Sortir du Nucléaire? Pourquoi faire? Mauvais débat...

Pétrole, gaz, charbon, nucléaire (REP, EPR, fusion chaude, ITER), centrales électriques thermiques gaz et charbon, cogénération, tri-génération. Peakoil, déplétion, économie, technologies et stratégies géopolitiques. Prix, pollutions, coûts économiques et sociaux...
Avatar de l’utilisateur
Flytox
Modérateur
Modérateur
Messages : 14179
Inscription : 13/02/07, 22:38
Localisation : Bayonne
x 894




par Flytox » 26/11/11, 21:18

Attention , la relève n'arrive pas.....

http://groupes.sortirdunucleaire.org/Ac ... ement-sous



Accord PS – EELV : un renoncement sous la pression du lobby nucléaire

L’accord électoral rendu public le mardi 15 novembre 2011 par le Parti socialiste et Europe-Écologie Les Verts à l’issue de plusieurs semaines de négociation a de quoi laisser durablement un goût amer à la majorité de Français [1] qui souhaite la sortie du nucléaire.

François Hollande est tout bonnement parvenu à imposer un diktat atomique :

- L’accord entérine la poursuite du chantier du réacteur EPR de Flamanville, qui accumule déjà 4 ans de retard, 3 milliards d’euros de surcoût, de nombreuses et sérieuses malfaçons, deux décès et des accidents du travail en nombre, sans compter les graves défauts de sûreté dans la conception même du réacteur.

- La mise en oeuvre de l’accord aboutirait de fait à prolonger le fonctionnement d’au moins 10 réacteurs au-delà de 40 ans de fonctionnement.

EPR : un « désaccord » qui ouvre la porte au renouvellement des réacteurs

Dans l’accord passé le 15 novembre, le PS et EELV « prennent acte de leur désaccord sur l’avenir du chantier de Flamanville ». Voilà qui nous fait une belle jambe.

Hollande affirmait le 9 juin 2011 qu’ « il n’est pas opportun de lancer la construction d’une vague de centrales de troisième génération » [2]. Le 16 novembre sur TF1, il expliquait cette fois : « j’ai dit que nous maintiendrons Flamanville parce que c’était pour moi une piste de nouvelle génération de réacteurs nucléaires ». Il faudrait savoir !

Le texte de l’accord PS-EELV inclut bien la promesse suivante : « Aucun nouveau projet de réacteur ne sera initié ». Mais si cet engagement était sincère de la part des socialistes, pourquoi diable s’entêter à poursuivre le chantier maudit de l’EPR ? Celui-ci ne répond pourtant à aucun besoin électrique [3], ce que le PS affirmait lui-même dans un communiqué le 10 mai 2004 [4]. En 2004, EDF justifiait l’EPR en tant que « tête de série » annonçant le remplacement du parc nucléaire français actuel par des EPR, ces fameux « réacteurs de troisième génération » [5]. L’EPR est de plus un échec industriel cuisant, et le 14 novembre, le journal La Tribune révélait qu’EDF ne compte pas poursuivre cette expérience ratée au-delà de l’achèvement (hypothétique) du réacteur de Flamanville [6].

Construire un EPR, dont on annonce une durée de fonctionnement de 60 ans, c’est fourvoyer la France encore plus avant dans l’impasse nucléaire. Pour engager l’économie française sur la voie de la transition énergétique, il faut encourager les acteurs économiques (investisseurs, industriels, collectivités) par un signal fort et dénué d’ambigüité. Poursuivre le chantier de l’EPR tout en annonçant vouloir amorcer cette transition, c’est allumer simultanément le feu rouge et le feu vert, condamnant la France à faire du sur-place pendant que nos voisins européens prennent de l’avance, nous laissant loin derrière. C’est bloquer le nécessaire essor des énergies renouvelables et des investissements dans les économies d’énergie. C’est renoncer à des centaines de milliers d’emplois dans les filières d’avenir, à l’inverse de l’Allemagne qui en a créé 370 000 dans les renouvelables.

Un "engagement"... à faire fonctionner au moins 10 réacteurs au-delà de 40 ans !

Les réacteurs français ont été conçus pour durer 30 ans ; des éléments aussi cruciaux que la cuve en acier du réacteur et son enceinte de confinement en béton vieillissent et ne peuvent pas être changés. Actuellement, EDF s’efforce d’obtenir l’autorisation de faire fonctionner 10 ans de plus – 40 ans au total – ceux de ses réacteurs qui ont déjà dépassé 30 ans d’activité.

