L’éolienne géante de Siemens prend le large
30 Janv 2013 Usine Nouvelle
Le groupe allemand vient d’installer ses premières éoliennes de 6 mégawatts en haute mer. Il a pour cela inauguré son nouveau navire spécialement conçu pour les grandes turbines.
Elle tournait à terre depuis octobre dernier, elle le fera désormais au large. L’éolienne géante de Siemens démarre ses tests en haute mer.
Deux turbines de 6 mégawatts (MW) ont été installées au large du Royaume-Uni, dans le champ de Gunfleet Sands III, a annoncé le groupe allemand ce mercredi 30 janvier. Avec ses 154 mètres de diamètre, l’éolienne dernière génération de Siemens est capable d’alimenter 6 000 foyers, revendique le groupe, qui compte faire de cette turbine "king size" le standard de demain. Siemens a déjà passé un accord-cadre en juillet 2012 avec l’énergéticien danois Dong Energy pour la livraison de 300 de ces éoliennes de 6 MW à destination des prochains champs offshore britanniques.
Cette installation est une double première pour Siemens et son partenaire Dong Energy. Il s’agit de la première mission du "Sea Installer", le nouveau navire mis à flots par l’entreprise danoise A2Sea. Spécialisée dans l’installation d’éoliennes offshore, A2Sea est détenue depuis 2010 à 49% par Siemens, Dong Energy possédant les 51% restants. Cette incursion de Siemens dans l’industrie navale vise à relever un défi majeur de l’éolien offshore : l’industrialisation de la logistique, cruciale pour réduire le coût de production de cette énergie renouvelable.
Installée en moins de 24 heures
Les éoliennes elles-mêmes sont conçues pour réduire le temps de mise en route. C’est le cas de la 6 MW de Siemens : son design concentre notamment l’essentiel des composants dans la nacelle pour faire passer ce temps sous les 30 jours. Du côté de l’installation proprement dite, le "Sea Installer" a été capable de la réaliser en moins de 24 heures. Surtout, ce navire de 132 mètres de long pour 39 mètres de large est capable d’embarquer jusqu’à 10 de ces géantes des mers à la fois, contre 6 pour les navires actuels. De quoi faire moins d’allers retours avec la terre et gagner encore de ce temps si coûteux en haute mer. L’obsession de cette industrie naissante, avec la puissance.
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