Maximus Leo a écrit :Obamot a écrit :...
On voit hélas, qu'il n'y a pas grande différence de contamination entre Tokyo et Fukushima: effarant!
Cette carte est un faux ! [...]
Je me rends au Japon prochainement, à Tokyo, et aussi à Hiroshima là où il y eu des dizaines de milliers d'irradiés.
Voilà un bien curieux syllogisme: en quoi le fait que tu ailles à Tokyo, nous conforterait dans l'inanité du bien fondé de la «
dosimétrie pondérée»?
Rassures-toi comme tu peux.... Mais n'y reste pas trop longtemps!
Oui cette carte diffère des autres, parce qu'elle est en
“dosimétrie pondérée”. C'est un indicateur parmi d'autres, fait selon une méthode qu'on approuve ou non. Ça ne la rend pas pour autant invalide, amha. Loin de là, puisque:
— Différentes sources s'allarment de la différence entre l'information gouvernementale et la réalité du terrain.
— On ne peut pas nier que l'on trouve des "points chauds" à Tokyo, c'est visible sur presque toutes les cartes;
— Visible également dans les comptes rendus faits dans les déchetteries, visitées avec des dosimètres;
— La proportion de particules retrouvées lors du changement des filtres à air des automobiles/autobus;
— Le retraitement des excrèments humain dans les stations d'épurations contaminé à haute dose en césium 135 et 137 (dose qui ne seraient pas atteintes si la vie à Tokyo était «sans danger»)...
etc, etc, et ce, même si c'est fait par les tokyoites sur youtube et pas toujours reporté par les agences de presses officielles qui sont souvent «la voix de leur maître»...
Je relève d'ailleurs que tu n'a pas mis en doute l'analyse des échantillons prélevés à Tokyo et analysés en bonne et due forme aux Etats-Unis... Ni n'a remis en question les liens donnés par Dedeleco.
D'ailleurs si tu veux savoir, il y a plein d'études convergeantes: qu'on peut toutes contester!
J'ajouterais que cette carte est crédible, si l'on considère l'incidence des vents tournants influencés par le "courant jet subtropical". Ainsi une partie de la carte serait "manquante", puisque la dissémination se ferait sur l'océan et les retombées immédiatement absorbées par les eaux... Dont on voit une amorce qui descend plus au sud – selon le même principe – tout le monde s'accordant à dire que le reste des vents dominants sont tournés vers le Pacifique (ce qui expliquerait que la zone de la côte ouest est moins touchée)
Une dosimétrie “pondérée”, Kesaco ?
La dosimétrie est une opération visant à relever des doses de radioactivité ou plus précisément des débits de dose radioactive (1) à des endroits donnés. Ces relevés peuvent être bruts ou pondérés, c’est-à-dire corrigés de facteurs divers : le temps (les “pics” s’aplatissant au fil du temps), les “cibles” envisagées (dose absorbée), le type de rayonnement examiné (Alpha, Bêta, Gamma, X-Ray… c’est-à-dire la “dose équivalente”) ou encore une pondération de la mesure réelle par la soustraction de la radioactivité dite “naturelle” (2) ; c’est ce dont nous allons nous préoccuper ci-dessous.
Un appareillage dosimétrique évolué
L’auteur des relevés présentés ci-dessous, que l’on peut supposer être un cheminot Japonais, a parcouru le Japon dans tous les sens équipé de son appareillage de mesure depuis le mois de juillet 2011. Notre ami n’utilise pas un “compteur geiger” grand public, souvent imprécis, peu sensible et peu endurant mais un appareil plus évolué : un dosimètre RAE2 fonctionnant à l’aide d’un double scintillateur à iodure de césium et détection par diode PIN…
Maximus Leo a écrit :Il faudrait vérifier la qualité de ses informations avant de les poster.
Non, je n'ai pas pour habitude de ne pas vérifier mes sources.
La dosimétrie pondérée individuelle est un vieux serpent de mer... Elle date environ du début de ma collaboration avec les Organisations internationales, qui remonte à environ cinq ans APRÈS Tchernobyl.
Radioprotection 1996, Vol. 31, n° 1, pages 17 à 35 a écrit :Individual dosimetry
Résumé
En mai 1993 a eu lieu un atelier international sur l'impact des publications récentes de la CIPR et de la CIUR ; y furent débattues les conséquences de ces recommandations, tout particulièrement l'introduction des nouvelles quantités : dose équivalente à l'organe, dose efficace et équivalent de dose individuel. Un point central a été le fait que la relation "facteur de qualité-TLE" utilisée pour les quantités opérationnelles et que le facteur de pondération radiologique employé pour les quantités limites n'étaient plus corrects dans le cas des neutrons ; de plus, les nouvelles quantités opérationnelles n'étaient pas, dans tous les cas, conservatoires pour ce qui est des nouvelles quantités limites. Néanmoins, la conclusion fut que les implications immédiates des recommandations de la CIPR et de la CIUR semblent avoir été assimilées, et que l'on peut trouver une solution à la plupart des problèmes conceptuels qui demeurent. Dans le cas de la dosimétrie des photons, les procédés et les techniques actuels répondent à ces nouvelles conditions ; par contre, la dosimétrie des neutrons n'est pas encore satisfaisante, et reste un challenge difficile. Au niveau européen, l'harmonisation des étalons nécessite de tenir beaucoup plus compte des contrôles de performance, de l'assurance de qualité et de la tenue des dossiers.
Auteurs: C. WERNLI1, J. BARTHE2 et G. DIETZE3
1 Paul Scherrer Institut, CH-5232 Villigen PSI, Switzerland
2 Commissariat à l'énergie atomique (CEA), BP 52, 91193 Gif-sur-Yvette, France
3 Physikalisch-Technische Bundesanstalt, D-38116 Braunschweig, Germany
Ainsi, selon le principe de précaution, j'estime qu'il n'est pas idiot d'en débattre dans les forums, lorsque c'est argumenté sérieusement et non pas à coup de sophisme!
Dans la volée tu peux TOUT contester. Parce que, ni l'OMS, ni l'AIEA ne sont d'accord avec les statistiques médicales... Chercher l'erreur! D'ailleurs ces deux organisations se sont murées dans une langue de bois assourdissante sur les conséquence post-Fukushima.