Ahmed a écrit :Étrange exagération qui assimile une manifestation ponctuelle à une atteinte à la liberté de la presse, liberté bien plus menacée en permanence par la pression de l'argent qui conduit la presse de ce fait parfaitement à la "bien-pensance".
Pour que les gilets jaunes te conviennent, ils faut qu'ils se limitent à demander l'exonération des nouvelles taxes sur les carburants...
Toujours ce réductionnisme orienté qui te fait voir des intégristes, obscurantistes et autres activistes idéologues chez tous ceux qui ne partagent pas ton avis et qui constitue un écran de fumée pour détourner l'attention de tes tours de passe-passe syllogistiques (j'ai beaucoup appris grâce à toi, mais c'est un savoir superflu).
C'est bien une atteite à la liberté, ici de la presse, mais ces atteintes à la liberté ne sont pas ponctuelles, elles sont récurrentes depuis fin novembre, notamment l'atteinte à la liberté de libre circulation.
Les gilets jaunes sont aujourd'hui un fourre-tout qui regroupe n'importe qui de l'extrême-gauche à l'extrême-droite. Chacun qui a des comptes à demander à nos gouvernants endosse son gilet jaune, mais finalement il n'y a aucun projet de société derrière, aucune synthèse de revendications avec un consensus. On a l'impression que l'hérédité gauloise est de retour, avec ses hordes discordantes même face aux légions romaines, chacun tirant à hue et à dia, les gilets jaunes emmerdant plus la vie quotidienne des autres citoyens que celles de nos décideurs politiques.
C'est parce que cela s'exerce contre la société, laquelle est capitaliste, que toi et quelques autres ici trouvez aux gilets jaunes toutes les vertus, incapables d'en faire la critique même quand ils en viennent à des exactions, dont des actions anti-démocratiques. C'est qu'ils servent vos intérêts politiques, et certainement pas l'intérêt du pays au sens démocratique c'est à dire celui exigé par des votes majoritaires.
Mais je reste plus optimiste que toi, car si la démocratie véritable ne garantit pas la vérité, c'est cependant le meilleur moyen d'y parvenir. C'est en examinant les moyens que l'on peut juger de la validité des finalités exprimées: soit ils sont cohérents avec celles-ci, soit ils sont contradictoires. La question des OGM s'éclaire ainsi d'elle-même: il s'agit d'une confiscation de la question alimentaire par quelques-uns, ce qui leur confère un pouvoir inadmissible sur l'ensemble des autres humains. Même si c'était par pure bonté que se développe cette technologie (ce qui est fortement douteux!), il s'agit de quelque chose de parfaitement antidémocratique qui porte directement atteinte à l'indépendance alimentaire.
"confiscation de la question alimentaire par quelques-uns" : nullement. C'est une réduction et une affirmation gratuite. Les OGM sont une technique, ils peuvent être confisqués, ou pas, ou utilisés à notre meilleur profit, question d'acteurs et de choix, comme pour n'importe quoi d'autres.
C'est une manière une fois de plus de clamer que les anti-OGM sont le camp des bons et que les pro-OGM sont des pourris voulant confisquer l'alimentation. Mais trop gros, trop clanique, trop manichéen, c'est cousu de fils blancs, ton affaire.
On comprend que tu cherches à réduire la question de la méthode et des moyens, bien sûr bien plus vaste que le petit biais de sélection que tu viens d'en faire, au seul terrain idéologique, donc aux grands principes, faisant exactement ce que je déplore comme totale impasse démocratique.