Blacklight Power et fusion chaude par laser au NIF

Innovations, idées ou brevets pour le développement durable. Diminution de a consommation d'énergie, réduction de la pollution, amélioration des rendements ou des process...Mythes ou réalité sur les inventions du passé ou du futur : les inventions de Tesla, Newman, Perendev, Galey, Bearden, la fusion froide...
Christophe
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Blacklight Power et fusion chaude par laser au NIF




par Christophe » 14/02/14, 15:04

Bonjour à tous

Je vous avais promis de vous revenir sur la nouvelle source d’énergie alléguée par Blacklight Power (BLP) lorsque plus d’info sur la démonstration de du 28 janvier 2014 serait disponible. Et bien, on retrouve désormais sur le site de BLP une vidéo couvrant l’évènement. Voir l’entrée en date du 29 janvier 2014, sur la page «What’s New» du site

http://www.blacklightpower.com/whats-new/

La vidéo dure 2h30, et malheureusement le son n’est pas très bon. Je vais tâcher de vous résumer le mieux possible la démonstration.

Il s’agissait de faire passer un courant électrique important dans une petite pastille solide constituée d’un métal et d’un composé hydraté solide. Or la molécule d’eau emprisonnée dans le composé hydraté agit à la fois comme catalyseur et source d’hydrogène. Le courant intense qui traverse la pastille, en provenance de la source d’alimentation d’une soudeuse à arc, permet de produire de l’hydrogène atomique requis pour la transition de l’électron à des orbites plus près du noyau atomique, lorsqu’un catalyseur approprié est présent (H2O).

Il se dégage alors de l’énergie sous forme de chaleur et de radiations dans l’ultraviolet extrême. Cette chaleur dégagée est mesurée par un calorimètre de précision et comparée à l’énergie électrique fournie par la soudeuse. Dans les expériences effectuées le 28 janvier, il se dégageait approximativement 1000 Joules d’énergie dans un millième de seconde, ce qui donne une puissance de 1 million de watts pendant ce temps. Il n’y a donc pas pour le moment de production d’énergie en continu, ni de transformation en électricité.

Ils ont obtenu des gains (Coefficient of performance, COP) de 2,15, pour les expériences réalisées, ce qui correspond à un dégagement d’énergie de plus du double de l’énergie électrique requise pour produire la réaction. Selon Randell Mills les gains peuvent aller jusqu’à 100, mais ils ne l’ont pas démontré, du moins publiquement. Était-ce parce que la réaction est explosive, comme on le voit sur la vidéo, et qu’ils voulaient maintenir un niveau de sécurité pour la démonstration en public, d’où l’utilisation de minuscules quantités de «carburant» ?

J’avoue être moi-même déçu par cette démonstration, bien qu’elle ne remet pas en cause la réalité des hydrinos. Je me serais attendu à un gain (COP) supérieur à 10. Là on aurait été bien plus près d’un produit commercial. Leur but est de construire un prototype capable de produire 1000 réactions à la seconde, ce qui donnerait un million de watts pratiquement en continu. Mais ça va leur prendre encore plusieurs années, si les gains ne sont pas rapidement augmentés d’un facteur 5 à 10.

La compagnie Industrial Heat dont je vous ai parlé dans mon courriel du 1er février 2014, est bien plus près d’un produit commercial, puisque leurs réacteurs RNBÉ fonctionnent pendant des mois en continu en dégageant une dizaine de kilowatt (10 000 watts).

Mais, malgré ma déception concernant la démonstration de BLP, pour relativiser leur gain de 2 il est intéressant de voir que la communauté scientifique est présentement en émoie parce que le National Ignition Facility (NIF) à Livermore vient d’atteindre pour la première fois un gain de 1 en fusion chaude, grâce à un complexe regroupant 192 gigantesques lasers extrêmement puissants qui bombardent une cible de deutérieun et de tritium (deux formes lourdes d’hydrogène) en même temps, avec des impulsions de quelques milliardièmes de secondes. Ils produisent ainsi de l’hélium (par fusion du deutérium et du tritium). Le gain de 1 obtenu signifie qu’ils ont obtenu autant d’énergie dans la réaction de fusion qu’ils ont envoyé sur la cible sous forme de radiation ultraviolet émise par les lasers. Or, le hic c’est qu’à peine 1 % de l’énergie fournie aux lasers se rend sur la cible sous forme de radiation UV. Par conséquent, si on considère l’énergie totale fournie pour faire fonctionner les lasers, le gain réel n’est pas de 1 mais plutôt de 0,01. C’est ce chiffre qu’il faut utiliser pour comparer avec le gain de 2 dans les expériences de BLP sur les hydrinos, puisque BLP considère l’énergie totale fournie aux pastilles de «carburant».

