Hervé
apprenti jardinier et bricoleur
Très sincèrement, entre le couple d'un moteur de broyeur et celui d'un
moteur de machine à laver, il y a une différence sensible.
Alors que ce fut mon métier de fabriquer des objets en mécano-soudure,
je ne risquerais pas à fabriquer moi-même un engin aussi dangereux en
cours de fonctionnement. Le porte-couteaux est un engin très lourd, qui
doit être parfaitement centré et équilibré, et qui tourne très vite. La
moindre erreur et l'accident sera grave.
Et je ne parle pas d'un broyeur à rouleau dont la puissance ne doit pas
descendre sous 2500W.
Mais bon, tout est possible.
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Michel 59
Hervé
dans le 29 avec ses 1200 m² !
comme le dit Michélo, le secret c'est la puissance. Ici un matériel qui
semble tenir la route : 13 cv
http://cgi.ebay.fr/Broyeur-de-vegetaux-LM-Machines-LM--130_W0QQitemZ330209158254QQcmdZViewItem
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Gérard - 61
Hervé
avec sa pelle/clavier pour creuser sur le web
Pour fixer un peu les idées, je posséde 3 broyeurs :
- un Al-Ko 1100 W, qui a maintenant près de 15 ans, avec un système à
double couteau (un couteau aérien, qui déchiquète grossièrement les
petits branchages dans le tube et un disque à deux couteaux raboteurs
en dessous). Il possède une double entrée : en haut du gros tube pour
les petits branchages et un tube latéral pour les branches jusqu'à 30
mm qui sont directement rabotées
- un Al-Ko Dynamic Micro, puissance 2400 W, récent, avec un disque à
deux couteaux raboteurs et une série de 5 couteaux pour un broyage fin
des végétaux ligneux et un bac de récupération de 60 l. Une seule
entrée pour tout introduire, étant donnée la technique.
- un broyeur acheté pas cher chez Lidl, 2500 W, technologie à rouleau,
qui avale tout jusqu'à 40 mm, avec débourrage automatique, bac de
récupération 60 l, très compact et silencieux.
Tout celà pour deux jardins d'agrément, l'un de 800m² avec beaucoup
d'arbustes, l'autre de 400m² avec une très grande haie de (saloperie
de) laurier.
Le premier broyeur m'a donc servi durant très longtemps, jusqu'où jour
où il est tombé en panne. Je l'ai immédiatement remplacé par un plus
puissant de la même marque et je l'ai fait réparer. Le nouveau m'a un
peu déçu : bruit important (mais c'était déjà le cas avec l'ancien),
rendement pas en rapport avec la puissance, bourrage dès qu'il y a de
l'herbacé en trop grand volume (en fait il faut alors enlever le
système de couteaux annexes. Broyage plus grossier, mais plus de
bourrage). Surtout, prix important des pièces détachées. Le jeu de
couteaux doit être fréquemment affuté avec précision et le moindre
caillou entrant dans la buse crée des dégats importants nécessitant le
remplacement complet du jeu de couteaux (coût : 52 E, c'est pas donné
!)
Et puis j'ai acheté, grâce aux informations données par un contributeur
de frj (merci à lui), le broyeur à rouleau, pas cher, chez Lidl. La
merveille : il accepte tout, broie racine et branche, hache les
feuilles, s'arrête seul en cas de surcharge, se débourre tout seul, son
bac rigide est très pratique, il est très compact, le bruit est
tellement faible qu'on peut l'utiliser le dimanche sans alerter les
voisins (quasiment pas d'augmentation du bruit entre le fonctionnement
à vide et en charge). Il m'arrive même de le sortir pour broyer deux ou
trois branches mortes tombées dans le jardin
Son seul défaut : le broyage est très grossier. Utilisable uniquement
pour le paillage, pas pour le compostage ; ou alors le compostage va
prendre longtemps.
