Les forêts sont-elles le charbon d'hier ?
Re: LES FORÊTS SONT-ELLES LE CHARBON D’HIER ?
Eh vloilà... Come d'hab, on change de sujet !
Restons sur l'affirmation majeure, fluotée dans le premier post, et expliquer moi comment "cette pratique n’étant pas neutre en carbone et générant plus d’émissions que le charbon,..."
Je le rappelle, si on raisonne sur un cycle.
Je l'ai écrit plus haut, le lendemain de la combustion d'un camion de bois, le CO2 correspondant au carbone contenu dans le bois est dans l'air... Celui du charbon aussi.
Sauf que, sauf changement d'affectation des surfaces concernées (que je ne nie pas au Brésil - soja - ou aux Philippines - coprah), ce CO2 sera progressivement ré-absorbé.
Noter que la "coupe-rase", de ce point de vue, ne change rien ! Si on replante derrière.
La biodiversité, je l'ai aussi dit, est autre chose. Car cette forêt replantée n'aura pas la même "composition" floristique ou faunistique.
Enfin, ne faite pas l'erreur de faire croire qu'une forêt telle celle derrière chez moi, gérée en régénérescence naturelle, est "équilibrée". C'est une culture d'arbres choisis par le technicien forestier.
Donc le débat, si on élude la question fondamentale ci-dessus, reste "forêt naturelle" (quasiment inexistantes en Europe) et "forêt anthropisée". La couper-rase n'est que l'extrême le plus brutal de l'anthropisation mécanisée. Mais cessez de rêver, comme des écolos-bobos n'ayant jamais quitté leur I-Mac dans le 16ème, qu'une forêt conduite âr "régénération naturelle" est... naturelle ! Les mots sont trompeurs. Et c'est donc aussi un écosystème estropié !
Mais pour pas que je ne meure complètement con, expliquez-moi comment "cette pratique [bruler du bois pour produire de électricité] n’étant pas neutre en carbone et générant plus d’émissions que le charbon,..."
PS : Qu'il n'y ait aucune confusion : je suis contre, car techniquement, énergétiquement, assez idiot ! Contrairement au chuaffage direct par chaudière à pellets, avec un rendement voisin, dans le cas de ma chaudière à condensation, de 100 %... C'est le modèle centralisé des "grands énergéticiens" (puisqu'il n'y a pas qu' EdF) qu'il convient de contester... Je regrette que la solution d'une chaudière à pellets individuelle avec génération d'électricité par un moteur Stirling, explorée par Ökofen, n'ait pas abouti... Trop complexe, donc trop chère, dans un monde où l'énergie est bradée - donc consommée à gogo. Et produite "avec brutalité".
Restons sur l'affirmation majeure, fluotée dans le premier post, et expliquer moi comment "cette pratique n’étant pas neutre en carbone et générant plus d’émissions que le charbon,..."
Je le rappelle, si on raisonne sur un cycle.
Je l'ai écrit plus haut, le lendemain de la combustion d'un camion de bois, le CO2 correspondant au carbone contenu dans le bois est dans l'air... Celui du charbon aussi.
Sauf que, sauf changement d'affectation des surfaces concernées (que je ne nie pas au Brésil - soja - ou aux Philippines - coprah), ce CO2 sera progressivement ré-absorbé.
Noter que la "coupe-rase", de ce point de vue, ne change rien ! Si on replante derrière.
La biodiversité, je l'ai aussi dit, est autre chose. Car cette forêt replantée n'aura pas la même "composition" floristique ou faunistique.
Enfin, ne faite pas l'erreur de faire croire qu'une forêt telle celle derrière chez moi, gérée en régénérescence naturelle, est "équilibrée". C'est une culture d'arbres choisis par le technicien forestier.
