Générateur Sur-Numéraire ou non ?

[Tiwi]

D'ailleurs, je ne doute pas que les scientifiques qui ont travaillé sur le sous-marin espagnol qui ne fait que couler étaient très doués en thermodynamique

[Ahmed]

Tiwi, ne le prend pas mal, mais au vu de tes questions, c'est "mort"...
La mienne, et qui est dépourvue de moquerie, serait celle-ci: comment as-tu pu un seul instant penser que ce dispositif pourrait générer quoi que ce soit?

[Tiwi]

En supposant qu'il reste un peu d'air dans le ballon et que la valve anti-retour soit montée sur un bout de tuyau souple, le haut de la cloche plie le tuyau souple à la verticale, la bille ou autre qui obstrue la valve anti-retour glisse par la gravité et devient passante sans la moindre pression.

Maintenant, il faudrait savoir à quelle pression serait l'air restant dans le ballon quand il est en bas.

Je ne comprends pas pourquoi parler d'énergie libre est si mal perçu par les gens...

[Ahmed]

L'énergie dite "libre" n'a pas grand sens en soi, mais ce concept renvoie à des conceptions physiques erronées qui supposent que l'énergie pourrait surgir de rien, moyennant une astuce qui viendrait infliger un cinglant démenti aux lois habituelles de la thermodynamique. Mais les faits sont têtus et ces prétendues "astuces" ne découlent que de l'ignorance de leurs auteurs, car l'énergie ne peut être ni crée, ni détruite.
Ce que je trouve intéressant dans ce phénomène, c'est cette obsession d'une énergie abondante et gratuite, obsession qui reflète l'addiction énergétique de notre société. C'est d'autant plus illogique que le sentiment de manque potentiel d'énergie (épuisement des ressources) ne vise que la perpétuation d'une modification de notre environnement, ce qui constitue bien le vrai problème (destruction des conditions de la vie sur Terre) et non la solution.

[izentrop]

Tiwi, tu as les clés pour répondre à tes questions. Te reste plus qu'a expérimenter, même à petite échelle ou faire les calculs.

[grelinette]

L'énergie dite "libre" n'a pas grand sens en soi, ... Ce que je trouve intéressant dans ce phénomène, c'est cette obsession d'une énergie abondante et gratuite, obsession qui reflète l'addiction énergétique de notre société.
...

Tenter d'expliquer ce "phénomène" est effectivement un sujet intéressant ! On sort du débat de ce post, mais dans la mesure où il va se terminer comme les autres sur le même sujet, à savoir dans une voie sans issue, pourquoi ne pas rebondir sur la question d'Ahmed ?...

D'où vient cette "obsession humaine" à croire en la possibilité d'une énergie abondante, libre et gratuite ?
On revient à cette question qui avait été posée, ici même, sur éconologie : "la recherche du progrès est-elle inscrite dans le patrimoine génétique de l'homme ?".

Cet atavisme serait donc une sorte de réflexe qui pousse l'être humain à chercher des réponses à tout et tous azimuts, y compris vers des horizons qui n'ont pas d'issu, pour rassurer son angoisse du lendemain ?

Ou bien c'est le fameux mythe de Sysiphe (dont le nom signifie d'ailleurs "Homme Sage"), qui fut condamné par Zeus, pour avoir tenté de défier et trahir les Dieux, à rouler un énorme rocher en haut d’une montagne, qui retombait à chaque fois de l’autre côté et que Sisyphe ramenait de nouveau au sommet jusqu’à la fin des temps...

Finalement, le chercheur du Mouvement Perpétuel c'est un peu le Sysiphe de la Science qui veut défier les Lois de la Thermodynamique !

[moinsdewatt]

Je ne comprends pas pourquoi parler d'énergie libre est si mal perçu par les gens...

Commencez par définir ce que vous entendez par la.
Je ne saisi pas ce dont il s'agit.

[bardal]

Ouais, moi non plus je ne saisis pas ce que c'est...

