sen-no-sen a écrit :Je ne pense pas que JM Jancovici soi "acheté", loin de là!
Il base sont approche sur des chiffres (c'est un polytechniciens après tout) et non sur l'approche de terrain.
C'est pas des polytechniciens qui ont œuvré à la mise au point des centrales? Qui n'ont pas prévu que lorsqu'un dégazage se passait mal il y avait explosion dû au dégagement d'hydrogène? Que dès lors que tout avait pèté la cuve et autres systèmes de sécurité pouvaient devenir HS et ne «protégeaient» plus de rien (la "fissure" c'était une brêche de 20cm!!!). etc
Dans «La dictature de l'insouciance», Jacques Attali fait un parrallèle entre causes de la crise financière et l'accident de Fukushima. Edifiant!
Jacques Attali, 05/04/2011 à 16:49 - l'Express a écrit :Dans le monde entier, on continue de commercialiser sans contrôle des centrales nucléaires sommaires et bon marché.
http://www.lexpress.fr/actualite/econom ... 79774.html
J'invite pb2488, qui se prétend industriel, voire Jancovici etc à sortir de leurs raisonnements «premier degré» puérils et à s'interroger en profondeur, sur l'aspect moral, sociétal et réelement pragmato-économique des choses. Soit les conséquences de la mise en pratique de la loi de l'offre et la demande sur les questions clefs autour du nucléaire:
— coût biaisé de l'électricité qui ne tient pas compte de l'ensemble des facteurs économique;
— pesée réelle des intérêts entre nucléaire et énergie de substitution, d'admettre qu'il n'y a pas d'autre chemin que la sortie de cette fillière parce qu'en dehors de toute réalité économique tangible;
— admettre qu'il est insupportable de compromettre l'économie de tout un pays tel que le Japon — l'une des plus grande puissance économique de la planète en terme de PIB;
— accepter de faire la comparaison honnête du vrai coût d'exploitation du nucléaire VS le solaire thermique (+stockage de l'énergie par déphasage etc), et d'admettre qu'il faut en sortir, non pas pour des motifs idéologique, mais pragmatiques;
— admettre que la sécurité est bradée au profit des dividendes de l'actionnariat et contre l'intérêt sanitaire des populations des états.
— admettre le sous-dimensionnement des cuves, piscine et calculs de structure pour les même raisons et qu'il faudra faire une mise à niveau rapide de ces systèmes dans le monde entier, sous peine de voir d'autres Fukushima ailleurs.
— admettre qu'il faudra tout faire, quel qu'en soit le prix, pour que la situation redevienne ce qu'elle aurait toujours dû être. Pour finalement abouir au constat raisonnable, que le nucléaire n'est rien d'autre qu'un gouffre financier sans fin. Ce qui dans un marché non biaisé d'offre VS demande, aurait dû suffire depuis longtemps à rendre l'emploi de cette source d'énergie complètement dissuasive;
— réfléchir sur les conséquences économiques d'une explosion de type Tchernobyl, qui a déjà coûté 1000 milliards de dollars d'euros. Le tout à cause d'économies de quelques mios d'€uros, qui n'aurait quasiment pas dû impacter la facture d'électricité.
— réfléchir au fait que comme dans la finance, les dividendes sont partagées par les sociétés privées mais pas le prix de ces désastres, qui est supporté par la collectivité.
— réfléchir à l'insécurité mondiale qui découle du risque de l'utilisation du nucléaire à des fins militaires...
Car je trouve complètement inique de s'interroger sur la dangerosité des radiations APRÉS la catastrophe en cherchant de facto à la minimiser — parce que surtout on ne veut pas les voir — tant qu'on ne s'est pas interrogé sur les questions de fond AVANT !!!
En comparaison, les effets (radiations => victimes, exploitation, drames d'un pays et d'une nature ruinés) ne sont rien par rapport à ce que nous pourrions faire pour éviter les causes (sûreté nucléaire indépendante des contingeances du fric roi, et des mensonges qui en découlent sur les fausses réalités économiques – avec pour preuve les assurances qui ne veulent pas «assurer» – et qui passent avant tout autre considération à commencer par la première: le choix approprié de la souce d'énergie qui devrait s'imposer à la place du nucléaire: le solaire thermique).