grelinette a écrit :
Je rappelle quand même qu'en décembre prochain une conférence doit permettre de s'émanciper de l'énergie thermique issue du pétrole, et garder cette énergie comme référence sera de plus en plus déplacé.
L'électricité, même si elle est prometteuse commence à inquiéter car nous ne savons toujours pas la stocker efficacement, et certains spécialistes alertes déjà sur la rapide raréfaction des matériaux nécessaires à l'électrique (terres rares).
Ensuite l'idée est de prendre un outil existant depuis plus de 100 ans, et que certains ont remis au goût du jour, et de l'étudier pour voir si on peut l'améliorer... même si on se doute bien qu'on arrivera jamais à le rendre aussi efficace qu'un moteur thermique.
Justement. Si tu situes le débat ainsi, une énergie plus rare, etc... la question du rendement du système, évoquée plus haut, et que tu éludes (sans doute par "amour des chevaux", ce qui est respectable - je connais des passions plus stupides !) devient capitale :
- si les hommes sont nombreux (ce qui est la cas)
- si la quasi totalité de la terre est défrichée (ce qui est le cas)
- comment puis-je, à partir d'un ha, récupérer le plus d'énergie pour mes besoin d'humains (prenons l'exemple de la vidéo que tu as mise en ligne : scier et fendre du bois) ?
a) en entretenant un cheval, qui va, parfois, trépigner ?
b) en installant un digesteur, qui va méthaniser les végétaux produits sur ce ha, produire du gaz, stockable, à partir duquel on va pouvoir produire de l'électricité ou du mouvement (la scie et le fendeur, au lieu de tourner au cheval ou au moteur thermique à pétrole, pourrait être animée par un groupe alimenté au gaz !) ou de la chaleur ou une combinaison de ces énergies...
Sans m'être livré à des calculs, je pense qu'il n'y a pas photo, tout simplement parce que les bactéries du digesteur sont infiniment plus efficaces que le gros et lourd cheval qui s'entretient surtout lui-même - et accessoirement, délivre un certain travail...
Je pense donc que la trépigneuse, dans la perspective d'une énergie rare est une impasse.
Sauf pour l'amateur de chevaux, qui, de toute façon, "à perte", sans compter, va entretenir son / ses chevau(x) de toute façon. Comme déjà écrit, je respecte.
Et sauf certains espaces, limités mais existants, difficilement exploitables autrement que pas des "brouteurs / collecteurs" : chèvres, chevaux, ânes, etc...
Donc je ne condamne pas l'appareil.
Je pense simplement qu'il faut en circonscrire avec réalisme le potentiel réel...
Et je trouve dommage de faire l'impasse sur le débat "rendement" ! Y compris pour les énergies renouvelables - surtout peut-être pour ces énergies, rares ! - la question du rendement deviendra cruciale dans un monde fini !