Bio-méthanisation au Lycée Agricole d'Obernai
Le volume de biogaz indiqué est "normé" : pression, température... J'avoue ne plus savoir la norme. Ce n'est donc pas le flux réel, mesuré, mais la quantité consommée, exprimée selon la norme en vigueur. Le facteur température est neutralisé.
Oui, le PCI du biogaz varie car la teneur en CH4 varie selon ce que digère le méthaniseur... Notre objectif de gestion est d'avoir toujours la teneur suffisante [de mémoire, mais il faudrait que je redemande à celui qui pilote, c'est voisin de 52 % de méthane] pour que : a) le moteur tourne à fond (aujourd'hui donc à 240 kW électriques) ; b) avec le minimum de GNR (gazole "agricole") : si la teneur baisse trop, la gestion du moteur compense en augmentant l'injection de GNR - ce qui plomberait le rendement financier et le rendement énergétique mesuré en kwh electriques / kwh biométhane... ET si la teneur baisse encore, le moteur se met en défaut !
Petit à petit, on connait mieux le pouvoir méthanogène réel des différents "aliments" du digesteur et on arrive à bien stabiliser la qualité du gaz... [tout ce qui est introduit est scrupuleusement noté dans un tableau Excel - on peut donc tracer pourquoi telle réaction du digesteur s'est produite dans les 24 / 48 heures et retrouver la cause...]
Par ex, cet été, suite à d'importantes livraisons de tonte de gazon, la teneur avait tendance à baisser...
On a traité des graisses alimentaires issue d'une usine de production de soupe en sachet ; là, c'était "explosif" et on a dû limiter les apports !
Si on veut un moteur toujours à fond avec une injection toujours au minimum, donc un système optimisé, il faut pratiquement alimenter le système comme un sportif de compétition ! Nous y arrivons à 95 ou 97 % !
A noter : ce bilan, à deux mois près, est basé sur l'ancien réglage (moteur à 180 kW élec). Aujourd'hui le groupe tourne à 240 kW élec, mais consomme toujours la même quantité de GNR "allumette". Le bilan énergétique, dans un an, sera meilleur et on devrait tomber à 5 % de GNR...
Rendez-vous en décembre 2015 ! On pourra alors faire le bilan d'un an complet de fonctionnement avec 240 kW (chaque année, de novembre à novembre, nous devons faire un bilan complet, notamment pour définir la prime de valorisation : ce qui a été introduit, ce qui a été produit, ce qui a été venud...).
Le bilan de novembre de cette année sera "mixte", moitié à 180 et moitié à 240...
Oui, le PCI du biogaz varie car la teneur en CH4 varie selon ce que digère le méthaniseur... Notre objectif de gestion est d'avoir toujours la teneur suffisante [de mémoire, mais il faudrait que je redemande à celui qui pilote, c'est voisin de 52 % de méthane] pour que : a) le moteur tourne à fond (aujourd'hui donc à 240 kW électriques) ; b) avec le minimum de GNR (gazole "agricole") : si la teneur baisse trop, la gestion du moteur compense en augmentant l'injection de GNR - ce qui plomberait le rendement financier et le rendement énergétique mesuré en kwh electriques / kwh biométhane... ET si la teneur baisse encore, le moteur se met en défaut !
Petit à petit, on connait mieux le pouvoir méthanogène réel des différents "aliments" du digesteur et on arrive à bien stabiliser la qualité du gaz... [tout ce qui est introduit est scrupuleusement noté dans un tableau Excel - on peut donc tracer pourquoi telle réaction du digesteur s'est produite dans les 24 / 48 heures et retrouver la cause...]
Par ex, cet été, suite à d'importantes livraisons de tonte de gazon, la teneur avait tendance à baisser...
On a traité des graisses alimentaires issue d'une usine de production de soupe en sachet ; là, c'était "explosif" et on a dû limiter les apports !
Si on veut un moteur toujours à fond avec une injection toujours au minimum, donc un système optimisé, il faut pratiquement alimenter le système comme un sportif de compétition ! Nous y arrivons à 95 ou 97 % !
A noter : ce bilan, à deux mois près, est basé sur l'ancien réglage (moteur à 180 kW élec). Aujourd'hui le groupe tourne à 240 kW élec, mais consomme toujours la même quantité de GNR "allumette". Le bilan énergétique, dans un an, sera meilleur et on devrait tomber à 5 % de GNR...
Rendez-vous en décembre 2015 ! On pourra alors faire le bilan d'un an complet de fonctionnement avec 240 kW (chaque année, de novembre à novembre, nous devons faire un bilan complet, notamment pour définir la prime de valorisation : ce qui a été introduit, ce qui a été produit, ce qui a été venud...).
Le bilan de novembre de cette année sera "mixte", moitié à 180 et moitié à 240...
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Salut Did,
Merci pour ces infos que je suis avec beaucoup d'intérêt.
Pour info, si ça t'intéresse d'avoir des chiffres d'autres projets, voici ce qui vient d'être inauguré à moins de 10 km de chez moi: http://www.agrogaz.ch/
Et l'article paru hier dans le journal de la région: http://www.laregion.ch/lignerolle-pionn ... -biomasse/
A+
Merci pour ces infos que je suis avec beaucoup d'intérêt.