Or, l’accord PS-EELV promet de réduire « la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 » et annonce à cette fin « la réduction d’un tiers de la puissance nucléaire installée par la fermeture progressive de 24 réacteurs » à l’échéance 2025. Incroyable conséquence de cet « engagement » - et incroyable inconséquence des négociateurs d’EELV -, cela revient à prolonger le fonctionnement d’au moins 10 réacteurs [7] au-delà de 40 ans d’activité, ce qu’EDF n’osait pas encore revendiquer ouvertement ! À titre de comparaison, les scénarios de sortie du nucléaire publiés ces derniers mois par Global Chance et négaWatt prévoient, eux, de ne laisser aucun réacteur dépasser 40 ans d’activité, tout en ménageant une sortie du nucléaire complète d’ici 2031 et 2033 respectivement (soit en 20 et 22 ans).

On le voit, François Hollande et sa garde rapprochée ont efficacement pris en compte les intérêts d’EDF dans la négociation de l’accord PS-EELV.

« Fermeture de 24 réacteurs »... ou pas !

2025, c’est loin... Comment oublier qu’après 2012, deux élections présidentielles auront encore lieu, en 2017 et 2023 ? Comment ne pas voir qu’en ne fixant qu’une échéance aussi lointaine, sans aucun objectif intermédiaire explicite, l’accord laisse les coudées franches à Hollande pour ne rien fermer du tout pendant les 5 ans de son éventuel mandat présidentiel ? Quant à ce qui adviendra ensuite...

Hormis la fermeture « immédiate » de la centrale de Fessenheim, aucun calendrier ne vient préciser les échéances d’application de ce « plan d’évolution du parc nucléaire existant ». En cela, l’accord est même en retrait par rapport aux déclarations passées de François Hollande lui-même. Le 9 juin, celui-ci affirmait en effet au Nouvel Observateur : « Je veux même aller plus loin et adopter une position de principe : définir un âge maximal de 35 ans pour la durée de vie des centrales et engager sur quinze ans un programme de démantèlement ». Or, un rapide calcul montre que respecter cette « position de principe » impliquerait d’avoir arrêté au moins 49 de nos 58 réacteurs fin 2025, soit 80 % de la puissance actuellement installée ! Et non pas 24 réacteurs représentant un tiers de la capacité existante. Hollande a donc successivement promis tout et son contraire ; l’essentiel pour lui était d’obtenir un accord électoral avec EELV, quitte à laisser les promesses inappliquées pendant les 5 ans de son éventuelle présidence.

De plus, l’accord PS-EELV pose des conditions à cette fermeture de 24 réacteurs : « Cette évolution intégrera les évaluations de l’ASN et de l’IRSN ainsi que le nécessaire équilibre offre-demande ». Or, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) ont tous deux estimé récemment qu’aucun des 58 réacteurs français en activité ne nécessite d’être fermé – pas même ceux de la centrale de Fessenheim pourtant nommément visée par l’accord. L’ASN a ainsi déclaré le 17 novembre 2011 qu’aucune centrale ne présente de danger immédiat.

Quant à « l’équilibre offre-demande », c’est une condition à double tranchant. Un développement insuffisant des énergies renouvelables ou des centrales à gaz en cycle combiné à titre transitoire – dû par exemple à des investissements trop limités ou à une politique manquant de clarté - retarderait ou annulerait ainsi la fermeture des réacteurs. Au demeurant, le parc nucléaire actuel est déjà en situation de nette surproduction, conduisant la France à exporter de l’électricité bon marché au long de l’année, tout en important du courant à prix d’or en hiver lors des pics de consommation. En toute logique, l’accord devrait donc prévoir la fermeture immédiate d’autant de réacteurs au vu de ce déséquilibre offre-demande. Ce n’est pourtant pas ce qu’ont convenu les deux partis.

