Cuicui a écrit :Comment expliques-tu que tous les crédits soient actuellement monopolisés par ITER et par MEGAJOULES, alors qu'on sait que ces programmes ne fourniront jamais d'électricité ?
Parce que... tu le dis juste après
ITER est un programme de recherche comportant encore bien des inconnus, et MEGAJOULES est un programme militaire.
Ah bon ITER n'est pas un programme militaire ?
Moué, d'accord, fusion hydrogène/bore aneutronique, je connais la chanson. Je concède que c'est mieux que deutérium/tritium. Pour les explications techniques, reparcourir le sujet SVP. Je m'étais épanché là dessus en octobre 2007.
Mais le "flou" de mon ami Captain_Maloche est pour moi un véritable mur technologique, probablement infranchissable.
La fusion Bore/Hydrogène requiert quelques milliards de degrés, aucun échangeur thermique ne supportera cela (les meilleurs alliages supportent péniblement 2 ou 3000°C)
Ah mais j'oubliais, on fait ça avec des supraconducteurs par induction via un noyau canaliseur du flux magnétique ! trop top l'idée
: un supraconducteur à - 260° à côté d'un magma à 1 Mds °C, dont les parois protectrices sont au mieux à quelques milliers de °C.
Sans parler que si votre supraconducteur, légèrement réchauffé à - 200°C vient à basculer en conducteur en pleine charge, l'énorme et brusque effet Joule volatilise instantanément toute l'installation.
Et même,que faire de ces courants superampériques ? Dé-li-rant !
Ainsi, Cuicui, je te rejoins pour dire qu'on sait faire de la striction et de la fusion Bore-Hydrogène pour bientôt, si ce n'est déjà le cas.
Le but n'est pas l'énergie civile. Avec 10 ou 20 Mds Euros, vous équipez quelques milliers de km² de désert en solaire thermodynamique et fournissez l'énergie électrique de l'EUROPE entière.
Le but est la bombe thermonucléaire "propre" et sans masse critique (une striction amorcera n'importe quelle charge Bore/hydrogène).
Le gros problème actuel de la Bombe à fusion thermonucléaire est :
- d'une part sa charge deutérium/tritium: le tritium est instable et nécessite de renouveler les charges périodiquement
- d'autre par son "allumette" : une bombe à fission nucléaire nécessitant une masse critique. Ce caractère forfaitaire d'allumage fait que des petites BH ne sont pas "logiques" (feu de l'alumette plus fort que de ce que vous allumez)
Hors ce sont les minibombes à fusion là les plus utiles pour faire une frappe ciblée et puissante.
D'autre part, l'allumette à fission est
sale au sens où elle laisse des déchets radioactifs.
Ainsi, je pense que vous cernez immédiatement les études menées actuellement sur la striction/fusion : la striction est d'ores et déjà amorçable par explosifs conventionnels et amorce à son tour n'importe quelle charge de Bore/hydrogène. C'est Z-machine.
ITER: projet scientifique étudiant l'amorce de la fusion deutérium tritium :
contrairement aux apparences et à sa com', ITER est un laboratoire militaire pour les grandes nations qui y participent : une installation ni industrielle, ni civile.
Mégajoule: cherche à remplacer l'explosif conventionnel par un laser. C'est l'alternative au "Z-Pinch" de Sandia. (à remarquer qu'on a aussi notre Z-pinch en France, Sphinx, totalement abandonné)
Attention aux présentations médiatiques de la fusion, qu'il s'agisse d'ITER ou Z-machine. Ce sont les antichambres de bombes thermonucléaires, notamment à striction et charge Bore/hydrogène ou Deutérium/Tritium, montable à l'aise sur n'importe quel bombardier, voire même simple avion de chasse...par la légèreté du combustible: quelques grammes équivalent 10 000 tonnes de TNT
Les USA ont certainement une bonne longueur d'avance...
L'énergie de fusion thermonucléaire hyperabondante, anti-militariste et bien répartie sur terre est déjà disponible et techniquement exploitable depuis des lustres : le rayonnement solaire. Ma signature pourra satisfaire les curieux...