Combustion humide : explications par Rémi Guillet

L'injection d'eau dans les moteurs thermiques et le fameux "moteur pantone". Informations générales. Coupures de presse et vidéos. Compréhension et explications scientifiques sur l'injection d'eau dans les moteurs : idées de montages, études, analyses physico-chimiques.
Christophe
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par Christophe » 09/06/09, 14:43

Je sais bien que tu es sérieux mais je pense que tu exagères un poil :)
Dernière édition par Christophe le 12/08/09, 15:14, édité 1 fois.
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par Christophe » 26/06/09, 20:49

Capt_Maloche a écrit :dommage qu'il n'ait pas fait le même tableau pour la quantité de particules et le CO


Suffit de demander!

Image

https://www.econologie.com/forums/combustion ... t7869.html

:P
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par Christophe » 12/08/09, 15:58

Voici un autre document de R. Guillet qui devrait intéresser les thermiciens: calcul du rendement d'une chaudière à condensation
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par Christophe » 15/03/12, 15:24

Nouveau document du même auteur: https://www.econologie.info/share/partag ... 9VRugx.pdf

Á propos de combustion et d’eau…

Par Rémi Guillet (le 03/03/2012)


Le prix des carburants et autres combustibles n’ayant pas fini de « flamber », induisant la reprise de débats récurrents (Cf. Wikipédia) comme celui lié à une croyance de certains en un effet plus ou moins mystérieux d’un « dopage à l’eau » (ou autre effet issu de la mise en place sur les moteurs ou autre brûleur d’un dispositif plus ou moins « opaque » où l’eau subirait des transformations « gratuites » au plan énergétique, devenant elle-même carburant !) nous amène à revenir sur trois informations que nous pensons essentielles à propos de « combustion et d’eau », informations issues de notre thèse « La combustion par voie humide et ses performances » (thèse présentée en 2002 à l’université de Nancy 1 - Henri Poincaré - et directement accessible en version intégrale en utilisant l’adresse électronique http://www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCD_ ... UILLET.pdf .

1- L'eau arrivant dans une zone où se développe une combustion (dans une machine thermique: moteur à combustion interne ou externe, chaudière etc. - et que cette eau soit amenée sous forme vapeur ou liquide, par l'air comburant, par le carburant, injectée séparément -) a toutes les chances d'améliorer la "qualité" de la combustion (du carburant identifié comme tel !). Pouvant intervenir sur l’atomisation de gouttelettes d’un carburant liquide (hydrocarbures lourds) autant que sur les multiples réactions chimiques « intermédiaires » développées durant la combustion, cette eau « additionnelle » permet dans certains cas à des combustions « difficiles » d’approcher davantage (si cela est chimiquement possible), leur complétude, donc de rejeter moins de particules et autres imbrûlés. De plus, et dans tous les cas, la présence d’eau additionnelle réduit la formation des NOx, car une combustion approchant la perfection, surtout en cas de stoechiométrie, est avec ce « ballast thermique » d’eau additionnelle comparativement plus "froide" donc toujours moins propice à la formation d'oxydes d'azote. (Cf. références signalées dans la thèse déjà mentionnée).

2- Ainsi, la présence d’eau dans la chambre de combustion d’une machine thermique modifie la dynamique physico-chimique de la combustion et si l’amenée d’eau est maîtrisée, cet ajout d’eau, seul, va suffire, via une combustion améliorée, à justifier les meilleures performances enregistrées par ladite machine thermique : meilleur rendement mécanique pour un moteur, voire plus de puissance « nominale » notamment pour certaines turbines à gaz... Et une plus grande "discrétion écologique" !
De notre point de vue, il n'y a rien d'autre à invoquer pour "comprendre" ce qui se passe avec certains moteurs « dopés » par addition d’eau. Donc, partant d'un moteur « brûlant » mal son carburant, donc nécessairement peu performant, l'eau ajoutée a toutes les chances d'améliorer la combustion et donc, concomitamment, de réduire la "consommation" dudit moteur. Evidemment, plus la machine concernée est initialement sous performante et plus le bénéfice lié à l’introduction d’eau additionnelle peut s’avérer significatif ! (Cf. les exemples souvent pris sur de vieux moteurs diesel, sur des moteurs deux temps …)
Á contrario, rien à attendre de bien spectaculaire d’un moteur en bon état de marche. Á noter que la quantité d'eau introduite doit toujours être maîtrisée et ne pas dépasser un certain seuil, sinon on peut s'éloigner de l'effet recherché, d'autres pollutions peuvant alors apparaître, notamment avec la formation de CO… (Sans oublier que l’eau en grande quantité étouffe ou « éteint » le feu !).

