Quant aux sous-produits qui se répartissent entre les 3 grands secteurs* que sont la papèterie, le panneau et l'usage énergétique, seul le panneau (lié à la construction) est impacté négativement. La papèterie est tirée par l'emballage et la plaquette forestière destinée aux chaudières collective est en plein boom, du fait d'un effet de report massif causé par les prix élevés du gaz.
Ce dernier point ne laisse pas d'être problématique, car la ressource sera vite sollicitée de façon excessive durant la période de chauffe qui est très proche. En effet, l'élasticité en terme de production (matériels et personnels) et, in fine, de la ressource est bien moindre que celle permise par la substituabilité des combustibles gaz/plaquettes forestières, puisque les chaufferies sont équipées de deux chaudières pour chacun de ces combustibles. En théorie, il s'agissait d'une complémentarité techniques qui visait à permettre un usage différentiel selon les périodes de l'année et aussi à assurer un plan "B" en cas de panne d'une des chaudières, mais en pratique, une rapide dérive s'est produite qui en a très vite fait un outil d'optimisation financière et le gaz a prévalu tant qu'il était bon marché.
Pour les exploitants forestiers, la bonne nouvelle, c'est que les stocks considérables d'épicéas secs (denrée pas facile à fourguer!) se sont écoulés comme des petits pins pains!
* Bien qu'il existent des spécificités propres à l'industrie papetière et à celle du panneau, il y a, si j'ose dire, un large tronc commun entre ces usages, sachant que la plaquette de chauffage absorbe de toute façon ce qui ne passe pas dans les deux précédentes.