J'ai donc adopté un système double : le broyage est fait au fur et à
mesure du nettoyage et de la taille avec le broyeur à rouleau, et,
lorsque le bac est plein, je fais un broyage fin avec le broyeur à
couteaux, en une seule fois ; opération rapide et sans risque de
bourrage. Le résultat est parfait, y compris pour les lauriers qui sont
pourtant une plaie pour les broyeurs (le pire étant sans doute le
millepertuis et le groseiller ornemental). J'ai pu constater que le
laurier, en particulier, avec le double broyage, est composté en moins
de 6 mois.
Depuis, j'ai vu que des grandes marques possédaient également des
broyeurs à rouleau, même si ils ne sont pas mis en avant dans les GSJ
(trop efficace pour le prix, sans doute ? )
Pour moi, la cause est entendue, si j'ai de nouveau un broyeur à
acheter, c'est un broyeur à rouleau.
Cordialement
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Michel 59
> Son seul défaut : le broyage est très grossier. Utilisable uniquement
> pour le paillage, pas pour le compostage ; ou alors le compostage va
> prendre longtemps.
Ayant acheté le même le 8 sept. (139 euros), son premier gros travail a
été d'absorber la taille d'un mûrier-platane, tâche dont il s'est très
bien acquitté. Je me suis rendu compte que l'on pouvait jouer sur
l'écartement des rouleaux et si le 4cm était un peu gros, par contre les
morceaux obtenus étaient plus déchiquetés. Pas question pour moi d'en
faire du compost, d'autant plus que l'endroit de stockage était celui
réservé aux pdt que je me prépare à planter fin du mois. Je me suis donc
débarrassé du tas sérieusement décomposé pour ce qui est des feuilles en
transportant le tout dans 4 sacs de 50 l ce qui représente une sacrée
économie en volume par rapport à la taille en vert.
> Depuis, j'ai vu que des grandes marques possédaient également des
> broyeurs à rouleau, même si ils ne sont pas mis en avant dans les GSJ
> (trop efficace pour le prix, sans doute ? )
J'ai été particulièrement choqué de voir chez Casto des machines
identiques (à part la marque)) à des prix 1,5 à plus de 2 fois celui de
la machine vendue par Lidl.
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LaCrau-83
> J'ai un composteur depuis 8 ans, je ne voudrais plus m'en passer!
> Dommage de mettre le mûrier plâtane à la déchetterie, avec çà la
> température du tas monte quelquefois à 70°C.
> Idéal pour désinfecter!
Dommage oui, peut-être, mais comment faire autrement lorsque tu disposes
d'une surface type jardin, bcp plus floral que potager et que des
cache-misères sont difficiles à trouver. Avec un composteur dans un
coin, c'est amplement suffisant et si j'avais dû y mettre la taille du
mûrier je pouvais fermer la bête et attendre. De toute manière, la
partie 'déchets verts' de la déchetterie est faite pour ça et ce n'est
pas perdu pour tout le monde.
--
LaCrau-83
Je pense que ce qui serait raisonnable, cela serait de virer aux
encombrants tes moteurs ta ferraille et tout ton fourbi et de bruler tes
déchets si tu as la flemme de les déposer à la décheterie.
:-)
Ras'
Si on en croit certaines études, c'est la pire manière de "se
débarrasser" des déchets végétaux (dégagement de CO2, pollution par
micro-particules, etc.). De plus, dans de nombreuses communes, c'est
interdit.
D'après ce que j'ai compris, ce n'est pas de la flemme de la part de
Hervé, au contraire. Composter ou pailler est quand même ce qu'il y a
de plus raisonnable.
--
Michel 59
--
Denis
In science, beauty. In beauty, science. Daily.
http://www.ubcbotanicalgarden.org/potd/
Laurent Ginarouge a écrit :
> "L'incinération sauvage d'un kilo de déchets ménagers pollue l'envi-
> ronnement autant que le traitement de 10 tonnes d'ordures dans une
> usine d'incinération pourvue, comme partout en Wallonie, d'un systè-
> me efficace d'épuration des fumées....
