On y apprend par exemple que vivre 1 année de stress quotidien peut réduire l'espérance de vie de ...6 ans.
La conclusion part sur une note philosophique...Mais je vous laisse regarder avant d'en débattre.
Résumé:
Depuis plus de trente ans, le neurobiologiste Robert Sapolsky étudie les conséquences du stress sur les primates. Grâce aux analyses des prélèvements cellulaires et sanguins qu'il a effectués sur eux, il a mis en évidence que la position sociale d'un singe dans le groupe conditionne son taux d'hormones du stress. En clair, les mâles les plus agressifs et les plus rusés arrivent au sommet et bénéficient de tous les avantages : femelles à gogo, nourriture à profusion et cortège inépuisable de toiletteurs. Les autres, les subalternes, sont soumis à un stress chronique dont attestent un rythme cardiaque et une tension artérielle plus élevés.
Cette découverte a conduit un autre chercheur, le Pr Michael Marmot, à mener sur plusieurs années une vaste étude auprès de 28 000 agents de la fonction publique. Et cette étude a montré que l'homme n'était pas différent du singe à ce point de vue : plus vous êtes au bas de la hiérarchie, plus vous produisez d'hormones du stress et plus le risque de maladies est important. Ceux qui sont au deuxième rang sont plus menacés que ceux qui sont au sommet, et ainsi de suite jusqu'en bas de l'échelle. Tout un chapelet d'affections apparait alors, des ulcères gastriques aux problèmes cardio-vasculaires, de l'obésité aux problèmes graves de sommeil, de la dépression aux troubles psychiatriques, qui conditionnent directement l'espérance de vie.
Et les effets du stress n'ont pas que des conséquences visibles : avec le temps, les télomères, la structure terminale de nos chromosomes, sont eux aussi modifiés. En étudiant le patrimoine génétique d'un groupe de mères d'enfants handicapés, une chercheuse a ainsi pu observer leur effilochage, dont le corollaire est le vieillissement accéléré : en gros, pour chaque année passée à s'occuper d'un enfant chroniquement malade, on vieillit de six ans!
Heureusement, ces dommages ne semblent pas irréversibles. Pour peu que les causes du stress disparaissent, les télomères peuvent retrouver leur forme initiale. Parmi les remèdes chaudement recommandés par les médecins figurent la compassion et le souci des autres, la sociabilité et l'entraide, mais aussi le plaisir et la détente. Adopter des comportements sociaux plus intelligents que ceux de nos cousins les singes finira bien, un jour, par être à notre portée. Non ?
Une autre page en parle: http://www.rtbf.be/tv/actualite/detail?id=3762183
Le vendredi 22 octobre à 21.40 sur La Deux
Le stress est extrêmement répandu dans nos sociétés modernes et semble nous guetter à chaque tournant. Il gâche nos journées et nous empêche de dormir la nuit. Pourtant, à l'origine, le stress était positif : quand les humains vivaient encore dans la savane, entourés de bêtes sauvages, le stress et les réactions qu'il déclenchait pouvaient leur sauver la vie. Simplement, ces réactions ne sont plus du tout adaptées à la vie dans une civilisation de type occidental. Le stress devient alors un piège, un véritable fléau psychologique…
De nouvelles découvertes scientifiques dévoilent à quel point le stress peut être dangereux ; loin d'être un simple état d'âme, le stress est un phénomène réel et quantifiable. Il peut à la longue détruire les cellules de notre cerveau, nous faire grossir et même attaquer nos chromosomes. C'est ce dont témoignent plusieurs études.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Sapolsky