Donc le débat, si on élude la question fondamentale ci-dessus, reste "forêt naturelle" (quasiment inexistantes en Europe) et "forêt anthropisée". La couper-rase n'est que l'extrême le plus brutal de l'anthropisation mécanisée. Mais cessez de rêver, comme des écolos-bobos n'ayant jamais quitté leur I-Mac dans le 16ème, qu'une forêt conduite âr "régénération naturelle" est... naturelle ! Les mots sont trompeurs. Et c'est donc aussi un écosystème estropié !
Mais pour pas que je ne meure complètement con, expliquez-moi comment "cette pratique [bruler du bois pour produire de électricité] n’étant pas neutre en carbone et générant plus d’émissions que le charbon,..."
PS : Qu'il n'y ait aucune confusion : je suis contre, car techniquement, énergétiquement, assez idiot ! Contrairement au chuaffage direct par chaudière à pellets, avec un rendement voisin, dans le cas de ma chaudière à condensation, de 100 %... C'est le modèle centralisé des "grands énergéticiens" (puisqu'il n'y a pas qu' EdF) qu'il convient de contester... Je regrette que la solution d'une chaudière à pellets individuelle avec génération d'électricité par un moteur Stirling, explorée par Ökofen, n'ait pas abouti... Trop complexe, donc trop chère, dans un monde où l'énergie est bradée - donc consommée à gogo. Et produite "avec brutalité".
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Re: LES FORÊTS SONT-ELLES LE CHARBON D’HIER ?
Je vois que tu prends pas mal de précautions liminaires pour cerner le débat: je suis entièrement d'accord sur celles-ci.
Je te renvoie au messages précédents où il est expliqué, document à l'appui, que plus un combustible est "pur" (au sens de riche) en carbone, plus il produit d'énergie pour une même quantité de carbone (ou la proposition réciproque, évidemment). La lignite émet plus de carbone que de l'anthracite et le bois de même. Dans ces deux cas (lignite et bois), ce sont les molécules de carbone déjà oxydées qui sont libérées lors de la combustion sans y participer qui plombent le bilan...
Il va de soi que je ne suis pas contre toute consommation de bois énergie, mais contre l'illusion d'une neutralité tous azimuts qui inciterait à considérer la forêt comme capable de se substituer aux combustibles conventionnels en mode "open bar".
Je te renvoie au messages précédents où il est expliqué, document à l'appui, que plus un combustible est "pur" (au sens de riche) en carbone, plus il produit d'énergie pour une même quantité de carbone (ou la proposition réciproque, évidemment). La lignite émet plus de carbone que de l'anthracite et le bois de même. Dans ces deux cas (lignite et bois), ce sont les molécules de carbone déjà oxydées qui sont libérées lors de la combustion sans y participer qui plombent le bilan...
Il va de soi que je ne suis pas contre toute consommation de bois énergie, mais contre l'illusion d'une neutralité tous azimuts qui inciterait à considérer la forêt comme capable de se substituer aux combustibles conventionnels en mode "open bar".
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
Re: Les forêts sont-elles le charbon d'hier ?
Il n'y a de nouveau que ce qui a été oublié...
https://www.leboncoin.fr/equipement_auto/1881362471.htm
https://www.leboncoin.fr/equipement_auto/1881362471.htm
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Venge avec ta réussite. puni avec ton absence. Tue avec ton silence . Gagne avec ta joie de vivre
Re: LES FORÊTS SONT-ELLES LE CHARBON D’HIER ?
OK.
Mais si c'est ça, il reste que dézinguer en se basant là-dessus, c'est une escroquerie intellectuelle monumentale. Car c'est omettre tout le reste, qui est l'essentiel quand on parle bilan C - le recyclage en un pas de temps disons "humain" ou "compatible avec l'humanité". Je parle du bois.
L'un est du CO2 recyclable, s'il n'y a pas de changement dans l'affectation des espaces. L'autre non. Donc tel que, sans nuance, je maintiens que c'est une connerie monumentale.
Sauf argument contraire.