Je ne sais où l'auteur est allé chercher ses chiffres mais le moins qu'on puisse
dire est qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère dans le domaine de
l'outrance ! Il prend vraiment ses lecteurs pour des imbéciles.
:De plus, contrairement à ce qui se
passe dans les usines d'incinération, disposant de hautes cheminées,
les produits toxiques dégagés par les brûle-tout domestiques ou les
feux de jardin sont libérés à proximité du sol et retombent donc dans
les environs immédiats."
Donc jetées d'en haut elles ne retombent plus lol ; y'a Newton qui
vient encore de se retourner..
C'est vrai que commeça c'est beau la science, propre surtout . Tres
important l'hygiène :-))))
En tout cas, broyer/composter me paraît plus respectueux de
l'environnement que brûler.
> En tout cas, broyer/composter me paraît plus respectueux de
> l'environnement que brûler.
Certes, mais il va bien, se trouver un écolo-neuneu pour reprocher au compostage
de produire des gaz à effet de serre !
S'il est bien fait (pas l'écolo-neuneu, mais le compost ;-) ) il y a
très peu de production de gaz, puisque le principe n'est pas la
fermentation, mais la transformation par divers organismes vivants dont
l'essentiel du travail est mécanique. Justement, si la décomposition
est anaérobie, la plupart de ces organismes meurt et c'est là que
commence la production de CO2, de méthane et autres gaz à effet de
serre. Voir la décomposition en zone marécageuse, qui produit peu de
résidus solides et beaucoup de résidus gazeux.
--
Michel 59
ce type travaille aux services veterinaires, il taxe plus fortement le
stockage sous forme de compost des fumiers que les fumiers eux même à
cause des rejets de nh3 plus important
--
Gérard - 61
>
> > Certes, mais il va bien, se trouver un écolo-neuneu pour reprocher au
> > compostage de produire des gaz à effet de serre !
>
> S'il est bien fait (pas l'écolo-neuneu, mais le compost ;-) ) il y a
> très peu de production de gaz, puisque le principe n'est pas la
> fermentation, mais la transformation par divers organismes vivants dont
> l'essentiel du travail est mécanique. Justement, si la décomposition
> est anaérobie, la plupart de ces organismes meurt et c'est là que
> commence la production de CO2, de méthane et autres gaz à effet de
> serre. Voir la décomposition en zone marécageuse, qui produit peu de
> résidus solides et beaucoup de résidus gazeux.
Le gars qui poste sous le pseudonyme de Nours croit devoir persifler
sous le coup de l'ignorance.
Comme tu le sais, quand le compost fonctionne sous aération suffisante,
la matière organique est oxydée par les micro-organismes : si la
dégradation est complète, le carbone est converti en grande partie en
... CO2 et en produit secondaires qui se retrouvent à la longue dans
l'humus (provenant des lignines, tannins, etc). Il y a donc bien
production de gaz à effet de serre, mais très progresivement, alors
qu'un feu de jardin produit son CO2 immédiatement (et oxyde plus
complètement la matière organique puisqu'il ne reste plus que des
cendres minérales). Le gaz carbonique est produit en continu en
quantités énormes par l'activité biologique des sols au contact de
l'atmosphère. La photosynthèse limite les dégâts, mais elle referme le
cycle en faisant de la matière organique... qui sera oxydée à nouveau
dans le sol, et ainsi de suite.
Quand un compost est mal aéré, il chauffe comme un tas de fumier et
produit des acides, de l'hydrogène, des acides formique, acétique,
butyrique;;;, des alccols, de l'acétoïne, etc. Certains de ces produits
sont volatils. Mais ce n'est qu'une oxydation retardée, qui deviendra
complète un jour ou l'autre en y mettant le temps, car il y a toujours
un peu d'oxygéne qui diffuse. Or l'oxygène peut être remplacé pour ces
oxydations par d'autres produits: les ions nitrates, les hydroxydes
ferriques, du dioxyde de manganèse, les sulfates, des composés
organiques intermédiaires (fumarate) et beaucoup d'autres choses. Donc
finalement on aboutira toujours à du CO2.