Un Parti socialiste au garde-à-vous devant le lobby nucléaire

Un épisode affligeant montre à quel point le lobby nucléaire pèse de tout son poids sur le Parti socialiste. Alors que le texte de l’accord venait d’être formellement accepté par les négociateurs des deux formations, le paragraphe suivant a été purement et simplement retiré du texte lorsque l’accord a été soumis au vote du bureau national du PS, le 15 novembre en fin de journée :

« - Une reconversion à emploi constant de la filière du retraitement et de fabrication du MOX, et des moyens de stockage des différents types de déchets notamment le laboratoire de Bure, en centres d’excellence du traitement des déchets et du démantèlement. »

C’est Médiapart qui a révélé le pot-aux-roses [8]. Des membres du bureau national du PS ont reconnu avoir reçu des SMS leur demandant de retirer ce passage. Areva a reconnu avoir contacté Bernard Cazeneuve, porte-parole de François Hollande et maire pro-nucléaire de la ville de Cherbourg, située en plein cœur de la presqu’île atomique du Cotentin. EELV, Éva Joly en tête, s’émeut logiquement de ce tripatouillage indigne. Le 17 novembre, les deux formations publient un communiqué commun [9] pour essayer d’éteindre la polémique, qui réintroduit le paragraphe précédemment effacé, mais l’assortit de précisions suffisamment alambiquées pour permettre des interprétations divergentes :

Il est prévu dans l’accord, que la part du nucléaire dans la production d’électricité en France passera à l’horizon 2025 de 75% à 50 %. En conséquence et concomitamment avec cette diminution, la quantité de combustible nécessaire à l’approvisionnement des centrales en activité sur notre territoire, ainsi que les besoins de retraitement de ces combustibles se poursuivront mais diminueront. C’est pourquoi il est prévu d’accompagner cette évolution progressive, d’un plan de reconversion permettant de maintenir le nombre d’emplois, par la mise en oeuvre de centres d’excellence du traitement des déchets et du démantèlement. Au cours de la prochaine législature, les activités dans les filières concernées de retraitement et de production de combustible avec les emplois afférents seront maintenus dans les deux sites de production, La Hague et Marcoule.

Comment peut-on parler de « centres d’excellence » en matière de traitement des déchets, alors qu’il n’existe aucune solution pour gérer ceux-ci ? Alors que la seule solution qui vaille est d’arrêter d’en produire, et de permettre ensuite à la société civile de décider démocratiquement quelles sont les options les moins mauvaises pour gérer les déchets déjà existants ?

Quant aux engagements sur la filière MOX, rappelons qu’un précédent accord entre le PS et Les Verts a déjà été bafoué par le passé. L’accord PS-Verts de 1997 prévoyait un moratoire jusqu’en 2010 sur la capacité de production de combustible MOX de l’usine Mélox à Marcoule. Mais, le 30 juillet 1999, Dominique Voynet, ministre de l’environnement du gouvernement socialiste de Lionel Jospin, signait le décret 99 664 « autorisant la compagnie générale des matières nucléaires à créer une extension à l’installation nucléaire de base, dénommée Mélox ». Il s’agissait de fournir du MOX aux centrales japonaises...

EELV : convictions, dissensions, circonscriptions...

Le 13 novembre, sur France 5, Cécile Duflot déclarait : « On souhaite le maximum de députés, mais on fait de la politique parce qu’on a des convictions et on en a de très profondes sur le nucléaire. On sera prêts à n’avoir aucun député – aucun – si on veut nous obliger effectivement à renier ce qui fait l’essence même des convictions des écologistes. ». Mais aux termes de l’accord finalement conclu, le PS concède à Mme Duflot une circonscription parisienne. « Paris vaut bien un EPR », est-ce la morale de l’histoire ?

Le matin du 15 novembre, Yannick Jadot, un des principaux négociateurs d’EELV impliqué dans les discussions avec le PS, déclarait au journal Le Télégramme : « Aujourd’hui, je ne suis pas très optimiste sur la signature d’un accord. […] On négocie sur la possibilité d’un audit. Nous disons : faisons un audit indépendant et gelons les travaux de l’EPR pendant cette période. On est très loin de notre position de départ qui était la sortie du nucléaire. Au point que certains, chez nous, disent même que l’on va trop loin. » [10] En fin de journée, l’accord était pourtant signé. Sans sortie du nucléaire ; sans arrêt de l’EPR ; sans même un « gel » du chantier ni un énième et bien inutile « audit ».

