Le développement peut être durable, sans aucun doute! Il l'a quasiment été pour l'homme pendant 20 000 ans!
Bien que pas tout à fait explicite, il y a dans cette phrase l'idée d'une continuité qui n'existe que comme justificatif de nos choix actuels.
En effet, bien des civilisations se sont fourvoyées dans des impasses techno-sociétales, comme par ex. la civilisation babylonienne qui ruina ses terres du fait de l'efficacité de ses systèmes d'irrigation. Nous offrons nous-mêmes le dernier et magnifique exemple!
A contrario subsiste actuellement des sociétés dites "primitives" dont la perénité serait assurée sans la présence des (auto-proclamés) civilisés.
Quant à la pollution modérée ,antérieure à l'ère industrielle, il est difficile de généraliser car il tient moins à un mode de production (qui est le point de vue "moderne") qu'à une vision du monde qui fût longtemps complétement et radicalement différente de la nôtre.
Pour nombre de peuples, leur rapport à leur environnement était gouverné par l'idée du sacré, un lien très fort avec les esprits naturels. Il en résultait l'observation de rites et de tabous qui intériorisait en chacun les conditions de la survie d'un groupe qui ne se concevait pas en dehors de la nature.
L'apparition en Europe au XVI , puis l'essor au XVIII siècle d'une science objective désenchanta le monde et permit les conditions nécessaire à une exploitation sans bornes de la nature et des hommes, puisqu'elle instituait une nature extérieure à l'homme*.
Par ailleurs, la religion dominante proclamait haut et fort que la création toute entière était au service de sa plus parfaite créature...
Le sacré allait, dès lors se réfugier peu à peu dans ces nouveaux dogmes de croissance, de puissance, de "progrès", laissant se développer (pour le coup!) tous les fantasmes.
@ Christophe: tu as utilisé l'expression idée "populiste". Je ne comprends pas...
*Sur ce point précis le capitalisme et le marxisme sont en parfaite convergences!