Que de nouveaux modes de production énergétique moins agressifs vis-à-vis de l’environnement remplacent d’autres plus anciens ne résout rien d’un point de vue systémique : la finalité reste la même, c.à.d. produire de l’énergie sans se poser la question de sa réelle nécessité.
La quantité produite avant sera produite après dans des conditions plus acceptables par rapport aux critères du moment, mais jamais ne se pose la question de sa légitimité.
De plus, comme je l’ai déjà écrit, cette énergie est destinée à la transformation, donc la destruction de la nature. C’est pourquoi
Hightflytaddict a raison en toute rigueur logique, d’exiger qu’avant de répondre à la question "comment", il est bien plus urgent de se demander "pourquoi".
Je ne saurais mieux répondre que ne l’a fait sur le reste de ton post ; J’en profite cependant pour ajouter un commentaire, sur ces lignes :
Une forte croissance est nécessaire, il ne faut pas oublier que prés d'un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim, et n'ont pas accès à la santé, la sécurité et l'éducation.
Ce genre d’amalgame est d’usage courant pour justifier les politiques de croissance. Rassure toi, je ne mets pas ta bonne foi en cause ! Simplement tu as été aussi victime de ce procédé : la pauvreté est l’étendard brandi par les riches pour défendre leurs intérêts propres.
Sur la question de la nourriture, il est bien connu que la production globale de nourriture existante est largement suffisante pour la population mondiale : seule une répartition inégalitaire explique la persistance, voire l’aggravation de la malnutrition. Dans ces conditions, l’augmentation des productions agricoles ne saurait remédier au déficit d’équité.
Les domaines de la santé, de la sécurité et de l’éducation sont d’une autre nature et ressortent habituellement de la responsabilité de l’état. Dans les pays du tiers-monde, les budgets nationaux sont fortement obérés par le remboursement des intérêts de la dette, le reste étant largement ponctionné par les bourgeoisies dirigeantes (souvent mises en place par les états du nord), ce qui fait que le minimum de service publique n’est pas ou mal assuré.
Quelle croissance peut-on seulement envisager dans ces pays qui consacrent leurs forces vives à financer les pays du nord? Je ne crois d’ailleurs pas qu’une amélioration dans ces domaines demanderait des moyens importants ; mais si minimes soient-elles, ces ressources seraient vaines s’il n’y a pas de volonté politique d’affectation.
Je l’ai déjà dit, le mot croissance est ambigu, on y met ce que l’on veut ; la croissance de l’économie n’entraine pas fatalement une croissance de l’éducation ou du bien-être ; à un certain niveau c’est tout le contraire.
Hightflytaddict tu m'as devancé!