L'avenir passera-t'il par la biomasse?

Les énergies renouvelables sauf solaire électrique ou thermique (voir sous-forums dédiés ci-dessous) : éoliennes, énergies de la mer, hydraulique et hydroélectricité, biomasse, biogaz, géothermie profonde...
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chatelot16
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par chatelot16 » 29/04/15, 16:22

Ahmed a écrit :Un problème rarement abordé par les prosélytes d'une exploitation maximale est, d'une part que les déchets d'exploitation en forêt (rémanents étant le terme technique) sont indispensables à la continuité de la sylvogénèse, d'autre part que les bois morts fournissent leur nourriture aux insectes xylophages et que ces derniers constituent un maillon important de la chaîne trophique. S'ils sont absents, c'est tout l'écosystème qui en pâtit et donc cela provoque une chute drastique de la biodiversité...

Comme toujours, quantité et qualité sont antagonistes.


quelle quantité exacte de remanent doit on laisser sur place ? dans les foret que je vois autour de chez moi j'ai vraiment l'impression qu'on en laisse trop !

mais ce n'est pas mon impression qui compte : il faudrait des reponse de specailiste de la sylviculture

si les feuille morte ne suffisent pas il ne serait pas absurde d'y aporter autre chose , pourquoi pas la cendre des centrales thermique a bois ( pas des incinerateur a cochonerie )
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Ahmed
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par Ahmed » 29/04/15, 19:11

Dans un certain nombre d'endroits, la structure parcellaire ou l'impossibilité d'exploitation peuvent conduire à la présence d'importante quantité de biomasse disponible pour la sylvogénèse, mais ce n'est effectivement pas extrapolable à l'ensemble du territoire.

La détermination de la quantité de rémanents minimum (puisque c'est de cela dont il s'agit) a déjà fait l'objet d'études, mais celles-ci sont entachées de présupposés économique, comme on s'en doute. Il s'agit de déterminer un compromis boiteux entre extractivisme et économie, comme c'est aussi le cas lorsqu'il s'agit d'arbitrer entre santé et économie pour évaluer la dose d'exposition aux polluants "satisfaisant" aux deux critères!

Quant à la cendre, cela ressort d'une vision mécaniste qui fait l'impasse sur l'ensemble du processus du vivant, une réplication des aberrations du système agricole.
Certes, à la fin, ce sont des minéraux qui sont absorbés par les plantes, mais le cours de la transformation de la biomasse en ces minéraux est justement ce qui est le plus important, puisque cette dynamique sollicite l'ensemble de la chaîne vitale: la forêt n'est pas constituée seulement d'arbres.
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par chatelot16 » 30/04/15, 19:43

je ne fait pas d'impasse ! je pose une question : combien faut il laisser en forêt pour assurer son equilible ?

remettre la cendre en foret n'est pas une solution miracle ... chez moi j'entasse la cendre de bois toujours au meme endroit : le sommet du tas de cendre est sterile , mais autours ça pousse comme la jungle !

je pense aussi que la forêt a une grande inertie : quand on a laissé des parcelle non exploité pendant longtemps , le sol s'est beucoup enrichi et l'on peut tout recolter pendant un certain temps avant d'etre obligé de laisser une partie

la question n'est pas tout ou rien ... la vraie question est de cultiver les bon savoir faire ... pas facile pour un sujet qui marche sur du long terme , presque trop long pour etre accessible aux petit propriétaire
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par izentrop » 01/05/15, 00:31

Les lombrics pour traiter les eaux usées, c'est aussi de la biomasse.
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Pas l'air de se développer beaucoup
Poutant c'est prometteur :frown:
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Ahmed
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par Ahmed » 01/05/15, 10:19

La lombristation, c'est une façon de copier la nature en oubliant un principe qui lui est essentiel: la non-concentration.
En regroupant les déchets sur de petites surfaces (urbanisation), il faut déployer des moyens matériels considérables qui nécessitent de concentrer encore plus ce qui est à transformer. Les capacités de la nature sont plus faibles par unité d'espace, mais uniformément réparties et sans aucun besoin d'infrastructure, ni d'énergie supplémentaire...
D'autre part, à s'acharner à fabriquer des substances non "digestibles", nous compliquons inutilement le problème.
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par Did67 » 01/05/15, 11:01

Bien sûr, il y a le débat autour de quel modèle de société, "concentrée" ou pas, "techniciste" ou pas, qui, à un certain moment, rejoint la question du malthusianisme : combien d'êtres humains ?

Entre une société à très faible impact environnemental et une société moderne prédatrice (et minière) à l'extrême, il y a différentes places possibles pour des "curseurs"...

Je reviens à la "lombristation". OK pour la séparation de phase. OK pour le "traitement" par les lombrics de la phase solide. Mais pourquoi pas une méthanisation de la phase liquide, avant le "traitement" de ce jus... Sans doute trop pauvre en matières organiques solubles ? Mais du coup, l'oxydation conduit à du CO² direct...

