Ahmed a écrit :
Le malthusianisme est un faux problème, ou du moins favorise-t-il un questionnement complétement bancal. Comme tu le dis, une variable essentielle est celle du type de société, bien plus que le nombre de personnes.
Là, je diverge totalement de ton opinion.
Tu devrais te pencher sur les limites des suites, dans un système fini.
Même si l'empreinte d'une personne est faible, étant donné que la capacité de régénération du système est limitée, il arrive forcément, mathématiquement une limite.
Comme forcément, le nombre de vers de terre dans une prairie en équilibre tend vers une limite (oscillante, en fonction de multiples paramètres). Comme le nombre d'arbres d'une forêt "climax" tend vers une limite, en un lieu et climat donné...
Et cette limite dépend, tout aussi mathématiquement, du "niveau d'empreinte moyen" de chaque habitant de la planète. [l'empreinte étant à la fois les "prélèvements" et les "rejets"]
Si on vit tous comme des américains, on a déjà dépassé la limite.
Si on vit tous comme des pygmées, on a déjà dépassé la imite aussi (il n'y aurait pas aussi de forêt primitive, dans laquelle on effectue des prélèvements très très limités !)... Idem si on vit comme des inuits (originels)... Pas assez de banquise !
Donc la question est bien : "où place-t-on le curseur de l'empreinte, pour chacun, en moyenne" - là, tu as raison : c'est un choix de société !
Mais ceci une fois donné, à supposer un consensus, on tendra vers une limite (qui peut être 5 milliards ou 50 milliards d'êtres humains) : l'espèce humaine devra alors se poser la question de sa régulation...
Elle sera "naturelle" : maladies, famines, guerres et autres violences...
Ou elle sera "gérée" : contrôle des naissances, ...
Aujourd'hui, avec le style "moyen d'empreinte" de notre société, la question de la limite se pose déjà...
Avec, en effet, deux choix :
a) évoluer vers une société moins "polluante" [et sur ce point, tu as raison ; c'est une option ; pas sûre qu'elle soit majoritairement partagée !]
b) continuer en étant moins nombreux... [et sur ce point, je n'ai pas tort ; ce n'est pas plus partagé !]
Ou toute combinaison de ces deux facteurs.
La seule solution partagée pour l'instant : aller dans le mur et fermer les yeux chacun avec son niveau de confort.
Et une roue de secours : croire qu'il existera des solutions techniques permettant de supprimer notre empreinte... [ce forum fourmille de "solutions miracles" sur à peu près tout]
Alors on continue, en fermant les yeux sur les questions énergétiques, sur les ressources minières limitées, sur les capacités "biologiques" de régénration limitées...
Je regrette de ne pas être assez bon mathématicien pour traiter les porblèmes écologiques sous forme d'équations...