L'avenir passera-t'il par la biomasse?
-
- Econologue expert
- Messages : 12714
- Inscription : 25/02/08, 18:54
- Localisation : Bourgogne
- x 3397
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
La vraie limite ne tient pas à cette ivresse absurde des chiffres, ni même à ce b) que tu relevais pertinemment (limites physiques à l'extractivisme), mais à celle du cadre dans lequel tout ceci se passe: l'impossibilité d'augmenter l'immense accumulation de capital qui nous mettra face à l'incommensurable absurdité originelle de cette misérable finalité.
0 x
"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
-
- Econologue expert
- Messages : 5111
- Inscription : 28/09/09, 17:35
- Localisation : Isére
- x 554
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
Did67 a écrit :
2) Le leurre est évidemment de penser que cette énergie est mobilisable par l'homme.
.......
Oui, il est clair que ce n'est évidemment pas mobilisable dans la totalité.
Remplacer tous les champs de blé et Maïs par des parcs solaire n' aurait évidemment aucun sens.
Mais enfin si on en mobilisait que 1 pour mille on aurait largement de quoi faire.
Pour la France ca voudrait dire mobiliser 1 pour mille de la surface soit 450 km2.
0 x
- chatelot16
- Econologue expert
- Messages : 6960
- Inscription : 11/11/07, 17:33
- Localisation : angouleme
- x 264
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
il n'y a aucune raison de mettre du photovoltaique sur les surface cultivé ... il suffit d'en mettre sur les toits des batiment existants ... quand tous les toits en seront couvert il sera temps de voir si il faut en mettre plus
0 x
-
- Econologue expert
- Messages : 5111
- Inscription : 28/09/09, 17:35
- Localisation : Isére
- x 554
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
moinsdewatt a écrit : .
Mais enfin si on en mobilisait que 1 pour mille on aurait largement de quoi faire.
Pour la France ca voudrait dire mobiliser 1 pour mille de la surface soit 450 km2.
Je voulais dire, si on mobilisait 1 pour 1000 de la surface française.
Pas mobiliser le moindre champs de blé ou de Maïs en France ou de n' importe quelle surface cultivable , bien sur.
0 x
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
1) Encore une fois, je n'ai jamais écrit qu'il n'y avait aucune "évolution" (pour éviter le mot-piège de "progrès") possible.
2) Juste : il y a une limite ; inutile de rêver à un mensonger "on trouvera toujours une solution technique"...
3) Il est donc dangereux de balancer le 10 000 fois notre consommation actuelle, si, à l'évidence, on est très très loin de ce qui est réellement mobilisable.
4) Même le 1 pour 1 000 mériterait sans doute débat. Là encore, balancé comme cela, en passant, cela donne l'impression de "mais c'est rien ! Pas l'épaisseur du trait".
Sauf que si on se dit qu'il faudrait ne pas ombrager les surfaces agricoles (champs cultivés mais aussi prairies, vergers, jardins...), ni les forêts, ni les lacs, ni la mer, on voit que cela devient déjà moins "bof, c'est vraiment rien du tout..."...
Mais je ne vais pas me prendre le chou avec des calculs d'ordres de grandeur... Même si je suis d'accord qu'il y a bien sûr, des surfaces potentielles mobilisables pour le PV "couvertes par nature", comme les toits (maisons, usines, hypermarchés...), ou couvrables partiellement sans nécessairement créer un gros problème, tels les routes et le réseau SNCF, etc...
Heureusement qu'on a encore de la marge, et même une très très grosse marge par rapport à la production actuelle, du coté PV, du coté éolien, du coté hydraulique (notamment hydroliennes)... Ou du coté biomasse (méthanisation des biomasses molles et fermentescibles, gazéification du bois et autres déchtes ligneux). Et du coté des économies !!!
2) Juste : il y a une limite ; inutile de rêver à un mensonger "on trouvera toujours une solution technique"...
3) Il est donc dangereux de balancer le 10 000 fois notre consommation actuelle, si, à l'évidence, on est très très loin de ce qui est réellement mobilisable.
4) Même le 1 pour 1 000 mériterait sans doute débat. Là encore, balancé comme cela, en passant, cela donne l'impression de "mais c'est rien ! Pas l'épaisseur du trait".
Sauf que si on se dit qu'il faudrait ne pas ombrager les surfaces agricoles (champs cultivés mais aussi prairies, vergers, jardins...), ni les forêts, ni les lacs, ni la mer, on voit que cela devient déjà moins "bof, c'est vraiment rien du tout..."...