3- Maintenant, imaginant une machine thermique initialement exemplaire du point de vue de la combustion, reste que l’eau peut permettre au thermodynamicien d’envisager des cycles (de récupération, régénératifs, combinés etc.) qui peuvent augmenter très fortement le rendement mécanique du système (par comparaison au moteur traditionnel, en cycle « ouvert » ; voir la thèse qui présente largement ces cycles).
Par ailleurs, revenant sur la combustion, une autre chose est à rappeler. Il s’agit de l’exploitation des changements de phase de l’eau issue de la combustion. Ainsi sa condensation (si elle est effectivement réalisée dans un récupérateur ad hoc) devient source de récupération « ultime » de l’énergie de combustion. On évoque là les générateurs de chaleur à condensation pour les installations de chauffage « basse température » (cas des installations de chauffage de logement avec radiateurs surdimensionnés, à chauffage par le sol dont la température reste très inférieure à 60°C…). Mais on évoque aussi les « pompes à vapeur d’eau » qui permettent d’élargir le champ d’application desdits générateurs à condensation au cas des chauffages à plus haute température, donc au dessus de 60°C, soit le cas des chauffages collectifs ou autres installations thermiques du tertiaire…). Ces dernières pompes à vapeur d’eau (ou échangeur thermique et massique en produits de combustion avant rejet et air comburant) menant de facto vers une forme de « combustion humide » avec ses vertus écologiques spécifiques garanties (notamment celle du bas NOx…). On pourra à nouveau s’en référer à la thèse souvent citée ou à l’ouvrage « Du diagramme hygrométrique de combustion aux pompes à vapeur d’eau ».
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par plasmanu » 18/03/12, 07:10

Que des bonnes nouvelles
Ça va en faire hurler...

Ayant parcouru pleins de forums il y a une idée reçu qui me trouble.
Les gens sont persuadés que mettre de l eau (vapeur) dans son moteur signifie que l eau passe par l injecteur et que ça casse.
Ils sont restés sur le carbu de la mobylette ou quoi
Ils ont jamais ouvert un capot de voiture
Il faut interdire les voitures en inde la mousson dure 6 mois.
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par Christophe » 18/03/12, 07:53

Ce que j'en dis: plein de gens gagneraient à connaitre, pour leurs connaissances techniques sur l'injection d'eau (et autres), le site econologie ...

:cheesy:

ps: j'ai fait un article avec le résumé ci dessus https://www.econologie.com/combustion-et ... -4395.html
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par Christophe » 19/03/12, 22:29

Voici le résumé de http://www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCD_ ... UILLET.pdf qui contient des graphiques, tableaux et choses très intéressantes...

Résumé ( version longue)

Pendant de nombreuses années, l'eau a été utilisée comme additif pour améliorer la combustion, la puissance des machines, voire comme antidétonant puis, plus récemment, comme inerte permettant la réduction de la formation des oxydes d'azote.

Aujourd'hui le défi à relever concerne l'économie de la ressource rare qu'est l'énergie fossile et plus encore, la protection de l'environnement.

Avec la combustion humide, les performances des turbines à gaz terrestres peuvent être améliorées de façon très significative Ainsi, les cycles à injection de vapeur (STIG), les cycles régénératifs à air humidifié (HAT), peuvent approcher les performances des cycles combinés.

De son côté, le cycle de pompe à vapeur d'eau qui recycle les chaleurs ultimes, sensible et latente, habituellement rejetées à la cheminée, sous forme d'air de combustion préchauffé et humidifié, permet à de nombreux procédés d'approcher le rendement maximal de combustion de 100% du pouvoir calorifique supérieur du combustible.

Sous toutes ses formes, l'introduction d'eau dans les chambres de combustion est également connue pour réduire la formation des NOx : injection directe, en émulsion avec le combustible, sous forme vapeur générée par un récupérateur, une pompe à vapeur d'eau ...

Alors, des performances énergétiques et écologiques remarquables sont possibles, particulièrement pour les procédés qui valorisent la récupération de chaleur latente. Parmi les procédés les plus susceptibles de bénéficier des avantages de la combustion humide, on cite:
- les chaudières à condensation;
- les générateurs à contact direct;
- les séchoirs en direct avec récupération d'énergie;
- les turbines régénératives en cogénération ;
- les procédés d'incinération propres avec récupération d'énergie.

En combustion humide, trois fluides sont introduits dans la chambre de combustion: le combustible, l'air de combustion et l'eau additionnelle...
Pour analyser ces procédés, nous avons développé une méthode d'analyse utilisant la température humide comme paramètre principal, dite Diagramme Hygrométrique de Combustion. Cette méthode, présentée en détail ainsi que de nombreux diagrammes qui en
sont issus, est à recommander pour :
- l'analyse, la prévision, l'amélioration, l'optimisation des rendements de combustion;
- la commande prédictive;
- la prévision de la condensation;
- le dimensionnement des échangeurs biphasiques.

Mais la méthode peut également être utilisée dans le cas de procédés traditionnels comme les chaudières et générateurs à condensation pour offrir des perspectives d'accès au rendement avec plus de précision et au moindre coût.

D'autres informations sur les modifications dues à la présence d'eau additionnelle dans les procédés thermiques avec combustion sont également fournies.

Mots-clés: combustion / humidité / hygrométrie / environnement / efficacité / énergie / procédé thermique / oxydes d'azote / protection
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par dedeleco » 19/03/12, 23:30

Travail de thèse à bac +40 à, potasser !!!
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par plasmanu » 20/03/12, 06:02

Water power

dedeleco a écrit :Travail de thèse à bac +40 à, potasser !!!


:cheesy:
Ça doit faire 58ans
57 en sautant une classe
59 en repiquant

Au boulot on soupçonne un nouveau d'avoir 110 ans c'est la seule explication possible
:mrgreen:
Il a entre autre un camping car de 3tonnes 4*4 avec réservoir de 200l de gasoil qui consomme 8l/100...
Il à du réussir à brancher la citerne d eau sur l injecteur sans que ça casse :cheesy:
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par Christophe » 20/03/12, 10:31

Ceci rend ce travail d'autant plus honorable!

Il y a un petit CV de Remi Guillet à la fin des annexes...pour ceux qui veulent savoir son age :cheesy:
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