Personne n'est favorable au déclin, hélas il en est de ce concept comme de beaucoup d'autres: sous une étiquette anodine, chacun le remplit à sa façon et dans des acceptions bien différentes.
Un système fondé sur la croissance comporte 2 limites : une limite d’entrée et une de sortie. La limite d’entrée, ce sont l’énergie et les matières premières et la sortie ce sont les conséquences de la transformation subie par la matière via l’énergie ainsi que les conséquences de l’usage des biens produits.
Ces conséquences sont à considérer dans l’espace fini qui est le nôtre et qui se traduit, pour faire court, par une dégradation des biens communs de l’humanité (air, eau, espaces, lien social…). Ceci me semble assez correspondre à l'idée de déclin...
L’énergie c’est ce qui permet d’agir sur la nature : en trouvant des sources substitutives potentiellement infinies ( ?), on acquiert une possibilité infinie de destruction (toute création de richesse est destruction d’une richesse plus fondamentale) et l’on cherche ici à résoudre un problème en perfectionnant ce qui l’a causé.
Qu’il y est une majorité favorable à un déblocage de ce verrou de notre système économique ne fait pas le moindre doute et surtout au plus haut niveau, à celui de ceux qui en profitent le plus.
Il faut bien comprendre que nous sommes en présence d’une religion monothéiste, donc exclusive, prônée d’en haut et qui finit par plus ou moins convaincre, à force d’être rabâchée, par tout le monde ou presque.
Dans ce diaporama, la problématique de l’énergie est la seule abordée, sa résolution étant présentée comme la clé de la « prospérité », autre mot valise.
Les solutions proposées présentent des intérêts variés et inégaux, certaines semblant devoir faire l’unanimité et seront certainement mises en œuvre dans un futur proche. D’autres relèvent plus de la démesure scientiste, comme le fait remarquer Riaz avec beaucoup de pertinence, et impliqueraient de disposer de beaucoup d’énergie préalable.
Pourquoi voir dans la croissance le remède universel ? Jusqu’à quand devrions-nous croître pour atteindre un point d’équilibre satisfaisant ? La réponse usuelle est qu’elle est seule capable de résoudre la pauvreté : l’évolution actuelle montre assez le contraire.
EcoThink slideshow: résoudre les problèmes des énergies
On ne va pas s'étendre sur les propositions du diaporama d'ELec qui relèvent comme le dit joliment Ahmed, de la démesure Scientiste.
Dans la diapo 20 (aux dernières nouvelles) il y a un tableau (de la Stanford University) qui alimente l'idée de l'orgie d'énergie. Sont reprises les différentes sources d'énergies, dont les renouvelables, avec pour chacune un calcul de leur potentiel dans l'absolu et d'un potentiel dit technique qui est supposé réalisable.
Sujets au vertige, s'abstenir.
Et pour bien enfoncer le clou, il est indiqué le facteur multiplicateur qui relie ce potentiel avec la production actuelle.
On apprend donc que l'on peut faire 260.000 fois plus de courant photo-voltaïque qu'aujourd'hui et 1000 fois plus d'éolien.
Ces savants se seraient trompés d'un facteur 10 que cela ne changerait pas grand chose.
Ce qui compte vraiment, ce sont les efforts à faire pour développer ces ressources à partir de ce qu'on sait faire et peut faire aujourd'hui.
Prenons un truc familier, l'éolien qui est aussi le plus important en quantité, parmi les renouvelables qu'on remet à l'honneur.
Pour concrétiser cette évolution possible j'ai essayé de faire une petite simulation et j'ai fait le petit tableau ci-dessous:
Le point de départ est le parc installé et la production 2010 sur la base des prévisions contenues dans le World Wind Energy Report 2008 de la WWEA.
http://www.wwindea.org/home/index.php
La WWEA estime qu'il serait possible d'avoir 1500 GW installés en 2020. C'est cette hypothèse que ce tableau tente de concrétiser. Il ressort donc qu'il faudrait une progression de 22% par an de l'effort d'équipement en partant de l'estimation de la progression 2009/2010 (+ 37 GW et 80 TWh).
Cela ne semble pas gagné d'avance, les progressions de 25% par an voire plus, c'est assez facile .... au début !
Et tout cela pour placer en 2020 l 'EOLIEN au niveau actuel de l'hydraulique soit environ 16% de la production d'électricité (2007).
Pour l'orgie énergétique, il va falloir trouver ailleurs.
Cette équivalence n'est d'ailleurs qu'une illusion car l'employabilité de l'énergie fournie n'a rien à voir avec l'hydro-électrique.