Pour info, si ça t'intéresse d'avoir des chiffres d'autres projets, voici ce qui vient d'être inauguré à moins de 10 km de chez moi: http://www.agrogaz.ch/
Et l'article paru hier dans le journal de la région: http://www.laregion.ch/lignerolle-pionn ... -biomasse/
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- Remundo
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oui oui, mais déjà, les cycles Otto et Diesel n'ont pas vraiment lieu respectivement dans les moteurs essence et Diesel.
Disons que la grosse différence, c'est que la combustion est plutôt isochore (à volume constant) dans le cycle essence, et plutôt isobare (à pression constante), dans le cycle Diesel.
Moi, ce qui m'intéresse là, c'est la technique :
1) Composition du gaz d'admission
2) Injection du mazout / allumage ?
Parce qu'il y a même des moteurs Diesel qui sont "ottoisés" pour les adapter au biogaz, à savoir qu'on leur ajoute... des bougies ! Ô Sacrilège.
Disons que la grosse différence, c'est que la combustion est plutôt isochore (à volume constant) dans le cycle essence, et plutôt isobare (à pression constante), dans le cycle Diesel.
Moi, ce qui m'intéresse là, c'est la technique :
1) Composition du gaz d'admission
2) Injection du mazout / allumage ?
Parce qu'il y a même des moteurs Diesel qui sont "ottoisés" pour les adapter au biogaz, à savoir qu'on leur ajoute... des bougies ! Ô Sacrilège.
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le temps du retrait est venu
Remundo a écrit :heu...
Je viens mettre mon nez sur un domaine que je connais peu...
votre générateur, c'est un moteur Diesel ? Comment faites-vous pour la combustion du biogaz ?
Une admission de biogaz mélangé à l'air, et une injection pilote de Diesel ?
Dites-moi :roll:
1) Oui.
2) C'est un caisson complet d'origine "Schnell"...
Sans pub, pour plus d'info, voir : http://www.schnellmotor.de/fr/
3) C'est un moteur Diesel d'origine Scania, transformé, avec :
- une "micro-injection" de GNR, comme "allumette" [de mémoire, environ 2,5 kg à l'heure]
- le biogaz, après traitement et épuration (notamment H²S et humidité), est compressé et mélanger par un Venturi à l'air d'admission, puis "turbo", puis" intercooler" hydraulique [avec récupération de la chaleur] puis refroidissement "air-air" (une "radiateur de camion" détourné : à la place du liquide, le mélange gazeux avant admission) et traversé par une ventilation forcée d'air...
L'avantage est un meilleur rendement, du fait du taux de compression plus élevé.
L'inconvénient, c'est qu'on brule du GNR. Donc on a ces 5 % d'énergie d'origine fossile. C'est moins 100 %" écolo... Cela a été un long débat, en phase de projet.
On a préféré être pragmatique que "100 % pur écolo". De toute façon, une unité, c'est plein d'engins qui tournent autour : téléscopique pour charger, camions qui livrent les déchets, trac teurs qui viennent chercher le digestat pour l'épandre, etc... Et 2 o 3 % d'électricité en plus, cela chiffre sur une unité qui tourne 24 h /24 et 360 jours par an... De l'ordre de 10 000 euros "gratos" par an... 100 000 euros en 10 ans.
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Remundo a écrit :
Moi, ce qui m'intéresse là, c'est la technique :
1) Composition du gaz d'admission
2) Injection du mazout / allumage ?
1) Je vais voir ce qu'on a comme données à la station. Comme dit, pour le taux de CH4, il est variable, mais on quasimment tout le temps au-dessus de 50 % (vers 52 à 54 %).
Pour le H²S, on a un taux bas, très en-dessous des normes (dépend beaucoup de ce que digère le méthaniseur).
En H²0, on est fort logiquement saturé à la température du gaz. Le tuyau d'amenée souterrain "dégouline". Cela avait été notre premier pépin au démarrage : un faux plat, qui faisait siphon, et donc obstruction au gaz, la pression étant très faibe, il ne "glougloute" pas...
2) Oui. Le GNR est injecté. Les injecteurs d'origine ont été remplacés chez Schnell par des micro-injecteurs. Pour les spécialistes, il faut savoir que c'est un problème technique non négligeable : le débit de GNR est tellement faible que les injecteurs ne sont pas assez refroidis. Ils sont donc "enchassés" dans des bagues de cuivre, elles même insérées dans le culasse et refroidies par un détournement du circuit de liquide de refroidissement mis en place à cet effet !
Le pilotage électronique pilote cette injection, avec un mini à ces 2,5 kg par heure (de mémoire). Si la pauvreté du biogaz augmente, dans un premier temps, l'injection compense. On a donc un Diesel assez stable, sans vibrations...
Ce moteur n'a donc pas de bougies. C'est bien le GNR qui fait "allumette".
Etait-ça ta question ???
Dernière édition par Did67 le 24/08/14, 10:00, édité 1 fois.
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- chatelot16
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voir au debut de cette discussion , sur le premier sujet avant qu'il y ai cette partie sur le methaniseur d'obernay
https://www.econologie.com/forums/quelques-c ... 27-60.html
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