Tu as l'air de bien connaitre le secteur.sicetaitsimple a écrit :Tant qu'on reste dans un schéma économique de type "traitement d'effluents", fumiers, lisiers, déchets divers de l'industrie agro-alimentaire, résidus de culture,..,ce qui est aujourd'hui à peu de chose près le cas en France, ça ne pose de mon point de vue pas de problème. Ca "coûte" globalement de l'argent à la collectivité, mais c'est le prix à payer pour éliminer/valoriser au mieux nos déchets. Il n'y a pas plus d'engrais de synthèse utilisés, pour répondre à ton interrogation.
Ca devient effectivement très différent dès qu'on commence à faire pousser des plantes ( dont le maîs du "modèle" allemand) pour l'enfourner directement après broyage dans des méthaniseurs....Là on n'est plus dans un schéma "traitement d’effluents".
A noter d'ailleurs que l'Allemagne a quasiment supprimé les tarifs d'achats d'électricité aux nouveaux projets de méthanisation, c'est bien le signe qu'ils sont certainement allés trop loin.
Les sols de l'agriculture conventionnelle sont en général en manque de matière organique. Sauf régions d'élevage intensif, les fumiers et lisiers doivent retourner enrichir les sols en humus.
Les disgestats, ayant perdu toute leur énergie, ont le même effet que le engrais de synthèse en détruisant l'humus du sol. Cela demande une gestion délicate, d'ou les réserves des agriculteurs.
Que font-ils exactement des 35 % de CO2 extraits du biogaz ? Il est question de CO2 alimentaire, mais au final, il doit bien finir dans l'atmosphère ?