[Ahmed]

Grelinette, tu écris:

D'où vient cette "obsession humaine" à croire en la possibilité d'une énergie abondante, libre et gratuite ?

C'est quelque chose de très moderne qui opère la synthèse entre deux aspirations contradictoires. D'abord une défiance envers notre monde moderne qui use de différents stratagèmes (beaucoup y voient une sorte de conspiration) pour rendre dépendant d'énergies contrôlée par des institutions publiques ou privées; l'énergie "libre" serait à la fois une possibilité (illusoire) d'échapper à ces contraintes sociales et économiques fortes et, de mon point de vue, au contraire une façon d'exprimer sa contamination à cette idéologie thermodynamique (Cf. F. Roddier), puisque le rôle de l'énergie est de modifier/détruire notre milieu.
Puis:

"la recherche du progrès est-elle inscrite dans le patrimoine génétique de l'homme ?".

Ici, tu formules quelque chose de très différent. Tout d'abord, la notion de "progrès" ne va pas de soi, pour les anciens grecs (entre autres), la vie est un perpétuel recommencement, car ils avaient une vison cyclique. Plus encore, les mythes et la culture était riches en avertissements contre ceux qui voudraient troubler l'ordre éternel de la cosmogonie.
L'imperfection de l'homme en tant qu'animal le pousse culturellement à compenser ses faiblesses par d'autres voies, dont le danger n'a pas échappé aux anciens. Toutefois, l'anthropomorphisme qui tend à faire de l'homme "la mesure de toute chose" (Pratagoras) va s'imposer progressivement au travers de la religion chrétienne, puis à la Renaissance et enfin à l'époque des Lumières: c'est à cette époque qu'apparaît le concept de progrès, l'idée qu'il existe une possibilité de cumul des connaissances susceptible de modifier profondément notre rapport au Monde. Il va de soi que cette notion est à mettre en rapport avec l'apparition du capitalisme qui repose lui-même sur une possibilité d'accumulation de valeur abstraite.
Ainsi, il est pertinent de lier augmentation des connaissances, du capital et celle des machines (quoique ces dernières ne se manifestent qu'ultérieurement)... La centralité de l'homme, d'abord proclamée puis mise en pratique, relègue au second plan les autres êtres, ainsi que ce qui est inanimé; c'est le point logique de basculement: en condamnant la nature, l'homme se condamne en tant qu'être de la nature et ne se reconnaît plus qu'en tant qu'être de la culture, autrement dit en tant qu'auto-création... On voit assez ce que cela implique, car ce qui reste de nature doit être expulsé au profit d'une auto-création non plus seulement en bonne part symbolique, mais d'une totalité nouvelle et mécanique. Il découle de ceci plusieurs orientations actuelles de notre société, dont celle représentée par le transhumanisme (et dont l'étape logique ultime consiste à supprimer l'homme)...

[Tiwi]

Pour ce qui est de la perception des gens sur l'énergie libre, je vous invite a essayer de traiter de ce sujet sur les forums de sciences, vous verrez le topo.

Pour ce qui est de la réponse de Ahmed, je veux bien le croire sur parole mais où sont ses calculs ? Ou est sa logique ? Rien que du vent d'une affirmation sans arguments autre que 'C'est la thermodynamique qui le dit, donc, cessons de chercher'.

La qualité de la science par rapport à la foi est que la première est capable de se remettre en question. Les scientifiques à l'heure actuelle ont de mon point de vue beaucoup trop de foi en la thermodynamique ce qui les empêche de chercher en croyant que lancer des affirmations sans calculs permet de donner une réponse viable.

Encore une fois, il est tout à fait possible que ce système ne fonctionne pas, je ne dis pas le contraire mais je veux qu'on m'explique pourquoi sans me forcer à la foi. Des calculs, des constatation, des experiences, oui. Laisse tomber, la thermodynamique ne veux pas !!! NON.

J'essairai peut-être de tester ce système sous forme de prototype simple pour voir, mais j'ai pour le moment d'autres projets.