Le schéma est muet sur le devenir des produits de ce traitement : quid des phsophates, des nitrates, etc... retenus par les ultramembranes ???


Cela existe, ce truc ??? Ou c'est un "projet innovant" ???
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par Ahmed » 02/05/15, 20:24

...qui, à un certain moment, rejoint la question du malthusianisme : combien d'êtres humains ?

Le malthusianisme est un faux problème, ou du moins favorise-t-il un questionnement complétement bancal. Comme tu le dis, une variable essentielle est celle du type de société, bien plus que le nombre de personnes.
Rien que la simple (si l'on peut dire!) question de l'alimentation montre cela à l'évidence: 70 à 80% des terres sont consacrées à la production (directe ou indirecte) de la viande, non que cela réponde à une nécessité biologique, mais simplement parce que cette orientation est plus "créatrice" de valeur abstraite...
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par izentrop » 03/05/15, 00:36

Bonsoir,
did67 a écrit :Le schéma est muet sur le devenir des produits de ce traitement : quid des phsophates, des nitrates, etc... retenus par les ultramembranes ???
En principe de l'humus, une matière vivante qui en principe retient les nitrates et phosphates, mais comme c'est ensuite déshydraté, je ne comprends plus en effet.

Et puis vous avez raison, on comprends pourquoi ça ne se développe pas, la bonne solution est là http://www.eautarcie.org/01a.html je pense :?:
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par Did67 » 03/05/15, 11:06

Ahmed a écrit :
Le malthusianisme est un faux problème, ou du moins favorise-t-il un questionnement complétement bancal. Comme tu le dis, une variable essentielle est celle du type de société, bien plus que le nombre de personnes.


Là, je diverge totalement de ton opinion.

Tu devrais te pencher sur les limites des suites, dans un système fini.

Même si l'empreinte d'une personne est faible, étant donné que la capacité de régénération du système est limitée, il arrive forcément, mathématiquement une limite.

Comme forcément, le nombre de vers de terre dans une prairie en équilibre tend vers une limite (oscillante, en fonction de multiples paramètres). Comme le nombre d'arbres d'une forêt "climax" tend vers une limite, en un lieu et climat donné...

Et cette limite dépend, tout aussi mathématiquement, du "niveau d'empreinte moyen" de chaque habitant de la planète. [l'empreinte étant à la fois les "prélèvements" et les "rejets"]

Si on vit tous comme des américains, on a déjà dépassé la limite.

Si on vit tous comme des pygmées, on a déjà dépassé la imite aussi (il n'y aurait pas aussi de forêt primitive, dans laquelle on effectue des prélèvements très très limités !)... Idem si on vit comme des inuits (originels)... Pas assez de banquise !

Donc la question est bien : "où place-t-on le curseur de l'empreinte, pour chacun, en moyenne" - là, tu as raison : c'est un choix de société !

Mais ceci une fois donné, à supposer un consensus, on tendra vers une limite (qui peut être 5 milliards ou 50 milliards d'êtres humains) : l'espèce humaine devra alors se poser la question de sa régulation...

Elle sera "naturelle" : maladies, famines, guerres et autres violences...

Ou elle sera "gérée" : contrôle des naissances, ...

Aujourd'hui, avec le style "moyen d'empreinte" de notre société, la question de la limite se pose déjà...

Avec, en effet, deux choix :

a) évoluer vers une société moins "polluante" [et sur ce point, tu as raison ; c'est une option ; pas sûre qu'elle soit majoritairement partagée !]

b) continuer en étant moins nombreux... [et sur ce point, je n'ai pas tort ; ce n'est pas plus partagé !]

Ou toute combinaison de ces deux facteurs.

La seule solution partagée pour l'instant : aller dans le mur et fermer les yeux chacun avec son niveau de confort.

Et une roue de secours : croire qu'il existera des solutions techniques permettant de supprimer notre empreinte... [ce forum fourmille de "solutions miracles" sur à peu près tout]

Alors on continue, en fermant les yeux sur les questions énergétiques, sur les ressources minières limitées, sur les capacités "biologiques" de régénration limitées...

Je regrette de ne pas être assez bon mathématicien pour traiter les porblèmes écologiques sous forme d'équations...
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par Ahmed » 03/05/15, 13:00

Je me suis peut-être mal exprimé. Ce que je voulais dire est que l'état actuel de la démographie n'est pas, en soi, problématique, non qu'il n'existe aucune limite dans l'absolu.

Tout système biologique tend vers l'homéostasie, c'est à dire une situation d'équilibre. Cependant, notre mode de fonctionnement (qui s'est malencontreusement universalisé) est en contradiction totale avec cet impératif.
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