Quand les conditions passent en anaérobiose totale, les produits
principaux nés de l'activité biologique sont l'acide acétique et le
méthane, ce dernier étant un gaz à effet de serre efficace. Il y en a
1,8 ppm dans l'atmosphère (en augmentation continuelle) contre 380 ppm
pour le gaz carbonique, mais il est plus de 20 fois plus efficace que ce
dernier. Son taux augmente continuellement tous les ans. Le méthane de
source biologique se reconnaît par un déficit en carbone-13 par rapport
au carbone-12 (le rapport normal 13C/12C est de l'ordre de 1 %). Il
existe un cycle du méthane dans la nature. Le méthane produit par les
êtres vivants ou émané des océans (par les fonds marins et les hydrates
de méthane notamment), à raison de 600 millions de tonnes au moins par
an, est réoxydé à l'air par des organismes aérobies, aussi au contact
des racines des plantes, et son carbone fait retour au CO2. Les flux
compléxes qui résultent de ces interactions sont pris en compte par les
modèles actuels, constamment remaniés quand les données s'améliorent.
Pour revenir aux feux de jardin, je trouve que c'est une activité
détestable. Ce n'est que mon opinion. Mais je reconnais qu'il y a des
cas de figure où ils sont indispensables. Ces feux produisent des
particules irritantes, des produits éventuellement cancérigènes
(hydrocarvures polycycliques), des dioxines et deviennent des nuisances
pour le voisinage. Dans ma ville ils sont réglementés, et en fait la
proximité de plusieurs déchetteries bien organisées et surveillées fait
que peu de gens ont recours à cette pratique. Mais hors du milieu
urbain, c'est sans doute moins évident et l'accumulation des déchets
végétaux peut poser parfois de gros problèmes.
Bonne journée
--
w.cr...@benatr.se (Rot-13)
http://www.premiumorange.com/jpelmont/
>>De plus, contrairement à ce qui se
>>passe dans les usines d'incinération, disposant de hautes cheminées,
>>les produits toxiques dégagés par les brûle-tout domestiques ou les
>>feux de jardin sont libérés à proximité du sol et retombent donc dans
>>les environs immédiats."
>
> Donc jetées d'en haut elles ne retombent plus lol ; y'a Newton qui
> vient encore de se retourner..
> C'est vrai que commeça c'est beau la science, propre surtout . Tres
> important l'hygiène :-))))
faut pas etre de mauvaise foi non plus... si cheminées basses, elles
retombent DANS LES ENVIRONS IMMEDIATS, si cheminées hautes, elles sont
diluées sur une plus grande surface
Qui a pour but d'inciter à des pratiques propres en matière de jardinage
... Dans ce document on attire l'attention sur le fait que ce qui sera
brûlé au jardin retombera à proximité immédiate et sera facilement capté
par les légumes du potager (notamment ceux à feuilles larges), alors que
les incinérateurs industriels Belges sont soumis à des normes
draconiennes en matière de rejets de fumées polluantes.
Ce texte ne prends donc pas ses lecteurs pour des imbéciles, il
s'adresse, entre autres, à des personnes qui ont des habitudes de brûler
leurs déchets dans le jardin en y mettant parfois un peu autre chose que
des branches bien sèches, y compris des plastiques qui peuvent être chlorés.
Moi ça ne m'étonne pas du tout.
Il parle de déchets ménagers, pas de jardin.
Donc avec des plastiques et autres cochonneries qui polluent énormément
quand ils sont brûlés.
Et dans les usines d'incinération modernes le traitement des fumées est
extrêmement performant et sophistiqué. Un rapport de 10 000 n'est pas
idiot.