encore une fois désolé qu'il n'y ait pas de sujet spécifique sur la métaphysique, d'où ces interventions en pointillés. mais je réponds tout de même à la question posée.
Je comprends parfaitement ta réponse, mais ma question était plus précise: en quoi le Salut de l'âme pourrait-il ne pas être de nature métaphysique? Que la promesse du Salut en échange de tel ou tel avantage au profit d'une caste quelconque existe, j'en suis bien conscient, cela n'enlève pourtant pas la nature métaphysique de ce concept (et c'est d'autant plus pratique pour ceux qui en jouent!).
C’est un peu plus clair ! Mais le sujet est délicat, très délicat même et demande d’y avancer sur la pointe des pieds tant les points de vue sur ce que peut être l’âme déjà, qu' en quoi elle peut être l’objet d’un salut quelconque ( le qui, où, quand, comment, pourquoi faisant partie de la réponse possible),et qui fait débat depuis l’origine du concept.
Le livre de référence pour notre culture judéo-chrétienne, et islamique en plus, : la bible, apporte déjà de nombreuses nuances, très distinctes, sur cette fameuse âme et ce qu’elle peut être ou ne pas être…voilà la question
! et il y a de quoi s’y perdre, alors simplifier le concept pour y apporter une réponse, un semblant de réponse, c’est un exercice de haute voltige théologique.
J’exprime alors cette simplification extrême par une parabole, une analogie mécanique automobile toujours (parce que presque tout le monde en a une avec les avantages et inconvénients que cela apporte, mais un mixer ou une télévision ferait aussi l’affaire.)
Donc, nous avons à ma droite un tas de ferraille appelée auto-mobile (qui ne bouge pas pour autant) à ma gauche un conducteur (qui pour l’instant ne conduit rien) et au centre (rien pour l’instant).
Le chauffeur s’installe alors au volant, du tas de ferraille, appuie sur un bouton et voilà ce tas de ferraille qui, se met à ronronner comme un chaton, ou comme un bébé qui vient de naitre, de vivre (en supposant qu’il ne vive que dès cet instant où il commence à respirer) en aspirant de l’air et en tétant le sein de son réservoir de carburant. Ce joli bout de chou n’est rien d’autre pour l’instant qu’un tas de ferraille en devenir un bolide ou une voiturette, de se mettre à bouger, se déplacer au gré de son désir de parcourir le monde, de rugir, de klaxonner, d’accélérer, de freiner, de se payer un platane ou un précipice aussi, c’est ça la vie ! Et cela nous ramène donc à ce que peut être l’âme, c'est-à-dire un objet quelconque acquérant sa personnalité, son statut d’être, unique, qui n’est pas seulement d’être animé (donc d’être un animal), mais que cette animation forge une entité unique : le moi ! Mais, et c’est là que ça se corse, lorsque le conducteur coupe le contact que devient cette personnalité ? Survit-elle dans les limbes de l’automobile d’une casse quelconque avant d’être refondue ? Y a –t-il un paradis ou un enfer pour ces tas de ferrailles ? Peuvent-ils être sauvés ? Remis en route pour de nouvelles aventures ? L’âme de cette auto va-t-elle se réincarné dans un autre objet ? C’est une question de foi, de croyance en cette possibilité qui ne dépend que de son concepteur qui l’aura prévu ou non dès sa création, physique comme métaphysique.
Pour ceux qui ont fait un tout petit peu de théologie, la voiture n’est qu’un objet, un produit n’ayant pas de vie en soi, même avec un fort potentiel d’en avoir, le conducteur c’est l’esprit dit de dieu qui fait vivre ou mourir, l’âme c’est la résultante des deux aspects si différents dans leur Etre, justement, et qui donne donc existence à l’âme de l’Etre ou plus simplement au fait d’être.
Où est la métaphysique dans tout ça ? Partout et nulle part en même temps car tout dépend de l’expérience que chacun en fait. Le rationaliste athée pense, ou plutôt croit, en la fin définitive de l’être à sa mort charnelle : «
poussière tu es, poussière tu redeviendras » et ce n’est pas faux matériellement parlant. Le croyant espère qu’au-delà des apparences d’anéantissement total que représente la dégradation de la matière dont nous sommes composés, il y a possibilité de survivance de l’Etre, au delà de cette même matière et que l’on retrouve dans le concept de réincarnation en Orient (de résurrection en Occident) et donc que l’individu puisse être sauvé de cet anéantissement total, en croyant fermement au recyclage métaphysique. Tout est question de foi ! En d’autres termes ce que dieu a construit, il peut le détruire et ce qu’il a détruit il peut le reconstruire par une sorte de recyclage métaphysique, la mort n’étant qu’un concept qui ne peut être limité à une seule apparence.(c’est un peu le sens de la physique quantique me semble-t-il !)
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré