Ca vient de finir c'était pas mal...mais j'ai trouvé Ripostes un peu moins fouilli ( Calvi a pas trop assuré par rapport à ses habitudes...)....Jancovici a du parlé 5 minutes en tout c'est bien domage...
Exact j'ai constaté que Jancovici n'a pas pu s'exprimer, il a eu droit à peine 5 minutes alors que Cohen l'économiste qu'on voit souvent dans "c'est + clair" sur FR5 avec Calvi a du parler au moins 1/2 heure. J'ai eu l'impression que JY Calvi n'avait pas envie de laisser Jancovici développer ses idées qui détonnaient par rapport aux autres participants beaucoup plus terre à terre, et pourtant Janco il est nettement au-dessus de tous les autres car il maitrise tous les domaines et a une vision beaucoup plus globale. Je trouve son analyse très pertinente, il n'a pas pu finir sa phrase sur les estimations du réchauffement climatique et ses implications.
Tout le reste, on l'a déjà entendu mille fois...les energies renouvelables passées sous silence ou presque. Ou c'était trop court ou Calvi a très mal réparti les temps de parole; je suis déçu par cette émission, pourtant j'aime bien les débats animés par Calvi. Avait-il des consignes pour orienter le débat ? Janco a eu le temps de dire qu'un ordinateur = 350 kgs de pétrole !!!
Je vais aller sur le site de Janco pour voir ses commentaires sur son passage à "Mots-croisés"....avant de découvrir éconologie, je consultais souvent le site de Jancovici, c'est un mine d'infos très précises.
On y trouve ça
Malgré des déclarations tonitruantes sur l'ère de l'après pétrole qui aurait déjà commencé, ou le changement climatique qui serait une menace de premier plan, force est de constater que notre quotidien n'en voit pour l'heure pas la trace. L'humanité n'a jamais consommé autant d'or noir, de gaz et de charbon qu'en 2005 et, en France, l'élévation de la moyenne planétaire du dernier siècle ne nous a réellement empêchés de dormir que quelques jours durant l'été 2003. Bien sûr, demain sera différent d'aujourd'hui, car c'est la définition même d'un changement, mais comment se persuader que nous sommes mal partis quand, comme les « sceptiques » ne se privent pas de le rappeler, tout va bien pour le moment ?
Une première certitude vient des mathématiques, qui - hélas - ne deviennent pas invalides parce que la conclusion nous déplait : avec un stock de départ fini, l'approvisionnement pétrolier passera par un maximum puis diminuera sans cesse, et cette conclusion s'applique aussi au charbon et au gaz. Dès lors, à quand l'inexorable début de la décroissance pétrolière, qu'il faut bien distinguer de la « fin du pétrole », expression qui n'a d'intérêt que médiatique ? La réponse des pétroliers - les seuls à disposer d'informations primaires - oscille entre 2010 et 2025, c'est-à-dire presque demain. Même en se reportant sur le gaz et le charbon, les mathématiques interdisent de prolonger plus de quelques décennies une consommation croissante de combustibles fossiles.
La deuxième certitude concerne le climat : il y a 20.000 ans, au plus fort de la dernière ère glaciaire, la planète n'avait perdu que 5°C de température moyenne par rapport à maintenant. Quelques degrés en plus pour la moyenne planétaire en un ou deux siècles serait donc un choc climatique, aux conséquences inimaginables au premier sens du terme, c'est à dire impossibles à imaginer dans le détail. En effet, une transition climatique aussi rapide appliquée à quelques milliards d'individus sédentaires n'est jamais arrivée dans le passé, proche ou lointain. Et surtout, l'inertie du système climatique et la durée de vie du CO2 dans l'air sont telles que la température montera pendant au moins quelques siècles après que les émissions humaines de CO2 aient commencé à diminuer.
Malgré ce qui précède, nous vivons aujourd'hui avec l'illusion dangereuse que l'énergie va rester abondante et bon marché pour l'éternité. Il est donc logique que l'on crie au fou dès que quiconque préconise d'en monter le prix ! Or se poser la question du prix de l'énergie, c'est déjà y avoir répondu : toutes choses égales par ailleurs, le prix d'une ressource épuisable dont la consommation aimerait augmenter en permanence ne peut qu'exploser. Un prix de marché restant bas « aussi longtemps que possible » ne serait même pas une bonne nouvelle : nous pourrions alors émettre tellement de CO2 que nos (petits-)enfants hériteront d'une facture climatique monstrueuse, sans beaucoup d'énergie résiduelle pour y faire face, et sans même avoir profité de la fête. Que viennent nucléaire et renouvelables, alors ! Bien qu'utiles, elles seront insuffisantes pour remplacer en quelques décennies pétrole, gaz et charbon : il va falloir se mettre au régime