A ce niveau de production, l'intermittence n'est pas absorbable sans une profonde révision du mode d'utilisation de l'électricité ou sans des moyens de stockage pour lesquels rien aujourd'hui ne se fait.
Le pire, c'est que pendant cette même période, il suffit que la consommation d'électricité prenne 1,5% par an pour avaler cette production supplémentaire, et se retrouver Gros-Jean comme devant !
Enfin, j'ai essayé de mettre des €, car ça "parle" aussi ...
L'hypothèse que j'ai choisie est un investissement d'un M€ par MW installé. On dit que ça va baisser, on dit aussi que dans ce potentiel éolien à exploiter il y a de l'offshore qui est beaucoup plus coûteux.
Les sommes aussi donnent le vertige et on aimerait bien pouvoir calculer les TWh que l'on pourrait économiser avec tous ces milliards d'€.
Il y a bien un on qui va lire ça !
Dans la diapo 20 (aux dernières nouvelles) il y a un tableau (de la Stanford University) qui alimente l'idée de l'orgie d'énergie. Sont reprises les différentes sources d'énergies, dont les renouvelables, avec pour chacune un calcul de leur potentiel dans l'absolu et d'un potentiel dit technique qui est supposé réalisable.
Sujets au vertige, s'abstenir.
Et pour bien enfoncer le clou, il est indiqué le facteur multiplicateur qui relie ce potentiel avec la production actuelle.
On apprend donc que l'on peut faire 260.000 fois plus de courant photo-voltaïque qu'aujourd'hui et 1000 fois plus d'éolien.
Ces savants se seraient trompés d'un facteur 10 que cela ne changerait pas grand chose.
Ce qui compte vraiment, ce sont les efforts à faire pour développer ces ressources à partir de ce qu'on sait faire et peut faire aujourd'hui.
Prenons un truc familier, l'éolien qui est aussi le plus important en quantité, parmi les renouvelables qu'on remet à l'honneur.
Pour concrétiser cette évolution possible j'ai essayé de faire une petite simulation et j'ai fait le petit tableau ci-dessous:
Le point de départ est le parc installé et la production 2010 sur la base des prévisions contenues dans le World Wind Energy Report 2008 de la WWEA.
http://www.wwindea.org/home/index.php
La WWEA estime qu'il serait possible d'avoir 1500 GW installés en 2020. C'est cette hypothèse que ce tableau tente de concrétiser. Il ressort donc qu'il faudrait une progression de 22% par an de l'effort d'équipement en partant de l'estimation de la progression 2009/2010 (+ 37 GW et 80 TWh).
Cela ne semble pas gagné d'avance, les progressions de 25% par an voire plus, c'est assez facile .... au début !
Et tout cela pour placer en 2020 l 'EOLIEN au niveau actuel de l'hydraulique soit environ 16% de la production d'électricité (2007).
Pour l'orgie énergétique, il va falloir trouver ailleurs.
Cette équivalence n'est d'ailleurs qu'une illusion car l'employabilité de l'énergie fournie n'a rien à voir avec l'hydro-électrique.
A ce niveau de production, l'intermittence n'est pas absorbable sans une profonde révision du mode d'utilisation de l'électricité ou sans des moyens de stockage pour lesquels rien aujourd'hui ne se fait.
Le pire, c'est que pendant cette même période, il suffit que la consommation d'électricité prenne 1,5% par an pour avaler cette production supplémentaire, et se retrouver Gros-Jean comme devant !
Enfin, j'ai essayé de mettre des €, car ça "parle" aussi ...
L'hypothèse que j'ai choisie est un investissement d'un M€ par MW installé. On dit que ça va baisser, on dit aussi que dans ce potentiel éolien à exploiter il y a de l'offshore qui est beaucoup plus coûteux.
Les sommes aussi donnent le vertige et on aimerait bien pouvoir calculer les TWh que l'on pourrait économiser avec tous ces milliards d'€.
Il y a bien un on qui va lire ça !
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Pour ce qui est de l'avenir, il s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible (Antoine de Saint Exupéry)
- Bucheron
- Econologue expert
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Et ce monsieur n'imagine évidemment pas que ces 10 milliards d'habitants auront aussi une emprise sur l'eau, les ressources non renouvelables, la nourriture et l'environnement équivalente aux pays industrialisés ?RIAZ a écrit :[...]J'ai lu dans le doc de F. Lempérière :
Vu le dynamisme des pays en développement, il est probable que, dans la deuxième moitié du siècle, dix milliards d’utilisateurs mondiaux auront en moyenne le revenu actuel des pays industrialisés et une consommation d’énergie par habitant plus faible, mais du même ordre.[...][...]
On est pas dans la merde...
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"Je suis une grosse brute, mais je me trompe rarement..."
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