Christophe a écrit :bardal a écrit :Oui, il y a des variations dans les estimations, parfaitement explicables, mais les évaluations faites par certains "écologistes" (plus de 200 g CO2 par kWh), est totalement fantaisiste et ne repose que sur une seule chose, leur idéologie anti-nucléaire.
J'ai jamais défendu les chiffres de 200 g...mais je m'insurge contre les 4 g!!
bardal a écrit :N.B. La quantité de béton nécessaire pour installer une éolienne est, rapportée à la puissance installée, du même ordre de de grandeur que pour une centrale nucléaire; si on rapporte cela au nombre de kWh fournis pendant leur durée de vie, l'éolien est 5 à 6 fois plus coûteux en énergie grise que le nucléaire. J'espère que cela sera pris en compte dans les comparaisons.
Tiens cela fait du bien que tu parle de cela...je propose qu'on applique la méthode que j'ai déjà donnée plus haut au chantier de l'EPR.
Étapes à faire:
a) Trouver le coût du chantier de l'EPR
b) Trouver l'intensité carbonique de la France (€ de PIB / kg de CO2) ou de l'Europe plutôt (car beaucoup de prestataire sont étranger...les cuves sont même japonaises...)
c) Diviser a) par b) donnera une estimation du CO2 émis par l'EPR rien que pour la construction de l'EPR
Cette méthode, simple et rapide, peut donner des ordres de grandeur intéressants du carbone de toute chose tant qu'on a son coût, comme celle ci sur l'énergie grise:
energies-fossiles-nucleaire/methode-de-calcul-de-l-energie-grise-generique-t4897.htmlEt il suffira de trouver le coût d'une éolienne pour appliquer la même méthode...j'ai hâte de comparer!
Tu as tout à fait le droit de t'insurger contre les 4gCO2/kWh, mais il faut avancer des arguments un peu plus sérieux que faire la moyenne de ce que l'on trouve sur internet (ou on trouve à peu près n'importe quoi, du plus sérieux des scientifiques au plus fantaisiste des amateurs délirants).
En l'occurrence, ce chiffrage peut varier; il est composé 1) de l'énergie grise liée à la construction de la centrale, pour moins de 1 g 2) de l'énergie grise contenue dans le combustible et son traitement amont, pour environ 4 g pour la technologie employée en France.
Il n'y a pas grand-chose à gratter du côté de la construction de la centrale et même si tu inclut les coûtsCO2 de démantèlement, cela ne changera pas l'ordre de grandeur.
Le traitement du combustible peut lui varier beaucoup plus; un minerai plus riche peut facilement diviser le coûtCO2 par 2 ou 3; passer de l'enrichissement par diffusion gazeuse à un enrichissement par centrifugation a divisé le coûténergie par 3 ou 4, donc le coûtCO2. Mieux encore, la filière canadienne utilise de l'uranium non enrichi, donc abaisse encore ce coût, comme le fera la filière Thorium. Et l'option "mox", qui récupère une partie des déchets nucléaires apporte aussi un gain important. Jouer sur ces facteurs fera varier évidemment le coûtCO2 du nucléaire, mais quand on est à des chiffrages très bas, cela n'a plus guère d'importance; passer de 4g à 6g ne me fait ni chaud ni froid, c'est, comme dit un peu plus haut, de l'ordre de l'épaisseur d'un poil de cul...
Une éolienne actuelle consomme -c'est comme cela- au moins autant de matériaux incluant du CO2 qu'une centrale nucléaire, au MW installé évidemment; c'est vrai pour le béton, pour l'acier, pour les métaux, pour le composite des pales, pour les fibres de renforts comme pour la résine. Le coûtCO2 du MW éolienne sera du même ordre de grandeur qu'une centrale nucléaire, mais sa production annuelle sera 3 fois inférieure, et sa durée de vie étant aussi trois fois inférieure, l'impact sur le kWh sera 6 ou 7 fois plus important. Tu peux toujours ratiociner sur le coût exact de telle ou telle éolienne, ou telle ou telle centrale, on restera toujours dans les mêmes ordres de grandeur.
Et le coûtCO2 final du kWh nucléaire (qui inclut en plus celui du combustible, environ 3-4 fois plus important) restera inférieur à celui de l'éolien. Pas de beaucoup, certes, et je ne pense pas que cela mérite débat...
Pour le coût€ des Enr, c'est un autre débat, mais il est bien plus facile; la CSPE, c'est 5 Mds€ par an, abondée d'un complément de 2 ou 3 MDS€ par l'Etat, auxquels il faut ajouter les subventions sous forme de crédits d'impôts et diverses subventions régionales et européennes. On dépasse nettement, en 1 année, ce que l'EPR a coûté en 10 ans (pour une tête de série); concrètement, avec ce que l'on subventionne pour les EnR, on peut construire 1 EPR nucléaire par an... Et les subventions ne représentent pas la totalité de ce qui est investi dans les EnR...
Il vaut mieux que tu ne continues pas dans cette voie...