (donc susceptible de variations), tel que relaté dans le NT,
Encore une fois pas d’accord ! Sans idéal (plus ou moins atteignable) et sans prise de conscience les sociétés n’ « évoluent pas » vers un mieux être. L’écologie en est un exemple puisqu’elle se place dans une sorte de prophétisme sur un futur qui dépendra de l’attitude adoptée par chacun et par conséquence par tous (peut-être ! C'est le : « vous serez mesurés avec la mesure dont vous vous êtes servis »). C’est donc loin d’un consensus idéologique arbitraire sauf quand cela ne reste que sur le plan idéologique et ne se traduit pas par des actes concrets. Et le NT est loin de se situer sur un plan idéologique abstrait, c’est même l’inverse.
Si je prends un exemple concret de mon vécu, je suis VG (ça commence à être connu sur ce site). Malgré tous les avantages : économiques, santé, écologie, éthique que cela représente, peu y adhère alors que rien ni personne n’oblige, ne contraint, les individus à ce jeu de massacre animal générant des millions de souffrances, de maladies et de morts animales et humaines. C’est donc bien lié au mental, à la prise de conscience, bien plus qu’au type de société en elle-même puisque de plus en plus de jeunes et moins jeunes rejettent cette pression sociale (même s’ils restent très conformistes sur d’autres points).
et un mécanisme économico-social tel que nous le connaissons.
C’est supposer que notre époque fait exception dans l’Histoire, ce qui ne correspond guère à celle-ci où les sociétés ont adoptés des attitudes similaires mais avec des moyens différents : « Rien de nouveau sous le soleil »dira Salomon. Les formes changent, le fond reste le même, ce fond étant la nature humaine.