Et ce mercredi 23 novembre, Yannick Jadot annonçait sa démission du poste de porte-parole de la candidate Éva Joly, pour cause de « désaccord avec sa nouvelle ligne politique », manifestement encore trop réticente à son goût vis-à-vis du PS et de l’accord passé. Éva Joly semble en effet vouloir se démarquer, en ce qui concerne le nucléaire, de l’accord passé par son parti avec les socialistes. Mardi 22 novembre, la candidate écologiste déclarait ainsi : « Cet accord ne me fait pas plaisir, il ne me fait pas rêver », ajoutant : « j’en veux aux socialistes d’avoir cédé si visiblement au lobby du nucléaire ». Il est permis de penser qu’Éva Joly elle-même compte au nombre de ceux qui pensent qu’EELV est allé « trop loin » dans les concessions...

Un PS embourbé dans de vieux schémas archaïques

Le PS reste embourbé dans ses vieux schémas désormais dépassés par l’urgence écologique qu’il se targue pourtant de vouloir affronter. En 1981, François Mitterrand promettait l’arrêt du projet de centrale nucléaire de Plogoff, mais cette concession fut le prix payé par le lobby nucléaire pour continuer son développement . Fin août 2011, la Fondation France Libertés et sa présidente Danielle Mitterrand décédée ce 21 novembre, signaient la Déclaration de Lézan « Convergence citoyenne pour une transition énergétique », affirmant l’urgente nécessité de « s’orienter vers une sobriété et une efficacité énergétique » et d’ « arrêter le nucléaire civil et militaire ».

François (Hollande) a manifestement décidé de mettre ses pas dans ceux de François (Mitterrand), dosant les concessions a minima (la fermeture de Fessenheim) pour préserver l’essentiel : les intérêts privés de l’industrie nucléaire et de ses relais politiciens, au détriment de l’intérêt général. Décédé en 1996, dix ans après Tchernobyl, le président Mitterrand avait déjà peu d’excuses pour avoir soutenu le nucléaire hexagonal au long de ses deux mandats. En 2011, après Fukushima, le candidat Hollande n’en a absolument aucune.

Téléchargez le texte complet de l’accord PS-EELV

PDF - 203.3 ko
Accord EELV-PS

Lire notre communiqué du 15 novembre : "EPR : Hollande doit s’engager à arrêter le chantier maudit"

Lire notre communiqué du 16 novembre : "Les négociations PS-EELV à la botte du lobby nucléaire"
0 x
La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est de la folie.
[Eugène Ionesco]
http://www.editions-harmattan.fr/index. ... te&no=4132
dedeleco
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9211
Inscription : 16/01/10, 01:19
x 11




par dedeleco » 27/11/11, 02:18

F; Hollande étant une girouette sous le vent des lobbys nucléaires, je ne voterai jamais pour lui et ceux pour le nucléaire, même au second tour !!!
Il n'est pas possible de participer à la folie d'approuver un Fukushima-Tchernobyl en France, catastrophe certaine tôt ou tard, vu que les hommes ne peuvent pas être infaillibles à perpétuité !!
0 x
dedeleco
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9211
Inscription : 16/01/10, 01:19
x 11




par dedeleco » 27/11/11, 02:37

En tout cas certains japonais compétents, ne sont pas encore rassurés du tout, sur ce qui peut se passer à Fukushima devenu tranquille :
http://1723news.wordpress.com/2011/11/2 ... fukushima/
http://www.infowars.com/massive-hydrovo ... fukushima/
http://en.wikipedia.org/wiki/China_Synd ... ife_events

Massive Hydrovolcanic Explosion Inevitable at Fukushima
Kurt Nimmo
Infowars.com
November 22, 2011
0 x
moinsdewatt
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5111
Inscription : 28/09/09, 17:35
Localisation : Isére
x 554




par moinsdewatt » 27/11/11, 12:40

Nucléaire : 150.000 emplois menacés

AFP Mis à jour le 23/11/2011 à 11:35

Une sortie du nucléaire en France menacerait 150.000 emplois industriels à court terme en raison de la hausse du prix de l'électricité qui en découlerait pour les usines fortement consommatrices, a affirmé ce matin l'Union des industries utilisatrices d'énergie (Uniden).

"Les usines électro-intensives, pour lesquelles l'électricité est une véritable matière première, (...) emploient directement 50.000 personnes en France et génèrent entre 100.000 et 120.000 emplois indirects et induits. 150.000 emplois au moins seraient donc très concrètement menacés à court terme par un dérapage des prix de l'électricité", écrit l'Uniden dans un communiqué. Ce syndicat des grands consommateurs industriels d'électricité avait déjà début novembre affirmé qu'une sortie du nucléaire provoquerait de nouvelles délocalisations.