Il faut savoir également que le complexe du NIF à Livermore avec ses 192 lasers longs comme un terrain de football a coûté plus de 3 milliards de dollars!!! Pour plus d’info sur l’annonce récente du NIF sur le gain obtenu en fusion par laser voir

http://www.npr.org/blogs/thetwo-way/201 ... ear-fusion

http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/02 ... leaire.php

Alors, même si les résultats de la démonstration de BLP sont décevants, il ne faut pas oublier qu’ils ont quand même obtenu un gain réel environ 200 supérieur au NIF, à un fraction infime du coût.

Souhaitons que nos gouvernements s’ouvrent les yeux et décident d’investir en R&D pour développer les «Nouvelles énergies de l’hydrogène» (hydrinos, réactions nucléaires à basse énergie, RNBÉ), qui offrent la possibilité BIEN RÉELLE de produire de l’énergie sans gaz à effet de serre et sans déchets radioactifs. Voici quelques vidéos pour ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet

http://www.youtube.com/watch?v=mxeKeuh_ ... GZ8yfX5Vtv

http://www.youtube.com/watch?v=UTvaX3vRtRA

http://www.youtube.com/watch?v=QE1W8NcYsSE


Bien cordialement

Pierre Langlois, Ph.D., physicien
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par elephant » 14/02/14, 15:37

Industrial Heat, que cite Mr Langlois, ne sont ce pas ceux qui ont récemment acheté la licence de Rossi ?

Pourquoi diable ce Mr Langlois n'intervient-il pas directement dans les forums ?
Dernière édition par elephant le 14/02/14, 15:47, édité 1 fois.
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par Christophe » 14/02/14, 15:43

Il est pourtant inscrit depuis 2011...

Mais je pense que les forums ne sont pas sa tasse de thé...je vais lui transmettre ta remarque par email...
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par moinsdewatt » 14/02/14, 17:50

blacklightpower est une arnanque de plus.

Souhaitons que nos gouvernements s’ouvrent les yeux et décident d’investir en R&D pour développer les «Nouvelles énergies de l’hydrogène» (hydrinos, réactions nucléaires à basse énergie, RNBÉ), qui offrent la possibilité BIEN RÉELLE de produire de l’énergie sans gaz à effet de serre et sans déchets radioactifs. Voici quelques vidéos pour ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet


ca n' est pas des vidéos qui sont des preuves scientifiques.
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Christophe
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par Christophe » 14/02/14, 18:12

Version enerzine: http://www.enerzine.com/603/16931+etats ... aire+.html

La libération de l'énergie, issue du processus de fusion, égale ou supérieure à la quantité d'énergie utilisée pour comprimer le combustible - a longtemps été considérée comme le "Saint Graal" de la science de la fusion inertielle par confinement.

Une étape clé sur le chemin de la fusion est d'obtenir "des gains de combustible", où l'énergie produite par la fusion nucléaire devient supérieure à la quantité d'énergie injectée dans le combustible de fusion.

Bien que l'allumage reste le but ultime, l'étape pour réaliser des "gains de combustible" de plus de 1 a été atteint pour la première fois sur une installation. Dans un article publié le 12 février dans l'édition en ligne de la revue Nature, des scientifiques du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL) ont détaillé une série d'expériences concernant le National Ignition Facility (NIF), qui montrent une amélioration dans la performance du rendement par rapport aux expériences passées.

"Ce qui est vraiment intéressant, c'est que nous assistons à une augmentation de plus en plus régulière du rendement provenant du processus d'amorçage que nous poussons à l'implosion un peu plus à chaque fois", a déclaré l'auteur principal Omar Hurricane.

L'allumage arrive lorsque des particules alpha, des noyaux d'hélium produits dans le processus de fusion DT, exercent leur énergie sur le combustible deutérium-tritium (DT), plutôt que de s'échapper. Les particules alpha échauffent davantage le combustible, ce qui augmente la vitesse de réaction de fusion, produisant ainsi plus de particules alpha. Ce procédé de contre-réaction est le mécanisme qui conduit à l'allumage. Comme indiqué dans la revue nature, le processus d'amorçage a été démontré dans une série d'expériences dans lesquelles le rendement de fusion a été systématiquement augmenté de plus d'un facteur de 10 par rapport aux approches précédentes.

"Nous mettons la capsule qui contient le combustible - une couche microscopique de deutérium et de tritium glacés - dans un cylindre d'un centimètre de long, puis nous effectuons un tir au laser pour déclencher la fusion", a ajouté Debbie Callahan, physicienne au NIF.

Comprimée par ce bombardement, la capsule devient 35 fois plus petite, "comme si on débutait l'expérience avec un ballon de basket et que l'on finissait avec un petit pois, à un point tel qu'elle implose et que le combustible s'effondre sur lui-même pour fusionner", a expliqué la chercheuse. "La pression générée sur ce tout petit point est 150 milliards de fois plus forte que celle de l'atmosphère terrestre, avec une densité 2,5 à 3 fois supérieure à celle qui règne au coeur du Soleil", a précisé à son tour Omar Hurricane.

La série expérimentale a été conçue avec soin afin d'éviter une rupture de la coque en plastique qui entoure et enferme le combustible DT. Il a été émis l'hypothèse que cette rupture était la source d'un rendement dégradé de fusion, observé lors des expériences passées. En modifiant l'impulsion laser utilisée pour comprimer le carburant DT, l'instabilité qui provoquait cette déchirure a été supprimée. Les rendements plus élevés ainsi obtenus ont confirmé l'hypothèse, et démontré l'apparition de l'allumage.

Les résultats expérimentaux ont identifié de meilleures simulations que les expériences informatiques précédentes, fournissant un point de référence important pour les modèles utilisés afin de prédire le comportement de la matière dans des conditions similaires à celles générées lors d'une explosion nucléaire, un objectif principal du NIF.

La mission principale du NIF est de fournir un aperçu expérimental de la fusion nucléaire contrôlée. Cette expérience représente donc une étape importante dans la démonstration que le stock peut être conservé en lieu sûr, sécurisé et fiable sans un retour à des essais nucléaires. L'allumage physique et la performance jouent également un rôle clé dans les sciences fondamentales, et pour les applications d'énergie potentielle.

"Il y a encore du travail à faire et des problèmes physiques qui doivent être résolus avant d'arriver au bout", a déclaré Omar Hurricane, "mais notre équipe travaille à relever tous ses défis, et c'est de quoi, l'équipe scientifique se nourrit."

En France, une installation similaire au NIF est en cours de construction. Il s'agit du Laser Mégajoule basé près de Bordeaux qui devrait être mis en service avant la fin de l'année par le CEA.

Qu'est-ce que la fusion ?

"La fusion est la réaction qui se produit au cœur du Soleil et des étoiles. Ce que nous percevons sous la forme de lumière et de chaleur est le résultat de cette réaction. Au cours de ce processus, des noyaux d'hydrogène entrent en collision et fusionnent pour donner naissance à des atomes d'hélium plus lourds, libérant de considérables quantités d'énergie."

"La fusion nucléaire est une option énergétique prometteuse à long terme, dont les principes sont connus depuis longtemps."

Les combustibles de la réaction de fusion

"Diverses associations d'isotopes d'éléments légers sont susceptibles de produire une réaction de fusion. Toutefois, dans les machines de fusion, c'est la réaction deutérium-tritium (D-T) qui se révèle la plus efficace. ITER et la future centrale de démonstration DEMO utiliseront cette combinaison d'éléments pour réaliser la réaction de fusion."

"Pour obtenir du deutérium, il suffit de distiller de l'eau, qu'il s'agisse d'eau douce ou d'eau de mer. Cette ressource est largement disponible et quasiment inépuisable. Un litre d'eau de mer contient 33 milligrammes de deutérium que l'on extrait de manière routinière à des fins scientifiques et industrielles."

"Le tritium est l'isotope radioactif de l'hydrogène. Sa désintégration est rapide et il n'est présent dans la nature qu'à l'état de traces. Le tritium peut toutefois être produit par l'interaction d'un neutron et d'un atome de lithium. Dans ITER, ce mode de génération du lithium sera exploré de manière expérimentale."

Quid du projet ITER

Le développement de la fusion contrôlée par confinement magnétique met en oeuvre des solutions de haute technologie et une compréhension fine de la physique du plasma et de ses interactions avec l'enveloppe du réacteur.

L'Europe, le Japon, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, l'Inde et la Russie se sont associés dans le projet ITER.

La machine en cours de construction à Cadarache (France) devra intégrer les avancées technologiques et scientifiques et faire la preuve intégrée de leur faisabilité, avant le développement du premier réacteur.
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par sen-no-sen » 14/02/14, 18:30

Christophe je crois qu'il y a une énorme confusion entre le fait de comparer le NIF,ITER ou la ZR machine et la "technologie" de Black light power!

Dans les premiers cas cités, le but n'est pas de créer une source d'énergie "sur-unitaire" comme cela est sous entendu avec BLP,mais de maintenir une réaction de fusion.
A l'heure d’aujourd’hui les principaux projets de fusion produisent en rendu finale moins d'énergie que la "mise" initiale.
Mais cela n'est absolument pas en rapport d'une impossibilité physique mais plutôt d'une limitation d'ordre technique.
Dans le cas de BLP,le postulat de base est d'arrivé à extraire de l'énergie par une sorte d’électrolyse dont la somme finale serait supérieur à la dépense initiale...
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.

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