Uranium: réserves et courbe de Hubbert équivalente

[izentrop]

le secteur a beaucoup pâti de la faiblesse des prix de matières premières observée ces dernières années, poussant Rössing et Langer Heinrich, deux mines importantes dans le pays, à réduire leur production en 2015. Résultat : la production de minerai d'uranium de la Namibie a chuté de 20% cette année-là.

De belles performances en vue

Malgré ce contexte cependant, les analystes s'attendent à une hausse de la production mondiale d'uranium, dictée par la croissance attendue de la demande mondiale de nouveaux réacteurs. Selon une étude du cabinet de recherche GlobalData, le monde entier devrait produire 76 493 tonnes d'ici 2020, soit une croissance annuelle de 4,3%.

Un dynamisme dans lequel le gouvernement namibien veut se tailler une belle place.

le secteur bouge actuellement avec l'annonce cette semaine de la première production de la mine d'uranium de Husab (dans le désert de Namib), exploitée par la China General Nuclear Power Corporation et mise en service en octobre 2016. Estimant le potentiel de sa mine élevé, la firme chinoise entend produire 15 millions de tonnes d'uranium par an et porter le site de Husab parmi les plus performants au monde. http://afrique.latribune.fr/entreprises ... mibie.html

Pas de crise en vue et une accélération qui se profile en attendant la transition vers le thorium.

[dede2002]

...les chinois veulent exploiter l'uranium en Namibie, mais la France (championne mondiale du nucléaire) s'approvisionne pour une grande part au Niger (à comparer les tonnages...?)

La France se prépare t-elle à acheter l'Uranium à la Chine? Après avoir dépensé des miliards pour défendre sa zone d'influence?

La Namibie est elle incluse dans la zone d'influence chinoise?

Les approches semblent différentes entre les diverses tentatives de s'approprier les richesses de l'Afrique, mais l'issue probable semble semblable...

[moinsdewatt]

L'Uranium en Namibie c'est une affaire commerciale comme une autre.

Namibie : en 2017, l’uranium permettra de booster la croissance économique

Agence Ecofin 14 décembre 2016

La croissance économique de la Namibie sera considérablement boostée en 2017 par la production d’uranium, qui devrait doubler suite au démarrage prévu des opérations de traitement à la mine Husab. L’information a été annoncée par BMI Research dans son dernier rapport publié mardi.

« Même si les prévisions de croissance économique ont été revues à la baisse en 2016 de 3,8% à 1,5% en raison de fortes contractions dans les secteurs de la construction, des mines et de l’agriculture au premier semestre, nous prévoyons néanmoins une forte croissance de 4,5% en 2017 », a déclaré le groupe de recherche.

Le projet Husab, une joint-venture entre China General Nuclear Power Holding Corp et Swakop Uranium, produira jusqu’à 15 millions de tonnes d’uranium, production qui sera progressivement augmentée pour atteindre la capacité installée de l’usine de traitement qui est de 50 millions de tonnes par an. Pour l’année 2017, le pays s’attend à ce que la mine, qui ferait de lui le troisième plus grand producteur d’uranium au monde, lui permette de doubler sa production uranifère.

« Nous nous attendons à ce que l'uranium devienne un moteur clé des exportations namibiennes au cours des prochaines années. Nous prévoyons une croissance réelle des exportations de 7% en 2017 contre 2,1% en 2016 », a ajouté BMI.

Toutefois, le groupe de recherche a prévenu dans son rapport que la forte croissance annoncée grâce à l’exploitation de l’uranium devrait être limitée par l’endettement élevé des ménages namibiens.

La Namibie est actuellement le 4ème producteur mondial d’uranium.

http://www.agenceecofin.com/uranium/141 ... economique

[Ahmed]

Toutefois, le groupe de recherche a prévenu dans son rapport que la forte croissance annoncée grâce à l’exploitation de l’uranium devrait être limitée par l’endettement élevé des ménages namibiens.

C'est une "vue d'économiste", au sens où l'on parle de "vue d'artiste"! La réalité est que les gains de la rente minière feront surtout croître les inégalités dans ce pays...

[moinsdewatt]

Uranium: les groupes miniers réduisent drastiquement leur production

Par Claire Fages RFI 6 décembre 2017

Face à la surproduction d'uranium qui s'est installée depuis la catastrophe de Fukushima, les groupes miniers réduisent leur activité. Dernier en date, Kazatomprom, le fournisseur kazakh, numéro un mondial.

Kazatomprom, le géant kazakh de l'uranium, va réduire sa production minière de 20% sur trois ans. 11 000 tonnes d'oxyde d'uranium seront retirées du marché d’ici 2020. Dont 4 000 tonnes dès l'an prochain: cela représente 7,5% de la production minière mondiale.

On ne s'attendait pas à un tel sacrifice du groupe kazakh : il a les coûts de production les plus faibles au monde, ce qui lui a permis de quintupler sa production en 10 ans. Mais les prix de l’uranium sont tellement faibles que le leader mondial est obligé d’imiter ses concurrents.

Du Kazakhstan au Niger

Début novembre, le Canadien Cameco, le numéro deux, décidait de suspendre l’activité de sa mine géante de McArthur River, elle produit 6 000 tonnes d'uranium par an. 800 salariés seront au chômage technique en 2018. Le Français Areva, numéro trois mondial, d'ailleurs actionnaire à plus de 30% de cette mine canadienne, avait précédé le mouvement, en annonçant, en octobre, la suppression de 200 postes directs à la Somaïr, l'une de ses filiales au Niger, pour baisser sa production de 800 tonnes dans ce pays (moins 20%).

Une demande croissante mais trop de stocks de combustible

Il s'agit pour les groupes miniers de réduire l'excédent mondial d'uranium qui plombe les prix. Pendant toute l'année 2017, la livre d'oxyde d'uranium n'a pas décollé des 18 à 20 dollars. Elle valait plus de 135 dollars en 2007 et encore 40 dollars en mars 2011, juste avant la catastrophe de Fukushima.

Depuis, même si la demande augmente régulièrement, le redémarrage des réacteurs japonais se fait attendre. Du coup la surabondance d'uranium inutilisé maintient les prix très bas sur le marché spot de l'uranium, hors des contrats à long terme : il y a trop de production minière comme de production secondaire, recyclée ou d'origine militaire. D'ailleurs le Département américain de l'Energie a renoncé au printemps dernier à vendre une partie de ses réserves pour ne pas encombrer davantage le marché. Il y a en outre les stocks qu'ont les opérateurs des centrales eux-mêmes.

En réduisant la voilure, les groupes miniers espèrent donc un petit électrochoc sur le marché de l'uranium, mais pas une envolée des prix.

http://www.rfi.fr/emission/20171206-ura ... production

[moinsdewatt]

Le numéro un mondial de l'uranium, Kazatomprom, bientôt coté à Londres

AFP le 31 oct. 2018

Le premier producteur au monde d'uranium, le groupe public kazakh Kazatomprom, a annoncé mercredi sa prochaine entrée en Bourse à Londres pour une valorisation pouvant atteindre 4 milliards de dollars.

Ce projet dévoilé fin octobre est symbolique après des années moroses pour le nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, poussant de nombreux pays à se détourner de l'atome ou à réduire leurs ambitions.

L'entrée en Bourse d'un producteur d'uranium, qui nécessite transparence et exposition, est en outre chose rare dans ce secteur secret et dominé par des groupes adossés à des États. Dans un communiqué mercredi, Kazatomprom annonce avoir proposé un prix entre 11,6 et 15,4 dollars par titre aux investisseurs, ce qui lui fait espérer une valorisation comprise entre 3 et 4 milliards de dollars.

La société va mettre en Bourse 15% de son capital qui seront vendus par le fonds souverain kazakh Samruk-Kazyna, avec pour objectif de débuter la cotation à Londres le 13 novembre. "Nous avons été encouragés par les premières réactions des investisseurs institutionnels dans le monde à notre proposition d'entrée en Bourse", a souligné dans le communiqué Galymzhan Pirmatov, directeur général du groupe.

La société indique, en se fondant sur la société de conseil UxC, détenir une part de marché en 2017 de 19,4% dans la production mondiale d'uranium, devant le Français Orano (ex-Areva), le Canadien Cameco et le Russo-Canadien Uranium One.

Les prix de l'uranium ont fortement rebondi ces derniers mois sous l'effet d'une baisse de la production. Selon des contrats à terme cotés à New York, ils évoluent désormais à 28 dollars la livre, contre 20 en avril, mais loin des 70 dollars dépassés début 2011 avant Fukushima.

L'entrée en Bourse de Kazatomprom fait partie d'une série de privatisations décidées par le président du Kazakhstan Nursultan Nazarbayev. Le FT rapportait mardi que la compagnie nationale pétrolière et gazière KazMunaiGas mettait la dernière main à son projet d'introduction en Bourse qui pourrait avoir lieu simultanément à Londres et sur le marché local en 2019, selon des sources proches.

Le quotidien des affaires explique que cette compagnie pourrait être valorisée entre 25 et 26 milliards de dollars, ce qui en ferait la plus grande opération de ce type jamais enregistrée en Asie centrale.

https://www.connaissancedesenergies.org ... res-181031

[Exnihiloest]

...
C'est une "vue d'économiste", au sens où l'on parle de "vue d'artiste"! La réalité est que les gains de la rente minière feront surtout croître les inégalités dans ce pays...

Accroître les inégalités, et à supposer que ce soit le cas, ne signifie pas faire baisser les plus faibles revenus.

[Ahmed]

Ça signifie simplement que le pouvoir des plus riches sur les plus pauvres s’accroît et donc que le fonctionnement de cette société est de plus en plus difficile (comment dialoguer lorsque les intérêts des diverses classes divergent toujours plus?).

[bardal]

Ça signifie simplement que le pouvoir des plus riches sur les plus pauvres s’accroît et donc que le fonctionnement de cette société est de plus en plus difficile (comment dialoguer lorsque les intérêts des diverses classes divergent toujours plus?).

Bof... Débat hors sujet, et sans intérêt; effectivement, ce n'est pas l'uranium qui apportera la justice sur terre; mais ce n'est pas non plus le pétrole, ni le charbon...Situons ce débat au niveau où il doit se situer, c'est à dire à un niveau politique, et englobons dedans la totalité des activités humaines, en proposant quelques alternatives pour sortir de cette impasse. Mais ça n'a pas grand chose à voir avec la disponibilité du minerai d'uranium, ou du moins pas plus à voir qu'avec n'importe quelle ressource commercialisée...

Pour ce qui est des matières fissiles, il n'avait échappé à personne (sauf à quelques participants de ce forum apparemment) que les réserves d'uranium étaient en quantité limitée et qu'il n'y avait guère que quelques décennies pour les exploiter avec les technologies actuelles; certains parlaient de 50 ans, d'autres de moins, et c'est même ce constat qui avait amené les ingénieurs à explorer, avec succès d'ailleurs, la filière surgénération; et à exploer aussi la filière thorium, par essence surgénératrice.

C'est à ce stade du débat que nous nous situons aujourd'hui; voyons en les termes:


- il reste environ 50 ans d'uranium à miner pour couvrir les besoins actuels avec les techniques actuelles (filière eau pressurisée-uranium, pas de surgénération), réserves connues d'uranium; on remarquera qu'en puisant l'uranium dans l'eau de mer (c'est plus coûteux, mais n'a pratiquement aucun impact sur le prix du kWh produit), on peut multiplier les réserves par mille au moins, sans rien changer par ailleurs.

- en passant à la surgénération (et la filière sodium-plutonium n'est pas la seule possible, une filière sels fondus est tout à fait concevable, et a déjà été expérimentée), on brûle non plus 1% de l'uranium, mais 100%; nos 50 ans de réserves clssiques deviennent 5000 ans (peut-être 4500, ou 4000, je m'en fouts)

- en passant à la filière thorium (4 fois plus abondant que l'uranium), lui aussi brûlé à 100%, c'est encore quelques milliers d'années de gagnées (inutile de compter précisément), largement plus qu'il n'en faudra pour maîtriser la fusion; le seul stock de thorium possédé par la France (c'est un déchet de l'exploitation des terres rares) représente à peu près deux siècles de consommation pour nous... Remarquez, le stock d'U238 disponible, c'est à peu près autant (et pour les deux,Th et U, plus besoin de mines ni de Niger, ni de Namibie).

- même si l'humanité avait à augmenter très sérieusement sa production, ce que je souhaite, les ressources actuelles se comptent en millénaires; même si on multipliait par 50 (ce qui d'ailleurs ne me parait pas utile)...


Ben mes pauvres anti-nuk, vous n'avez pas fini de vous lamenter sur les forums; mais prenez un autre thème de lamentation, celui-là est un tuyau percé... Tenez, par exemple, les déchets... Mon pote Hubert en parle souvent. Et essayez de vous renseigner à des sources fiables...

[moinsdewatt]

L'Arabie saoudite s'intéresse aux centrale nucléaires, ça tombe bien elle aurait de l' Uranium :

Saudi energy minister Khalid al-Falih said on Monday the kingdom had launched a uranium exploration program and initial indications were positive, Al-Arabiya Business reported on Twitter.


Nov 19, 2018 CAIRO (Reuters)

Falih added that a project to construct two nuclear plants, was proceeding at an excellent pace according to plan, according to Al-Arabiya. No further detail was given.

Saudi Arabia has said it wants to build the nuclear power stations with the help of U.S. technology.

Non-proliferation advocates are concerned that any civilian nuclear deal between Riyadh and Washington that could allow the kingdom to enrich uranium and reprocess plutonium could one day be covertly altered to produce fissile material for atom bombs.

Saudi Arabia has said that if it does not get U.S. assistance to build reactors it may turn to other international partners. The kingdom is also in talks with companies from Russia, China, South Korea and other countries on nuclear power.

https://www.reuters.com/article/us-saud ... SKCN1NO2E7

Pour l'uranium on savait déjà que les Chinois allaient aider pour l'exploration dans le pays, il y aurait déjà 9 zones d'intérêt.

Uranium In March and August 2017 China National Nuclear Corporation (CNNC) and the Saudi Geological Survey signed agreements on cooperation on the exploration of uranium. CNNC said it would explore nine potential areas for uranium resources in Saudi Arabia over the next two years.

Extrait de http://www.world-nuclear.org/informatio ... rabia.aspx

Et plus précisément dans la province de AL Hail

Saudi Arabia plans to explore and mine uranium in the Al Hail province. This is in the core of its ambition to achieve a self-sufficient nuclear programme.
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Project DetailsEstimated uranium reserves: 60,000 tonnes of uranium ore. Chinese collaboration. Plan for over 16,000 MW of nuclear power. According to [1], Saudi Arabia plans to extract uranium domestically as part of its nuclear power program and sees this as a step toward “self-sufficiency” in producing atomic fuel. Extracting its own uranium also makes sense from an economic point of view, said Hashim bin Abdullah Yamani, head of the Saudi government agency tasked with the nuclear plans, the King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy (KACARE). The Kingdom says it wants to tap atomic power for peaceful purposes only in order to diversify its energy supply, and will award a construction contract for its first two nuclear reactors by the end of 2018.“.
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https://ejatlas.org/conflict/uranium-ex ... udi-arabia

Déjà de la Com il y a 13 mois autour de 60 000 tonnes d'uranium dans le pays

Preliminary studies have estimated Saudi Arabia has around 60,000 tons of uranium ore, Maher Al-Odan, the chief atomic energy officer of KACARE, said at an electricity forum in Riyadh on Oct 11, 2017
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http://www.arabnews.com/node/1185891/middle-east