L'Uniden va encore plus loin, affirmant que "près de 2 millions d'emplois seront à terme fragilisés", en prenant en compte, au-delà de ses membres, les emplois directs, indirects et induits (industriels ou de services) des "principaux secteurs sensibles au prix de l'électricité", comme la métallurgie, la chimie, le verre ou le papier. L'électricité française, à 75% nucléaire, est actuellement environ 25% moins chère que la moyenne de l'UE, selon les statistiques européennes.
0 x
dedeleco
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9211
Inscription : 16/01/10, 01:19
x 11




par dedeleco » 27/11/11, 12:54

Et combien d'emplois supprimés et morts cachés à long terme avec une catastrophe Fukushima-Tchernobyl en France avec toute une région évacuée, par exemple la vallée du Rhône, vidée pour des siècles, plus d'électricité en France à la suite d'un danger trop sous estimé dans toutes nos centrales, les stoppant brutalement, des 1000 milliards de € perdus économiquement !!!

C'est de la folie pure de continuer à foncer dans le nucléaire parce que nous avons foncé 60 ans en frôlant le danger avec beaucoup de chance, comme un motard fou qui fonce en disant : il ne m'est rien arrivé, je suis infaillible.

Et Eva Joly a raison de ne pas accepter la compromission dans une telle folie !!

Ces emplois sont bien plus nombreux dans le renouvelable sans danger comme réalisé et fonctionnant à www.dlsc.ca

Il est effarant que les Français soient aussi fous et laissent totalement aux allemands la création et développement du renouvelable !!
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8690




par Did67 » 27/11/11, 15:38

Consterné ! Je suis consterné que des "organismes" quelq qu'ils soient puissant balancer des chiffres pareils sans provoquer un écalt de rire !!!

2 millions de personnes qui perdent leur emploi ????

Et puis, les constats sont là : en Allemagne qui sort du nucléaire de façon brutale, les gens sont affamés et dans la rue ???

Ce serait drôle tout ça si ce n'était triste..; si tellement de gens ne prenaient pas ça au sérieux... si la majoirté des médias ne répétaient comme des moutons....
0 x
Maximus Leo
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 2207
Inscription : 07/11/06, 13:18
x 143




par Maximus Leo » 27/11/11, 16:58

Bonne nouvelle pour l'industrie nucléaire (américaine) : Westinghouse (groupe japonais Toshiba) a décroché la fourniture de 12 GV (générateurs de vapeur) pour la maintenance de nos centrales. Nos réacteurs sont toujours de technologie américaine Westinghouse, même après 25 ans de service.. Le coût est d'un demi-milliard d'euros. Notre balance commerciale avec les USA souffre déjà d'un déficit chronique d'une dizaine de milliards d'euros annuels. Heureusement que les GV ne se changent pas souvent !

http://www.bizjournals.com/pittsburgh/n ... tract.html

Félicitations aux américains et aux japonais.

:lol:
Dernière édition par Maximus Leo le 27/11/11, 21:08, édité 1 fois.
0 x
Maximus Leo
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 2207
Inscription : 07/11/06, 13:18
x 143




par Maximus Leo » 27/11/11, 17:07

dedeleco a écrit :......C'est de la folie pure de continuer à foncer dans le nucléaire ...!

De la folie pure ? Pas pour ceux qui empochent les milliards d'euros... Par exemple, les 35 milliards d'euros du site d'enfouissement expérimental de Bure, c'est un coût exhorbitant pour les uns et un coup de génie pour les autres !!! :cheesy:
0 x
Christophe
Modérateur
Modérateur
Messages : 80232
Inscription : 10/02/03, 14:06
Localisation : Planète Serre
x 11461




par Christophe » 01/12/11, 11:30

Article intéressant avec pas mal de chiffres "pense bête" et qui montre, entre autre, que le nucléaire empêche le développement des énergies renouvelables à cause de son manque de flexibilité / réactivité et que, dans ce cas, il vaut mieux des turbines à gaz...

Application avec le cas concret de la Wallonie

A discuter!