J'ai pris des précautions, pour éviter que ceux que je classerais "tendances khmers verts" ne démontent trop simplement ma pensée. Je l'ai donc étayée...
Oui, la coupe-rase est un désastre, mais en France, l'espace en question restera tout de même de la forêt. Essayez de détruire une forêt et vous allez voir la réaction de l'administration. La forêt est presque sacrée (sauf quelques autoroutes et quelques villas de gens bien placés). Alors je regrette qu'on endoctrine les gens avec des informations qui ne sont rien d'autre que des fakes.
Ce sont les forêts en croissance qui captent du CO2. Pas une forêt naturelle climacique, qui est en équilibre !
Mais bien sûr, c'est plus efficace si on immobilise le bois. Mais tout bois n'est pas du bois d'oeuvre. Va expliquer ça à un écolo-bobo qui n'a jamais tenu une tronçonneuse (j'ai eu ce privilège).
Mais oui, il faut réfléchir à ce qu'on fait. Comme pour tout. Le potager ou la façon de se déplacer. Le choix des programmes télé. Des revues ou livres qu'on lit...
Oui, les pensées débilitantes gagnent du terrain encore plus vite que le forêt ne régresse.
Mais si c'est ça, il reste que dézinguer en se basant là-dessus, c'est une escroquerie intellectuelle monumentale. Car c'est omettre tout le reste, qui est l'essentiel quand on parle bilan C - le recyclage en un pas de temps disons "humain" ou "compatible avec l'humanité". Je parle du bois.
L'un est du CO2 recyclable, s'il n'y a pas de changement dans l'affectation des espaces. L'autre non. Donc tel que, sans nuance, je maintiens que c'est une connerie monumentale.
Sauf argument contraire.
J'ai pris des précautions, pour éviter que ceux que je classerais "tendances khmers verts" ne démontent trop simplement ma pensée. Je l'ai donc étayée...
Oui, la coupe-rase est un désastre, mais en France, l'espace en question restera tout de même de la forêt. Essayez de détruire une forêt et vous allez voir la réaction de l'administration. La forêt est presque sacrée (sauf quelques autoroutes et quelques villas de gens bien placés). Alors je regrette qu'on endoctrine les gens avec des informations qui ne sont rien d'autre que des fakes.
Ce sont les forêts en croissance qui captent du CO2. Pas une forêt naturelle climacique, qui est en équilibre !
Mais bien sûr, c'est plus efficace si on immobilise le bois. Mais tout bois n'est pas du bois d'oeuvre. Va expliquer ça à un écolo-bobo qui n'a jamais tenu une tronçonneuse (j'ai eu ce privilège).
Mais oui, il faut réfléchir à ce qu'on fait. Comme pour tout. Le potager ou la façon de se déplacer. Le choix des programmes télé. Des revues ou livres qu'on lit...
Oui, les pensées débilitantes gagnent du terrain encore plus vite que le forêt ne régresse.
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Re: LES FORÊTS SONT-ELLES LE CHARBON D’HIER ?
Ahmed a écrit :... l'illusion d'une neutralité tous azimuts qui inciterait à considérer la forêt comme capable de se substituer aux combustibles conventionnels en mode "open bar".
Explique-moi où est l'illusion ?
Pour le reste, une réflexion "macro" sur les flux en question répond amplement, sans usage de "fakes" : non, la croissance naturelle de la forêt ne permet pas de satisfaire notre gloutonnerie énergétique. Et je te rejoins sur la mise ne garde. Mais pas au prix d'un mensonge ("illusion").
Quand j'ai acquis ma chaudière à granulé, j'ai fait une estimations "macro" question durabilité, même si à l'époque, avec deux ou trois dizaines de chaudières installées en France, cela ne jouait pas.
Quand je fais la promotion du "Potager du Paresseux", j'ai en ligne de mire la "réplicabilité" à large : d'où viendrait tout ce foin ?
Dans un monde fini, s'interroger sur les limites est un B A BA.
