Addrelyn a écrit :'ironie'
Ce qu'il y a d'ironique, c'est lorsque les pro-nucléaires vous expliquent avec une habileté non dissimulée, que le simple fait de «s'interroger sur les dangers du nucléaire serait très anxiogène,» et aurait un rapport de cause à effet sur la dépresssion mentale, par là «encore plus destructeur que les radiations».
Ironique oui, car ils ne s'interrogent pas sur le fait que l'emploi du nucléaire est anxiogène par nature, même sans accident! Dans l'intervalle on attend toujours des stats, et les irradiés décédés en Ukraine à Tchernobyl ne reviendront pas ;-/
Cuicui a écrit :Maximus Leo a écrit :Dans un siècle, deux astronautes sur la Lune se diront en regardant la Terre : "Finalement, on a la preuve que nucléaire civil n'a jamais tué personne". En oubliant de dire que le nucléaire civil aura ruiné l'humanité et que la Terre elle même sera devenue une zone d'exclusion.
+1
La fission nucléaire tue assez peu (sauf dans les bombes). Elle va seulement finir par rendre la terre inhabitable.
Tout dépend de savoir distinguer: «Quand elle tue»?
Plus sérieusement, si on revient à la statistique (graphique modifié) il serait plus correct de parler, non pas en terme de décès stricto sensu, mais d'impact à court, moyen et long terme. Et là, le charbon et le nuke passeraient en tête.
[Edit: Je m'explique, avec les chiffres du diagramme corrigé — retiré mais présent plus haut, version corrigée plus bas...] nous sommes largement en-dessous de la réalité. A titre exemplatif pour le charbon, les maladies respiratoires (et autres) liées a son usage ont certes provoqués des décès, ce qui a forcément eu un impact sur la courbe démographique. Comme les chiffres manquent, intéressons-nous au nucléaire.
Il n'y a donc pas eu que les décès directs ou tardifs, il y a le taux de fécondité très bas. Et là l'Ukraine qui était très bien placée en tant que pays agraire avec une population de solides paysans – puisqu'à l'époque elle était le grenier à blé de l'ex-URSS – est tombée à la 212 ème place sur 223 (Macao) !!! La France a près du double.
Par ailleurs les chiffres des décès en Ukraine, sont largement sous-évalués. Revoyons les chiffres:
Si l'anxiogènéité tue plus que le nucléaire, elle tuera au moins autant.
[400 000] décès recensés parmi les «liquidateurs» [anc. chiffre sous-évalués 25'000 morts]
[UP date du 26 avril 2011. Source de la mise à jour: ...> (Egalement sur Euronews: Tchernobyl: commemoration)].
60'000 décès qu'il faut au moins rajouter, suite à l'effet anxiogène provoqué par cette «peur du nucléaire»(?) Si tant est que l'on puisse le calculer, en réalité beaucoup plus puisque des mios de gens vivent en Ukraine et dans les pays voisins...
Attardons-nous alors sur des chiffres en faisant une évaluation «tangible».
Depuis la catastrophe, il faut savoir que jusqu'à 180 km de la centrale, l'air est toujours aussi «irrespirable» (je veux dire dangereux!) En effet, le sarcophage ne peut pas être hermétique sous peine d'explosion de dégagement d'hydrogène (comme on le voit à Fukushima)... Le nucléaire va donc encore tuer pour longtemps...
En dix ans après la catastrophe, le taux de personnes en «bonne santé» a drastiquement chuté:
Les évacués de la zone des 30 km:
Sont passés de 59% de «bien portants» à seulement 18%.
Les liquidateurs:
Sont passés de 82% de «bien portants» à seulement 19%.
Les enfants nés de parents irradiés:
Sont passés de 86% de «bien portants» à seulement 26%.
Le taux de mortalité infantile y est le double de celui de la France. Et elle s'accentue avec le temps (comme le montre la régression des pourcentages)
Décroissance (déficit de naissance) constaté en Biélorussie voisine
5% de «déficit» depuis l'accident de Tchernobyl, ce qui représente:
— environ 500'000 naissances en moins (chiffres 2003 donc en principe ce serait ~8% c.f. 650'000).
Décroissance (déficit de naissance) constaté en Ukraine
Le déficit des naissances serait entre 10 et 20% en Ukraine si l'on en croit la courbe démographique et les chiffres de la statistique:
Cependant pour éviter l'accusation de «grossir les chiffres», basons-nous sur la même tendance que la Biélorussie, soit 5% de déficit:
— environ 2'335'500 naissances en moins (chiffres 2005 donc en principe encore d'avantage).
Ce qui nous fait 2,8 mios de déficit démographique !!! Bien plus que les décès direct. On peut assez facilement en dédure que 60'000 décès c'est pas très crédible. Ça représenterait à peine 10% de l'ensemble des liquidateurs et de leurs familles? A peine le pourcentage du déficit de natalité? Au vu des doses reçues, ça me parraît totalement impossible!
Si on comptait une mesure pondérée entre 5 et 20% pour l'Ukraine, selon les régions, plus un ratio de 5% pour tous les états avoisinants, on dépasserait largement les 10 mios de déficit de naissance dû à Tchernobyl.
Ce qui fait que si l'on tient compte de tous ces facteurs «retards», le nombre de victimes indirectes se monte entre 10 et 50x plus que 250'000. Alors que les victimes du barrage hydroélectrique qui avait cédé, n'a que peu impacté les générations futures...
Mon intime conviction fondée sur les chiffres et le raisonnement fait que 250'000 victimes, c'est la pointe de l'iceberg, auquel il faut rajouter les autres «Fukushimas», passés et à venir...
Ces chiffres n’incluent pas la perte de vies humaines en dehors des «liquidateurs» ni la perte de production des invalides/mal portants et ce que ça coûte à la société (en principe ils ne peuvent pas faire grand chose que de les laisser mourir... hélas).
Ces chiffres sont corroborés par la source de Christophe dans le fil dédié qui parle d'environ 7% de citoyens affectés par la catastrophe de Tchernobyl (par honnêteté intellectuelle, je m'en suis tenu à 5%)
Sources:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bi%C3%A9lorussie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bi%C3%A9lo ... 9mographie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ukraine
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mog ... %27Ukraine
http://www.dissident-media.org/infonucl ... indic.html
https://www.econologie.com/forums/la-bataill ... 10595.html