bernardd a écrit :Remundo a écrit :Les calculs sont peut-être justes, mais...
Peut-on comparer l'Airpod (tricycle avec une coque en plastique) avec une Peugeot 106 (une vraie voiture) ?
Pour toi, une "vraie voiture", c'est forcément lourd, en métal et cela fait de la fumée ?
Je roule depuis peu en électrique, mon ami Bernardd.
Par contre, oui, pour moi, une vraie voiture, ce n'est pas 150 kg de carton-pâte. Tu veux rouler avec l'Air Pod sur une Nationale ? On est complètement en danger dans ce type de voiture, j'hallucinerai si c'est homologué en dehors des zones à moins de 50 km/h
Pour moi , une "vraie" voiture, c'est quelque chose comme une Citroën AX, ou une Renault Super 5. A la limite une Renault 4L.
J'aimais bien les Peugeot 205. Une 205 hybride serait géniale.
Il faut a minima pourvoir emmener 2 ou 3 personnes et quelques bagages, voilà
une vraie voiture pour moi.
Remundo a écrit :Quant aux coût de l'air comprimé, il faudra bien se méfier du rendement global... Etant donnés l'échauffement à la compression, le refroidissement à la détente qui sont en général des pertes...
La théorie thermodynamique montre des voies pour diminuer l'échauffement à la compression, voire même pour utiliser l'échauffement
pour la compression, et tu le sais :-)
Avec les compresseurs volumiques actuels, utilisés à la maison, on peut en outre utiliser la chaleur produite : c'est la répartition qui augmente l'efficacité, en l'occurrence.
Mais tu te trompes totalement en disant que le refroidissement à la détente est une perte : c'est au contraire un gain énorme par rapport à tous les autres moteurs connus, car par nature du champ des températures,
l'énergie thermique entre vers le moteur à décompression, au lieu de sortir de tous les autres moteurs connus, qui sont eux plus chauds que l'atmosphère.
Avec un moteur à air comprimé, on peut avoir un réfrigérateur producteur d'électricité à la maison.
Je ne me trompe pas du tout.
Pour avoir zéro perte liées au cycle compression/détente, il faut :
- soit une compression, puis une détente
adiabatiques- soit une compression, puis une détente
isothermesRemundo a écrit :On manque de données.
Alors effectivement, dans le cas isotherme, la maison va recevoir un peu de chaleur. Par contre lors de l'utilisation (détente), on veut tellement d'énergie trop vite que le refroidissement est très présent.
Il faut rappeler que l'isotherme nécessite des gradients thermiques nuls avec l'extérieur, et donc un
temps infini nécessaire pour les échanges thermiques. Comme en général, on est un peu plus pressé que ça, même à la compression, l'isotherme n'est pas respectée et il y a des pertes.
On pourrait maintenant se dire : certes, l'isotherme est trop lente, tentons l'adiabatique (qui sera d'autant meilleure que l'on comprime ou détend très très vite).
Le problème; il faut des réservoirs ultra calorifugés, d'autant plus si on détend longtemps après avoir stocké. Et ça n'est jamais parfait non plus.
Le rendement : énergie méca à la roue / énergie méca de compression peut rapidement être déplorable.
Par ex 0.9 x 0.7 x 0.5 x 0.9 = 0.2835
où j'ai pris 0,9 deux fois (rendement mécanique du compresseur, et du détendeur), et 0.7 x 0.5 produit des imperfections de compression et détente (le chaud non valorisé à la compression, le froid non valorisé à la détente).
Alors on en demande, ou on fait des expériences pour en mesurer : c'est la démarche scientifique.
Tout à fait. Des voitures à air comprimé crédibles, j'en ai pas vu pour le moment.
Par contre, des outils à air comprimé, OUI : mais ils sont célèbres pour consommer beaucoup d'énergie par rapport au service rendu. Quand il s'agit de visser un boulon, c'est pas grave. Quand il s'agit de déplacer un véhicule, ça commence à être gargantuesque comme consommation si le rendement est "pourri".
J'avais fait un calcul 100% théorique
http://sycomoreen.free.fr/syco_francais ... dim%B0.pdf page 10
qui montrait qu'après une compression adiabatique stockant 10 000 Joule, le fait de laisser refroidir le gaz à la température ambiante ne permettait de récupérer de 2 736 Joule à la détente.
Rien que les pertes thermodynamiques ici représentent un rendement de 27%...
Ce cas extrême vous laisse imaginer quand même l'incidence d'écart à l'adiabaticité ou à l'isotherme, tant en compression qu'en détente.
S'il n'y a aucune application de transport crédible à l'air comprimé, c'est probablement parce que "ça joue des tours" quand on quitte la thermodynamique idéalisée pour la pratique.
Mais bon, ce n'est que mon avis.
@+