La sortie du nucléaire pour les nuls

En attendant une fédération Wallonie-Bruxelles 100% alimentée à l’électricité renouvelable, il faudra passer par une phase transitoire reposant sur trois nouvelles centrales turbine-gaz-vapeur. Ces centrales TGV constituent le berceau idéal pour le développement des énergies renouvelables, car on peut facilement faire varier leur production selon les besoins réels. Ce qui n’est pas le cas du nucléaire, qui produit une même quantité d’électricité en continu, y compris la nuit quand la demande est très faible. Le principal frein à l’abandon de l’atome en Belgique n’est pas le coût des énergies renouvelables, c’est la force de frappe du lobby nucléaire. Il a notamment réussi à infiltrer EDORA, la fédération de l’électricité renouvelable, qui n’a jamais pris position sur le nucléaire, malgré Fukushima.


Beaucoup de gens sont inquiets à propos de la sortie de la filière nucléaire en Belgique. L’enjeu est de taille: il s’agit de remplacer d’ici à 2025 la capacité de production des centrales nucléaires, soit 5.900 mégawatts (MW), dont une moitié se situe à Tihange.

En 2009, la Wallonie a produit un peu moins de 34 TWh ou milliards de kWh (1), dont 24 TWh à Tihange et 10 TWh non nucléaires. Etant donné que la Région wallonne ne consomme que 24 TWh par an (2), pour satisfaire notre consommation il faudrait donc substituer le nucléaire par une capacité de production de 14 TWh par an.

Une solution facile: 2 centrales TGV

En attendant une Wallonie alimentée 100% à l’électricité renouvelable, 14 TWh peuvent être produits par 1.800 MW de centrales turbine-gaz-vapeur (TGV) supplémentaires, fonctionnant un peu moins de 8.000 h par an (90% du temps). Un projet de 900 MW a déjà obtenu un permis à Visé. Il reste donc 14 ans pour réaliser un second projet du même acabit. Et cela peut aller très vite: entre la décision d’investir et la réalisation, il faut compter entre 3 et 4 ans.

Quel sera le coût du MWh produit?

L’investissement de ces deux centrales ne s’élève qu’à un milliard d’euros, soit moins qu’une année de «rente nucléaire» (la part du bénéfice d’Electrabel découlant du fait que l’entreprise ne doit plus amortir ses centrales) estimée par le régulateur fédéral de l’énergie, la CREG, à quelque deux milliards. Le coût de cet investissement, financé à 5% sur 20 ans, est de 4€/MWh, auquel il faut ajouter 3€/MWh de frais opérationnels (3).

Aujourd’hui, le prix du gaz pour un gros consommateur est d’environ 28€/MWh. Avec une production aussi régulière qu’une centrale nucléaire, une centrale TGV peut atteindre un rendement de 58%. Le coût de l’électricité serait donc d’environ 55€/MWh (un peu moins du double du prix du gaz), soit trois fois moins que ce qui est facturé au consommateur résidentiel.

Personne ne peut prédire avec certitude ce que sera le prix du gaz dans le futur mais pour donner des ordres de grandeurs, le prix au terminal de Zeebruge (year ahead) à évolué entre 12€ et 22€/MWh en 2009 (4). Le prix du marché free on board (hors transport) est d’environ 10€/MWh (4$/MBTU).

Quid de la production de CO2?

A raison de 198 kg de CO2 par MWh primaire, les centrales TGV supplémentaires émettront annuellement quelques 4,8 Mt de CO2, soit environ la production associée au plan de relance des haut fourneaux liégeois (5) ou à la combustion de 1,5 million de tonnes de mazout.

Pour compenser cette production de CO2, il faudrait, par exemple, substituer le chauffage résidentiel au mazout, cher et polluant, par du chauffage aux pellets (granulés de bois), bien meilleur marché.

En fait, il existe une multitude de moyens pour réduire la production de gaz à effet de serre (GES) par l’efficience énergétique (ampoules économiques, électroménagers A+, pompes à chaleur, voitures sobres, chaudières performantes, etc.) sans parler des techniques de cogénérations au gaz qui réduisent de 25% la production de CO2 par rapport à la production de chaleur et d’énergie séparées.

A cet égard, il serait encore mieux de continuer à promouvoir la production d’électricité décentralisée par des cogénérations au gaz dont le rendement de l’énergie primaire dépasse les 90%, plutôt que de construire de grosses centrales TGV.

