Christophe a écrit :Je prends rien à la légère je demande juste que tu nous expliques (en gros) les méthodes employées parce que j'ai vraiment pas le temps de lire en détails les 258 pages du .pdf que tu as trouvé !
Je vous reporte ce que j'ai compris des liens que j'ai donné (donc pas tirer^^)
Méthode d'évaluation des décès: linéaire VS non-linéaire
Il ‘faut’ définir:
—
la méthode linéaire, comme une relation de cause à effet avec un seuil au-delà duquel un être normalement constitué décède (mort par syndrome d'irradiation aiguë) => relation de causalité directe entre l'exposition aux rayonnements et l'effet => la mort. C'est une méthode dite
«déterministe» qui n'inclu pas suffisement les risques liés aux irradiations à faible dose sur le long terme (puisque très vite perdu dans le «bruit de fond» des relevés statistiques).
La méthode linéaire serait donc très insuffisante puisqu'elle ne ferait apparaître quasiment que le risque lié à des fortes doses de façon ponctuelle.
Même en supposant une relation linéaire sans seuil entre le risque et la dose, le nombre requis de personnes "N", ayant reçu une dose "D", pour aboutir à un seuil de détection «visible et constant», doit augmenter régulièrement eu égard à la réduction de la dose. Si "N" n'augmente pas, la détection se perd dans «le bruit de fond» des décès relatifs au
«risque normal de décès, notamment par cancer». Or si "N" augmente suffisamment, on s'aperçoit que le nombre de cas est clairement significatif.
Formule de calcul de la méthode linéaire, (contestée après comparaison des ~100 études publiées sur Tchernoby)
=> Excédent = rDN
Où "b" est le
«risque normal de décès, notamment par cancer», et "r" est le "risque par unité de dose» dans l'échantillon représenté.
Il ‘faut’ définir:
—
la méthode non-linéaire comme une
«corrélation» qui démarre avec le rapport de causalité direct (seuil d'exposition aigu => conduisant à la mort) puis qui évolue dans un «écart type augmenté», faisant entrer tous les facteurs pathogènes+iatrogènes rapportés avec leur impact sur la durée => et donne son résultat après déduction du
«risque normal de décès, notamment par cancer».
Et qui inclu de facto mieux, les risques liés aux irradiations à faible dose.
Ainsi, pour obtenir des augmentations significatives de la détectabilité de façon constante (pour tenir compte du fait que les doses décroissent). Il faut une formule algébrique sur la base de écart type plus large qui doit être augmenté de 100x puis pondéré.
Le hic, c'est qu'au départ on pourrait penser/admettre que des facteurs tels que la durée et la faiblesse des doses seraient de moins en moins déterminants (sans pour autant qu'ils n'existent pas) mais lorsque l'on voit le résultat sur la courbe avec la méthode de calcul «qui va bien», on s'aperçoit qu'il n'en est rien:
C'est du moins la conclusion pondérée du ‘Comité Européen sur le Risque d’Irradiation’ qu'ils ont reporté dans ce tableau:
Source du tableau:
http://www.euradcom.org/2011/ecrr2010.pdf
Il est légitime de se poser la question de savoir où se situe «la vérité» entre les deux méthodes et où faut-il placer le curseur...
Après ça, et pour des motifs qui sont liés à l'appréciation personnelle, certains pourront encore continuer à considérer la
«méthode linéaire» comme seule valable (même si elle devient difficilement défendable face au pragmatisme)... Mais quand même...! Ne faut-il pas sérieusement se méfier de résultats/projections statistiques qui nous donnent de façon suspecte:
— "Zéro" mortalité infantile?
— "Zéro" mortalité des foetus?
— "Zéro" perte de qualité de vie?
...hum !