bioman14 a écrit :je et ils ne disent pas qu il n y a pas d effet pervers à cette lois et à son interpretation, que vous avez deja developpés, mais ce n est pas à mon sens la preuve du grand complot de la petrochimie. c est simplement le resultat de cette societé dont chacun ne comprends plus tous les tenants et aboutissant, et demande une societé "zero risque" "sans defaut", "totale maitrise" , sans se rendre compte que le remede employé (petrochimie dans ce cas) est pire que le mal ou le risque (complexité et variabilité du produit naturelle)
Tout n'est pas faux dans le sens où les règlementations vont vers une aseptisation de la société. On le voit au niveau européen, où la règlementation en matière fromagère notamment s'est durcie, les fromages au lait cru sont sur la balance. En matière agricole, on impose maintenant des bassins de rétention pour le purin (de vaches, de cochons,...etc mais pas d'orties!). On va vers des installations plus hygiéniques, dès qu'on touche notamment la filière alimentaire, ce qui était souhaitable. Mais le risque est qu'en voulant tout contrôler, tout fabriquer selon un cahier des charges précis, on perd les saveurs, on perd le savoir de nos ancêtres, on perd la richesse génétique des multiples graines.
D'un côté la sécurité, l'hygiène, la traçabilité (ce qui nous permet de trouver des traces de riz OGM dans des riz européens
).
De l'autre une perte énorme de ce qui fait la richesse de notre monde, la biodiversité.
Il est bien évident que dans ce monde d'aseptisation, les lobbys de l'agroalimentaire et de la pétrochimie s'engouffrent dans la brèche sécuritaire, arborant leurs autorisations de mise sur le marché, ce qui n'empêchent pas les dérives du style "vache folle", par exemple, qui coûtent extrêmement cher à la collectivité.
La règlementation permet de rassurer une société qui ne sait en effet pas où elle va, qui est en train de perdre ses racines et de se perdre elle-même.
Notre société est devenue citadine, voulant oublier le patrimoine de son origine rurale comme une fille quittant le village pour monter à la ville, en faisant fi de tout ce qu'on a pu lui apprendre.
L'expérience montre pourtant que les règlementations sécuritaires ne nous mettent pas à l'abri des dérives, vaches folles, pesticides tueurs d'abeilles pollinisatrices (ben oui, si y'a des fruits c'est qui y'a des pollinisateurs), pesticides dangereux pour l'homme, graines stériles,....etc.
Alors messieurs les législateurs, puisque nous lisez, je l'espère du moins, réfléchissez au monde que vous nous préparez. Vaut-il mieux un monde aseptisé, avec des produits autorisés (comment, par qui?) et les dérives qu'ils entraînent ou bien un monde laissant sa part à la connaissance empirique du passé, connaissance qui s'est affinée au fil des siècles, garantissant ainsi une certaine sécurité. Alors quand vous irez dans vos résidences secondaires, imprégnez-vous de la terre, de la mer, de la montagne, des éléments qui vous entourent, de la faune (je parle pas de la partie de chasse en Range Rover
), de la flore et souvenez-vous en au moment de légiférer.
Préférez-vous déguster une pillule face mer en Bretagne plutôt qu'un plateau de fruits de mer ou qu'une bouillabaisse à Marseille, des tripes à Lyon, une raclette en Savoie, une quiche en Lorraine, ...etc ? Alors SVP faîtes un peu attention aux dérives vers lesquelles vous nous précipitez.