Mais je ne vais pas me prendre le chou avec des calculs d'ordres de grandeur... Même si je suis d'accord qu'il y a bien sûr, des surfaces potentielles mobilisables pour le PV "couvertes par nature", comme les toits (maisons, usines, hypermarchés...), ou couvrables partiellement sans nécessairement créer un gros problème, tels les routes et le réseau SNCF, etc...
Heureusement qu'on a encore de la marge, et même une très très grosse marge par rapport à la production actuelle, du coté PV, du coté éolien, du coté hydraulique (notamment hydroliennes)... Ou du coté biomasse (méthanisation des biomasses molles et fermentescibles, gazéification du bois et autres déchtes ligneux). Et du coté des économies !!!
0 x
-
- Econologue expert
- Messages : 12714
- Inscription : 25/02/08, 18:54
- Localisation : Bourgogne
- x 3397
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
Pour éviter le mots "évolution" ou "progrès", je te suggère l'expression "marge de manœuvre" qui me semble assez neutre; une limite n'implique pas l'impossibilité de l'action, seulement la nécessité d'en tenir compte.
Comme tu le sais, je suis assez dubitatif quant aux ENR, puisque leur développement repose sur des énergies, des industries et des extractions tout-à-fait classiques (qui ont largement fait leur preuve de nuisance), ce qui dans un premier temps nuit gravement à la beauté du concept et dans un deuxième, laisse planer un doute sur les potentialités réelles de la "transition énergétique", si elle n'est pas accompagnée d'une transition politique, culturelle et sociétale. Cette dernière option, qui n'est pas réellement envisagée, puisque tout est réduit à une affaire de technique et de "gros sous", est pourtant la condition sine qua none d'une souhaitable adaptation en douceur.
Comme tu le sais, je suis assez dubitatif quant aux ENR, puisque leur développement repose sur des énergies, des industries et des extractions tout-à-fait classiques (qui ont largement fait leur preuve de nuisance), ce qui dans un premier temps nuit gravement à la beauté du concept et dans un deuxième, laisse planer un doute sur les potentialités réelles de la "transition énergétique", si elle n'est pas accompagnée d'une transition politique, culturelle et sociétale. Cette dernière option, qui n'est pas réellement envisagée, puisque tout est réduit à une affaire de technique et de "gros sous", est pourtant la condition sine qua none d'une souhaitable adaptation en douceur.
0 x
"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
Je n'évacue pas le débat sur une nécessaire éthique. Je ne crois pas à la "neutralité" ou la "bienveillance" de la science. Ou d'une invention.
Mais doté d'une éthique, il faut quand même une "technique" - la maîtrise du feu, les premiers pas dans l'agriculture et la domestication des animaux et des végétaux, etc... Tout cela me semble indispensable aussi.
Mais doté d'une éthique, il faut quand même une "technique" - la maîtrise du feu, les premiers pas dans l'agriculture et la domestication des animaux et des végétaux, etc... Tout cela me semble indispensable aussi.
0 x
-
- Econologue expert
- Messages : 12714
- Inscription : 25/02/08, 18:54
- Localisation : Bourgogne
- x 3397
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
Nous sommes bien d'accord!
Voici ce qu'écrit Maxime Combes dans son ouvrage "Sortons de l'âge des fossiles! Manifeste pour la transition":
Puis:
Puis:
C'est ce point qui déterminera l'orientation d'une éventuelle transition énergétique, elle serait d'avance condamnée si elle persiste à s'inscrire dans le paradigme actuel et c'est pourquoi je le souligne.
Voici ce qu'écrit Maxime Combes dans son ouvrage "Sortons de l'âge des fossiles! Manifeste pour la transition":
Il ne s’agit pas seulement d’abandonner progressivement les filières énergétiques fossiles, mais surtout de repenser et réorganiser l’ensemble du monde qui les accompagne.
Puis:
La question de la transition énergétique n’est donc pas fondamentalement une question technique autour de la substitution des filières énergétiques les unes aux autres. Il y a bien-entendu des enjeux et des défis techniques dans la transition, mais les conditions de possibilité de la transition ne sont pas déterminées par eux.
Puis:
Tout l’enjeu est de le rendre politiquement, socialement possible et désirable.
C'est ce point qui déterminera l'orientation d'une éventuelle transition énergétique, elle serait d'avance condamnée si elle persiste à s'inscrire dans le paradigme actuel et c'est pourquoi je le souligne.
