par Did67 » 20/01/16, 09:48
Plus exactement, Rudolf Steiner considère que le monde "éthéré", dont les rayonnements cosmiques, a une influence sur le développement des êtres vivants...
Maria Thun a creusé cette notion et l'a approfondie en ce qui concerne plus particulièrement le calendrier des semis.
De mon point de vue, aujourd'hui, sous la forme simple et commerciale de calendrier lunaire, c'est en effet plus satisfaire le besoin de "croyance" qui sommeille en beaucoup...
Je l'ai annoncé, je vais tenter de faire un essai objectif cet été, en respectant le calendrier des astres tel qu'il est utilisé par les biodynamistes, pour la moitié des rangs et en semant / plantant volontairement à contre-calendrier, la même chose, même graines, même sachet, au même endroit, pour le reste du rang.
Je précise tout de suite que cela ne prouvera pas que cela ne marche pas (si tel est le cas), puisque mon jardin n'est pas "biodynamique", mais seulement "naturel".
Cela prouverait alors simplement que dans un jardin naturel, sans travail du sol, l'influence des astres est négligeable comparé aux autres phénomènes naturels en jeu (je ne dis pas qu'elle n'existe pas, cette influence !). Ceci est mon hypothèse, mais je conduirai l'essai, répété sur la majorité des mes cultures, avec rigueur et rendrai compte (photos)...
Car on pourra toujours dire que dans un système biodynamique, respectant un certain nombre d'autres préceptes, dont les dynamisations, l'ouverture du sol (Steiner pense qu'il faut labourer pour que le rayonnement cosmique entre dans la terre et y exerce ses effets), cela marcherait. Et c'est logique, si on considère que c'est un tout !
Mon jardin n'étant pas biodynamique (c'est beaucoup trop contraignant pour un "potager du paresseux !"), je ne pourrais ni vérifier, ni infirmer... Donc ceux qui voudront continuer à croire à la biodynamie ne seront pas contrariés par cet essai...
Enfin, il faudrait être nombreux pour éliminer certains aléas :
- l'an dernier, sur deux rangées de haricots verts nains, j'ai eu une attaque de pucerons sur un des deux rangs, en début de rang... Ils sont partis comme ils sont venus (enfin, non : ravagés par coccinelles et autres auxiliaires "élevés" sur mes sureaux, chèvrefeuille, rosiers,... plantés en périphérie du potager)
- on aurait, dans le cas du protocole suggéré, pu conclure à tort que c'était parce que je n'avais pas respecté le calendrier (ou que je l'avais respecté) à cet endroit, alors que c'était visiblement autre chose (peut-être le simple hasard !)
- il est évident que sur un semis de radis de 18 jours, retarder le semis de 4 ou 5 jours pour être à contre-calendrier va influencer la croissance, la maturité et même la montée en graines ! Que conclure alors ? Est-ce le calendrier qui joue ? Ou les conditions météo générales, forcément différentes ? [faudrait conduire l'essai dans une serre, avec l'ensemble des autres paramètres contrôlés !]
- d'une manière générale, il se peut que la première moitié du rang soit établie dans des conditions optimales (humidité, chaleur, etc...) et que 4 ou 5 jours plus tard, le reste le soit dans des conditions épouvantables...
Il faudrait donc avoir des centaines d'essais pour éliminer, par un traitement statistique approprié, ces "artefacts" !
A noter : nombre de biodynamistes, même labellisés Demeter, ne respectent pas le calendrier lunaire avec rigueur ; quand c'est possible, oui, sinon, c'est la météo et le travail qui commandent ! Alors quand je vois la dimension complètement dingue que cela prend chez certains, je me dis que les gourous ont de beaux jours devant eux !
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