Voici le poste de Jim issu d’un autre forum je me suis permis de le déplacer ici car ça vau de l’or,
On ne sait jamais ce qu’il peu se passer.
Je vous ai promis de vous révéler la clé du fonctionnement de la roue de Bessler!
J'espère que vous n'allez pas être déçus!
Il y a quelques jours, j'ai posté une gravure où on voit une partie du mécanisme.
De cette gravure, j’en ai tiré le schéma suivant, qui va permettre d’en comprendre le fonctionnement, et de comprendre la clé donnée par Orffyreus, le surnom de Bessler :
L'originale
Le dessin
Bessler a pris le surnom d’Orffyreus, en disant que c’était là une clé permettant de comprendre le fonctionnement de sa roue et de la reconstituer ; il précisait qu’il y avait un lien entre les lettres de son nom et celles de son surnom, placées autour d’un cercle.
B E S S L E R devient O R F F Y R E auquel il dit ajouter U S pour le latiniser. On remarque également que Bessler titre ses gravures en allemand et en latin.
Il faut donc, pour comprendre la clé, placer les lettres de l’alphabet autour d’un cercle ; mais quel alphabet ? L’alphabet allemand de 25 lettres? L’alphabet de 26 lettres ? L’alphabet romain de 23 lettres ?
Non ! Il faut placer l’alphabet de Bessler, c'est-à-dire l’alphabet romain de 23 lettres, augmenté du W utilisé dans Weissensteiniani.
Si Bessler a latinisé son surnom, c’est justement pour indiquer quel alphabet utiliser, et l’ajout de la lettre W va de soi puisqu’il l’utilise pour titrer, en latin, l’une de ses gravures.
Comment placer l’alphabet autour du cercle ?
Divisant le cercle en 12 heures, il faut placer le Z et le A de chaque côté de 12 heures, et placer les lettre dans le sens des aiguilles d’une montre, sens de rotation de la roue.
On part ensuite de B, passant par le centre, on trouve O. Partant de E, on trouve R, partant de S, on trouve F, partant de L, on trouve Y.
On a donc bien :
B = O
E = R
S = F
S = F
L = Y
E = R
R = E
Maintenant, comment utiliser les lettres ainsi reliées ?
On place le premier bras, avec sa cheville de blocage en B, le deuxième en E, cela donne l’angle entre chaque bras, il y en a donc 8 ; cet élément était connu.
Explication du fonctionnement par rapport à la clé :
Le poids P1 descend sur le bras B1, la roue, évidemment, tourne, quand le bras arrive en L, ainsi le poids P4 sur le schéma, il cogne sur la cheville (en allemand, Pflock), C5, qu’il envoie bloquer le poids P5, arrivé à son zénith sur le bras B5, se trouvant en O. Le poids P5 a alors comprimé, par son énergie cinétique le ressort R5. C’est pourquoi Bessler avait déclaré que les poids travaillaient par paire, puisque chaque poids contribue à bloquer le poids qui le précède. Il déclarait également que les poids étaient bloqués par des chevilles s’écartant de leur trajectoire : de fait, on constate bien que la cheville C5 s’est écartée de la trajectoire du poids P4.
Lorsque que le bras arrive en Y, ainsi le bras B8 sur le schéma, le poids P8, du fait que le bras est arqué, se trouve avoir dépassé la verticale, et il fait basculer le bras B8, étirant le ressort suspenseur RS 8, et il se libère de la cheville C8, rappelée à sa position par le ressort de rappel rr8. Le poids se trouve donc propulsé vers le haut par le ressort R8 et son ascension dure de Y à B, où il touche la butée en bout de bras, ainsi le poids P1 sur le schéma.
Bessler dit également que les poids fonctionnent toujours à angle droit par rapport à l’axe de la roue : de fait, les poids étant cylindriques, leur axe est perpendiculaire à l’axe de la roue.
Construction de la roue :
La roue était en bois de chêne. Les bras étaient en bois ciré, et le passage du bras, à l’intérieur des poids, tapissé de feutre.
Il semble aussi qu’une bande de feutre recouvrait un côté des chevilles, qui venait toucher les poids en pleine ascension, ainsi qu’on voit, sur le schéma, la cheville C1 toucher le poids P8.
Contrairement à ce qui a pu être écrit ça ou là, la roue de Weissenstein était unidirectionnelle, contrairement à la roue de Merseburg, qui, elle, était bidirectionnelle, et qui tournait à 42 tours par minute au lieu des 26 tours par minute de la roue de Weissentein, et dont le mécanisme était obligatoirement différent.
Rôle du ou des balanciers :
Bessler est clair, le rôle des balanciers est de limiter la vitesse de la roue, qui, si elle devenait trop grande, perturberait son fonctionnement. Les balanciers peuvent également contribuer à régulariser le couple délivré par la roue.
Transportée dans le château, et équipée d’un autre balancier, cette roue a tourné 54 jours d’affilée.
Bessler déclare qu’elle peut tourner ainsi tant que les poids conservent leur arrangement. En effet, si les poids venairnt, pour une raison ou une autre, à se débloquer avant d’arriver en Y, la roue s’arrêterait.
Le mystère de la roue unidirectionnelle de Bessler est désormais résolu, après 290 ans de recherches !
Jim Hackenberger
23/03/2007