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Re: LES FORÊTS SONT-ELLES LE CHARBON D’HIER ?
Did67 a écrit :
Mais bien sûr, c'est plus efficace si on immobilise le bois. Mais tout bois n'est pas du bois d'oeuvre. Va expliquer ça à un écolo-bobo qui n'a jamais tenu une tronçonneuse (j'ai eu ce privilège).
Bonjour monsieur le marchand... Vous m'aviez dit que pour couper mon bois j'irais 10 fois plus vite avec une tronconeuse.....Mais non je vous jure...Ca va trés lentement...Et qu'est ce que c'est lourd...
Le marchand prend la tronconneuse, inspecte la chaine le quide....RAS....Il tire 2 fois sur la ficelle la tronconeuse demarre ...Et la le type sursaute en hurlant...Je vous jure elle le faisait pas ce bruit...
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Venge avec ta réussite. puni avec ton absence. Tue avec ton silence . Gagne avec ta joie de vivre
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Re: LES FORÊTS SONT-ELLES LE CHARBON D’HIER ?
Messieurs, reprenons calmement les bases non ?
Les végétaux captent 10 fois plus que les émissions fossiles...même si la déforestation (ce qui inclue la combustion de bois) représente plus de 30% des émissions fossiles !
1.9 -62 = -60.1 Gt/an...Le bilan est ULTRA POSITIF !
Mais comme il faut ajouter la respiration animale, ni la bio ni l'hydrosphère ne suffisent à compenser dans le bilan les émissions des fossiles. Mais on s'en doutait un peu
Par contre, c'est quoi la flèche des 90 Gt/an de l'hydro qui remonte vers l’atmosphère ? Je croyais que les océans étaient, de loin, le premier puits de carbone ? Avec cette remontée, le bilan n'est que de 2 Gt/an...loin derrière les végétaux donc ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_du_carbone
Les végétaux captent 10 fois plus que les émissions fossiles...même si la déforestation (ce qui inclue la combustion de bois) représente plus de 30% des émissions fossiles !
1.9 -62 = -60.1 Gt/an...Le bilan est ULTRA POSITIF !
Mais comme il faut ajouter la respiration animale, ni la bio ni l'hydrosphère ne suffisent à compenser dans le bilan les émissions des fossiles. Mais on s'en doutait un peu
Par contre, c'est quoi la flèche des 90 Gt/an de l'hydro qui remonte vers l’atmosphère ? Je croyais que les océans étaient, de loin, le premier puits de carbone ? Avec cette remontée, le bilan n'est que de 2 Gt/an...loin derrière les végétaux donc ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_du_carbone
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Re: Les forêts sont-elles le charbon d'hier ?
Did, tu es déjà d'accord que l'idée de la substitution massive est une illusion, c'est déjà bien (mais je n'en avais jamais douté)! Je tiens à préciser que je n'ai, à aucun moment parlé de coupes rases (lesquels vont, au moins en France, se faire de plus en plus rares, puisque c'est un système qui techniquement ne fonctionne plus).
Reste que la quantité de CO2 par unité de chaleur est supérieure dans le cas du bois (que ce Co2 ait été stocké antérieurement et qu'il le sera ultérieurement ne fait bien sûr pas débat) et que du CO2 de bois est identique à du CO2 de charbon ou pétrole. Tu m'accorderas que le pas de temps entre consommation et restauration forestière porte sérieusement atteinte à cette fameuse neutralité...
Quant à ces fameuses forêts climaciques qui seraient en équilibre, elles n'existent plus depuis longtemps, alors qu'une forêt adulte stocke plus de carbone qu'une autre au stade juvénile.
Reste que la quantité de CO2 par unité de chaleur est supérieure dans le cas du bois (que ce Co2 ait été stocké antérieurement et qu'il le sera ultérieurement ne fait bien sûr pas débat) et que du CO2 de bois est identique à du CO2 de charbon ou pétrole. Tu m'accorderas que le pas de temps entre consommation et restauration forestière porte sérieusement atteinte à cette fameuse neutralité...
Quant à ces fameuses forêts climaciques qui seraient en équilibre, elles n'existent plus depuis longtemps, alors qu'une forêt adulte stocke plus de carbone qu'une autre au stade juvénile.
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Re: Les forêts sont-elles le charbon d'hier ?
BOIS-ÉNERGIE : D’OÙ PROVIENT LE BOIS UTILISÉ POUR PRODUIRE DE LA CHALEUR RENOUVELABLE ?
16 avr 2021
Plébiscitée pour répondre aux objectifs climatiques de la France, l’exploitation du bois comme source de chaleur présenterait-elle un risque de déforestation ? Selon les données des organismes publics, la filière bois-énergie ne nuirait pas à la croissance des forêts, ni à la préservation de leur diversité.
Dans la famille des énergies renouvelables, le mix hydraulique-solaire-éolien est souvent cité en trio de tête. Mais pour répondre aux enjeux de la transition énergétique et écologique de la France, la filière biomasse joue un rôle de plus en plus prépondérant, notamment via le bois-énergie. « Le bois représente déjà, en France, 50 % de l’énergie [renouvelable] consommée pour produire de la chaleur, souligne Emilie Machefaux, cheffe du service forêt à l’Ademe. La programmation pluriannuelle de l’énergie fait d’ailleurs peser sur le bois d’ambitieux objectifs puisqu’elle prévoit une hausse de la consommation de chaleur produite à partir de la biomasse de 20 % d’ici à 2023 et de 30 à 40 % d’ici à 2028, par rapport à 2017. » Le recours accru au bois pour produire de l’énergie explique en bonne partie la montée en puissance de la biomasse, première énergie renouvelable en France, selon l’Ademe. Si l’utilisation du bois comme combustible remonte à plusieurs millénaires, les progrès réalisés en matière d’automatisation et d’optimisation en font désormais une ressource plébiscitée pour ses effets positifs sur l’indépendance énergétique, la réduction des gaz à effet de serre, la protection de l’environnement, le développement des emplois locaux non délocalisables, soulignait déjà la chercheuse Sylvie Pellerin-Drion en 2013.
En dépit de ses « précieux atouts », la filière bois-énergie est parfois associée au phénomène de déforestation à l’œuvre sur d’autres continents. Face aux ravages de l’exploitation aveugle de certaines forêts d’Amérique du Sud, d’Afrique ou encore d’Asie du Sud-Est, d’aucuns s’interrogent sur l’approvisionnement de cette filière en France et sa durabilité. Sur ce sujet, un premier constat s’impose : d’après les données de l’Agreste (site spécialisé dans la statistique agricole), la production de plaquettes forestières utilisées pour le chauffage ne mobilise que 7 % de la récolte totale de bois commercialisé en France métropolitaine. Comme l’explique Sylvie Pellerin-Drion, le bois-énergie arrive, en effet, en toute fin de la chaîne de valorisation puisqu’il concerne le bois ne pouvant être employé à d’autres fins. Il ne représente, de fait, qu’un des nombreux segments des usages du bois dans l’Hexagone. « Le bois en énergie n’est pas une utilisation finale recherchée en sylviculture, ce n’est qu’un sous-produit d’exploitation. […] Aucune forêt française n’est destinée à la seule production de bois-énergie », rappelle le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Et d’ajouter qu’« une forêt sous-exploitée, vieillissante, non entretenue, dans laquelle le bois s’accumule est plus sensible aux perturbations de son écosystème ».