De plus, la production croissante d’énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, biomasse) réduira directement la production de CO2 générée par les centrales fossiles (charbon, mazout, gaz).

Le gouvernement wallon souhaite une augmentation de la production éolienne annuelle de 4 TWh d’ici 2020, soit une économie annuelle d’au moins 1,3 million de tonnes équivalent CO2 (MtéqCO2).

La Wallonie a déjà atteint l’ objectif européen de réduction de CO2

Pour le plan climat-énergie européen, la Wallonie n’existe pas. C’est la Belgique qui s’engage à limiter ses émissions de gaz à effet de serre (GES) à 123 MtéqCO2 en 2020 soit 15% de moins que les 144,5 MtéqCO2 de 1990, année de référence. (6)

En 1990, la Wallonie a émis 54,7 MtéqC02 (7) contre moins de 46 Mt en 2007 soit 16,5% de moins. La Wallonie a donc déjà atteint l’objectif européen imposé à la Belgique pour 2020.

Aussi, dans sa déclaration de politique régionale, la Wallonie s’est fixée un objectif plus ambitieux de 30% de réduction de GES en 2020. On devrait alors limiter nos émissions de GES à 38 Mt (8) soit 8 Mt de moins que ce que l’Europe nous impose.

Même avec des centrales TGV transitoires, la Wallonie restera un des meilleurs élèves de la classe européenne pour les objectifs fixés de réduction de CO2.

Electricité renouvelable? A quel coût?

Aujourd’hui, le coût de l’électricité la plus compétitive en Région wallonne est l’éolien à 54€/MWh en prenant comme hypothèses un prix de 1,25 €/W financé à 5% pendant 20 ans, 2.200 h de vent, et 15€ de frais opérationnels par MWh (4)

L’avantage des centrales TGV par rapport au nucléaire est de pouvoir fournir très souplement le complément d’électricité à la production de renouvelable. C’est donc le berceau idéal pour le développement des énergies renouvelables. C’est d’ailleurs ce modèle que les écologistes ont proposé depuis 20 ans comme alternative au nucléaire. Fidèle à cette vision, ils ont été les artisans de la loi sur la sortie du nucléaire pour éviter que la catastrophe de Fukushima ne se produise un jour à Tihange. C’est le maintien des centrales nucléaires qui devrait nous faire craindre le black out et non l’inverse.

A terme, l’équilibre entre production d’énergie renouvelable et consommation fluctuante sera assuré par le stockage, probablement grâce aux centrales de pompage turbinage comme celle de Coo. Cette technique est bien maîtrisée depuis des dizaines d’années, et permet une restitution de plus de 75% de l’électricité stockée à un coût raisonnable.

100% d’électricité renouvelable? Est-ce que le potentiel existe en Wallonie?

Avec l’hypothèse de 6 éoliennes de 3 MW par km2 (2.000 h/an), le potentiel éolien en zone agricole (8.350 km2) est de 300 TWh.

Le potentiel photovoltaïque de cette même surface est de 835 TWh. La différence essentielle entre le photovoltaïque et l’éolien est que seul ce dernier est compatible avec la production agricole.

Sur papier donc, sans production agricole, cette surface pourrait produire 1.135 TWh d’électricité, à comparer à nos besoins d’électricité de 24 TWh.

A supposer même qu’on doive produire quelques TWh supplémentaires pour compenser les pertes dues au stockage, seuls 3% à 4% de cette surface seraient suffisants pour atteindre l’autarcie électrique renouvelable.

Le potentiel renouvelable du sol wallon dépasse de loin nos exigences de consommation.

Bien entendu, cela n’exclut pas qu’on puisse également importer de l’électricité renouvelable. Il est vraisemblable que, même si le potentiel existe largement, il sera plus opportun de continuer d’importer une partie de notre énergie renouvelable sous forme de biomasse ou d’électricité si le marché offre des prix plus compétitifs.

Et Bruxelles alors?

Sur les 6 TWh que consomme la région bruxelloise(9), il faudra substituer environ 3 TWh d’électricité nucléaire par an, soit l’équivalent de la production d’une centrale TGV de 350 MW. Il faudra aussi réaliser une réduction supplémentaire d’un million de tonnes de CO2 sachant que 4,3 Mt sont émises aujourd’hui.