0 x
"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
-
- Econologue expert
- Messages : 5111
- Inscription : 28/09/09, 17:35
- Localisation : Isére
- x 554
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
Chaufferie urbaine : Besançon à la pointe sur les énergies renouvelables
07 Avril 2016 enrezine
Depuis plusieurs décennies, la Ville de Besançon a mis en place un réseau de chaleur qui dessert les bâtiments de Planoise, un grand quartier périphérique de Besançon. Aujourd'hui, il concerne le chauffage et l'eau chaude de l'équivalent de 21 000 habitants.
En 2016, une nouvelle étape répond à l’enjeu de la qualité du service aux abonnés et à l’environnement. Deux nouvelles chaudières bois sont mises en exploitation et permettent ainsi d’atteindre plus de 85% d’énergie renouvelable pour alimenter le réseau de chaleur. 40 000 tonnes de bois sont nécessaires, dont 3 000 environ issues de nos propres forêts de Besançon, créant plus d’une vingtaine d’emplois en Franche Comté rien que pour l’approvisionnement.
................
Les points clefs de la nouvelle chaufferie
Le nouveau bâtiment accueille deux chaudières bois d'une puissance unitaire de 8 MW avec les périphériques et le silo de stockage pour 5 jours d'autonomie et une chaudière gaz naturel de 19 MW en complément des autres chaudières existantes au fioul, au charbon et au bois.
Tous ces équipements sont utilisés selon le degré de rigueur hivernal avec une priorité à la vapeur de l'usine de valorisation énergétique du SYBERT et au bois.
Ainsi, la consommation en bois pour une année sur l'ensemble du site sera de l'ordre de 40 000 tonnes de plaquettes forestières ce qui correspond à une multiplication par trois de la consommation actuelle. A elles seules, les nouvelles chaudières consommeront 27 000 tonnes. Par jour de grand froid, cela représente une livraison de 12 camions par jour.
A noter, la spécificité de ces chaudières qui sont conçues pour utiliser également des cimes de résineux à hauteur de 10 000 tonnes par an, ce qui a nécessité une conception particulière de la chaudière pour ce combustible peu valorisé ailleurs en France et permet de conforter la filière résineux de Franche Comté avec un nouveau débouché.
La nouvelle chaufferie a bénéficié de l'expérience de l'installation de 2006 en matière d'exploitation et de pérennité des équipements. C'est avec une véritable démarche d'écoconception qui a permis d'aboutir à une installation à la fois performante, sûr et sobre du point de vue des coûts d'exploitation. En particulier, des choix ambitieux et innovants sur la technologie ont porté sur :
• Une filtration des fumées très performante : <10 mg/Nm3 soit bien au-delà des normes actuelles (< 20 mg/Nm3).'
• Des performances techniques poussées : avec des chaudières haut rendement équipées d'économiseurs qui permettent de gagner près de 6 % de rendement,
• Une fiabilité et maintenabilité des équipements accrues avec notamment une installation compacte qui permet de réduire la longueur des convoyeurs du bois et un système de silo actif qui réduit l'utilisation du grappin,
• une intégration architecturale soignée et à la rationnelle avec un accès au stockage par un « pont de grange » limitant les terrassements par utilisation de la différence de niveau du terrain pour la réalisation des fosses de dépotage.
Coût et financement
L'investissement nécessaire pour l'opération s'élève à 16 700 000 € HT.
........................
http://www.enerzine.com/14/19205+chauff ... bles+.html
0 x
- chatelot16
- Econologue expert
- Messages : 6960
- Inscription : 11/11/07, 17:33
- Localisation : angouleme
- x 264
Re: L'avenir passera-t'il par la biomasse?
les petit ruisseau font les grandes rivières !
la biomasse ne peut pas remplacer le pétrole du jours au lendemain mais elle peut contribuer a la solution
je me chauffe en broyant du petit bois qui pourrirait en pure perte si je ne le broyais pas
je construit ce qu'il faut pour en valoriser encore plus que pour mon propre chauffage
je construit aussi ce qu'il faut pour ne pas en faire que du chauffage , mais par gazéification faire tourner des moteurs et faire de l’électricité avant de faire du chauffage
la biomasse ne peut pas remplacer le pétrole du jours au lendemain mais elle peut contribuer a la solution
je me chauffe en broyant du petit bois qui pourrirait en pure perte si je ne le broyais pas
je construit ce qu'il faut pour en valoriser encore plus que pour mon propre chauffage
je construit aussi ce qu'il faut pour ne pas en faire que du chauffage , mais par gazéification faire tourner des moteurs et faire de l’électricité avant de faire du chauffage
0 x
Revenir vers « Hydraulique, éoliennes, géothermie, énergies marines, biogaz... »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 144 invités