Fessenheim

Alors que l'Allemagne s'apprête à fermer ses dernières centrales, une grande partie du continent veut poursuivre dans la voie du nucléaire civil.

Le débat entre pro et antinucléaires tourne souvent à l'affrontement, reléguant les questions scientifiques au second plan. Décryptage.

Les militants antinucléaires réclament la fermeture de la centrale du Bugey, désormais la plus ancienne en activité depuis la fermeture de Fessenheim, lundi soir.

Se présentant comme un "défenseur du nucléaire", le ministre de l'Economie a appelé à ne pas "fragiliser cet atout stratégique".

Le démantèlement proprement dit, inédit en France à cette échelle, devrait débuter à l'horizon 2025 et durer au moins jusqu'en 2040.

"Cette opération est sans impact sur la sûreté de l'installation et sur l'environnement", a insisté l'entreprise.

La centrale nucléaire alsacienne générait près de 2000 emplois directs, indirects et induits.

L'opération d'arrêt du réacteur met un point final à des années de remous, de débats et de reports sur le sort de la centrale alsacienne, bâtie dans les années 1970.

L'arrêt du réacteur n°1 de la doyenne des centrales nucléaires françaises est prévu dans la nuit de vendredi à samedi.

Le réacteur numéro 1 doit être mis hors service dans la nuit de vendredi à samedi. Certains salariés, qui fustigent un manque de reconnaissance, menacent de désobéir.

Le décret confirmant l'arrêt définitif des réacteurs de la centrale nucléaire avant la fin juin 2020 a été signé par le gouvernement. La fin d'un long feuilleton.

Le gouvernement a signé ce mercredi le décret confirmant l'arrêt définitif des réacteurs de la centrale avant fin juin. Reste à savoir comment la démonter.

Face à l'urgence climatique, notre politique énergétique ne peut se résumer à la fermeture des vieilles centrales.

Les anti-nucléaires ne sont pas satisfaits du protocole d'indemnisation décidé entre EDF et l'Etat français, et demandent à la Commission européenne d'ouvrir une enquête.

EDF recevra au moins 400 millions d'euros de l'État pour la fermeture anticipée de la centrale, auxquels s'ajoutent des sommes variables représentant son manque à gagner.

La centrale emploie directement 850 salariés d'EDF et environ 350 employés permanents d'entreprises prestataires.

Emmanuel Macron va involontairement augmenter le réchauffement climatique et sacrifier des vies, estime notre chroniqueur.

"Il ne s'agit pas de dire qu'on ne peut pas fermer Fessenheim", a précisé le rapporteur public du Conseil d'État.

L'argent doit servir à la reconversion économique de la zone autour de la centrale nucléaire, qui devrait fermer fin 2019.

Quatre réacteurs sont actuellement arrêtés en France pour éviter les surchauffes.

Les travaux se termineront fin 2019, au lieu de 2018, et coûteront 400 millions d'euros de plus, a annoncé EDF.

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a affirmé vendredi qu'un calendrier précis sur la fermeture des réacteurs nucléaires serait adopté d'ici la fin de l'année.

Le gouvernement s'attelle à un plan de reconversion de la région. La France compte notamment sur l'arrivée d'entreprises allemandes.

Les deux réacteurs de la centrale nucléaire ne produiront plus d'électricité à partir du 1er janvier 2019, selon les prévisions d'EDF. Mais ce calendrier peut encore évoluer.

L'Autorité de sûreté nucléaire a réalisé 17 inspections à Fessenheim en 2016. Avant son éventuelle fermeture, la centrale doit rester "au meilleur niveau en matière de sûreté".

Son réacteur numéro 1 doit subir une opération de maintenance, tandis que le numéro 2 est à l'arrêt au moins jusqu'à début 2018 à cause d'une anomalie.

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a affirmé que Fessenheim serait fermée, et s'est dit convaincu qu'il existe des "alternatives" au projet d'aéroport.

À peine nommé ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot a déjà des chantiers urgents qui l'attendent.

La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a annoncé ce dimanche la signature et la publication au Journal officiel du décret de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. C'était un engagement du candidat François Hollande, pris en 2012.

Le conseil d'administration d'EDF a accepté le principe d'une fermeture de Fessenheim en la liant à la mise en service de l'EPR de Flamanville. De quoi rallonger de quelques années l'espérance de vie de la centrale.