Avec un parc de bâtiments énergivores responsables de 70% des émissions (3 Mt) bruxelloises, il existe un énorme gisement d’économies d’énergie et d’efficience énergétique.

A Bruxelles également, le développement de la cogénération au gaz décentralisée au rendement de 90% est préférable à la construction d’une grosse centrale TGV.

Qui craint la fin des centrales nucléaires?

Les producteurs d’électricité nucléaire que sont les groupes français Suez (Electrabel) et EDF (SPE) jouissent d’une rente annuelle de 1,75 à 2,3 milliards d’euros d’après la CREG. Ils ont donc grand intérêt à prolonger le plus longtemps possible ces vaches à lait radioactives.

Pour y parvenir, plusieurs messages ont été répandus par le lobby de l’atome: la crainte de la pénurie en cas de fermeture, la crainte d’une augmentation des GES avec l’impossibilité de remplir nos engagements européens, la crainte d’une augmentation du prix de l’électricité, de pertes d’emplois et de savoir-faire.

Un lobbying énorme a été déployé pour convaincre les décideurs de certains partis politiques des bienfaits du nucléaire.

Ce lobby a également pénétré les cercles académiques, notamment des universités dont certaines chaires sont subsidiées directement par l’industrie nucléaire.

Le grand public a également subi la propagande du forum nucléaire affichant son message au travers de publireportages TV-radio et de campagnes d’affichage de 20 m2.

Ce lobby siège sans discontinuer au sein d’EDORA, la fédération de l’électricité renouvelable, qui n’a jamais pris une position officielle quant au nucléaire.

Conclusions...

La catastrophe de Fukushima aura eu le triste mérite de rappeler à un monde technologique arrogant et cupide qu’au sein même d’un des pays parmi les plus évolués, démocratiques et précautionneux au monde, il ne faut pas jouer avec le feu nucléaire.

Les Belges payent leur électricité plus chère que la plupart de leurs voisins européens, dont certains ne disposent même pas d’énergie nucléaire.

Les technologies de production et de stockage d’une électricité renouvelable existent. Elles constituent une formidable opportunité de développer du savoir-faire, de la technologie et de l’emploi, sans commune mesure avec l’industrie nucléaire.

Si le coût de production d’une électricité renouvelable est un peu plus cher que le coût actuel des énergies conventionnelles qui n’incluent pas les externalités qu’elles induisent, il est nettement inférieur au prix que payent petits et gros consommateurs d’électricité en Belgique.

Il ne faut pas craindre le coût du renouvelable, car il est transparent: il donne une visibilité totale sur le prix futur. Ce qui n’est pas le cas des énergies fossiles, dont les prix sont extrêmement volatils, ni de l’énergie nucléaire dont les générations futures payeront la note pendant des siècles.

Laurent Minguet


Références

(1) Electrabel. La centrale nucléaire de Tihange.
(2) Dont 1 TWh de pertes de distribution
(3) Portail de l’énergie en Wallonie. Bilan provisoire 2009
(4) Energie, économies et politiques (JP Hansen-J. Percebois) de boeck 2010.
(5) Arcelor Mittal/Ougrée : quand polluer rapporte gros, IEW, 25 mars 2010.
(6) http://www.plan.be/websites/tfdd_88/fr/ ... te725.html
(7) http://environnement.wallonie.be/enviro ... yn-ind-ges
(8) http://gouvernement.wallonie.be/declara ... e-wallonne
(9) plan d’allocation 2008-2012 de la région de Bruxelles-capitale (février 2008)


Source: http://nowfuture.org/2011/11/la-sortie- ... -nuls.html
0 x
Avatar de l’utilisateur
sen-no-sen
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 6875
Inscription : 11/06/09, 13:08
Localisation : Haut Beaujolais.
x 790




par sen-no-sen » 01/12/11, 12:34

Une sortie du nucléaire n'entrainerait pas de perte d'emplois, bien au contraire.
La durée du démantèlement est tel qu'il y aura des emplois pour des décennies,de plus c'est un créneaux à prendre...car le démantèlement reste un domaine hasardeux, dont peu de pays on le savoir faire.
Reste à savoir qui va débourser 100 milliards pour un tel chantier?
:arrow: Dettes!!!
0 x
"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.

 


  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir vers « Energies fossiles: pétrole, gaz, charbon et électricité nucléaire (fission et fusion) »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 416 invités