Les différentes opérations sylvicoles réalisées dans le cadre de la gestion des forêts conduisent à des coupes régulières. Les éclaircies consistent notamment à éliminer certains arbres blessés ou malades au sein d’un peuplement, afin d’apporter l’espace, la lumière et l’eau nécessaires au développement des arbres sains. Le produit de ces coupes d’éclaircie ou sanitaires sera valorisé sous forme de bois énergie. Ce dernier est aussi issu de l’utilisation d’écorçages, de sciages ou de rabotages issus de la transformation du bois d’œuvre et du bois d’industrie. Les bois en fin de vie et les déchets de bois sont aussi utilisés.
Forêts françaises : une bonne santé à préserver
En France, contrairement à d’autres régions du monde, l’exploitation des forêts est strictement encadrée par le code forestier qui reconnaît d’intérêt général la protection et la mise en valeur des bois et forêts ainsi que le reboisement dans le cadre d’une gestion durable. L’Office national des forêts (Onf) est chargé, au titre du service public, d’accompagner les propriétaires dans l’élaboration d’un document de gestion de la forêt qui prévoit toutes les interventions – coupes, renouvellement, travaux écologiques ou encore travaux d’accueil du public – sur une période allant de 10 à 20 ans. Les forêts privées de plus de 25 ha sont elles aussi soumises à l’obligation de se doter d’un document de gestion durable.
Les certifications forestières sont complémentaires au code forestier, en offrant des garanties supplémentaires en matière de gestion durable. Non obligatoires, elles s’inscrivent dans le cadre d’une démarche volontaire mise en place par certains forestiers. Sur le territoire métropolitain, deux labels internationaux existent : le FSC (Forest Stewardship Council) et le PEFC (Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières). En 2018 en France métropolitaine, 5,6 millions d’hectares de surfaces forestières étaient certifiés PEFC et 56 000 hectares étaient certifiés FSC, faisant du modèle hexagonal une référence pour beaucoup de pays étrangers. Quatrième plus grand territoire boisé de l’Union européenne (deuxième en comptant les département et territoires d’outre-mer), la France voit sa superficie forestière progresser année après année, alors même que l’approvisionnement en bois augmente lui aussi. Avec 16,9 millions d’hectares, cette surface s’est étendue de plus de 50 % depuis 1908 et a même doublé depuis 1820. Ces 35 dernières années, elle a continué à progresser de 80 000 hectares par an, un rythme qui n’a pas faibli au cours des dix dernières années, selon l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) dans son inventaire forestier 2020.
Si l’exploitation durable des forêts françaises ne nuit pas à leur expansion ni à leur qualité, ne favorise-t-elle pas la plantation d’arbres résineux ? L’orientation d’une parcelle forestière vers des essences feuillues ou résineuses dépend en grande partie de la qualité des sols et des contraintes du territoire. Le propriétaire fait son choix en fonction, notamment, des produits de bois d’œuvre qu’il souhaite valoriser. L’Onf rappelle à ce titre que les conifères, très prisés pour la construction, ne sont pas indiqués pour le chauffage. « Il est préférable de privilégier les feuillus, plus denses que les résineux », affirme l’organisme. De fait, l’expansion des peuplements feuillus dans les forêts françaises, qui en couvrent 71 % de la surface, est plus marquée que celle des résineux, et leur proportion respective n’a pas varié en un siècle.
Pour continuer à assurer la bonne santé des forêts françaises face au changement climatique tout en contribuant à lutter contre ses effets, le ministère de l’Agriculture a lancé en décembre un dispositif inédit de renouvellement forestier dans le cadre du plan France Relance. Une volonté d’aller plus loin dans la préservation et l’adaptation des forêts, mais aussi de la biodiversité, des sols et de toutes les richesses qu’elles recèlent.
https://lenergeek.com/2021/04/16/bois-e ... ouvelable/
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Re: Les forêts sont-elles le charbon d'hier ?
C'est de la poudre aux yeux, car il y a un gros buisines derrière avec des subventions juteuses, la réalité https://ec.europa.eu/jrc/en/news/recent ... -jrc-study
https://www.canopee-asso.org/coupes-rases/
https://www.canopee-asso.org/coupes-rases/
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