Siemens met au vent la plus grande éolienne offshore au monde
Le géant allemand a lancé les essais en conditions réelles de sa nouvelle éolienne. Des pales géantes lui assurent une puissance de 6 mégawatts. Le nouveau standard de l’offshore.
C’est à Østerild, au Danemark, que la géante vient de démarrer ses premiers tours. Elle bat déjà un record : celui de la taille. Chacune de ses pales affiche une longueur atteignant presque l’envergure d’un A380, le plus gros avion de ligne au monde.
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Avec un diamètre de 154 mètres, cette éolienne offshore balaie l’équivalent de trois terrains de football pour délivrer jusqu’à 6 mégawatts (MW) de puissance électrique. De quoi, selon Siemens, alimenter 6000 foyers.
Le conglomérat allemand, leader incontesté de l’éolien offshore, poursuit la mise à l’épreuve de sa turbine de dernière génération, dont un prototype équipé d’un "petit" rotor de 120 mètres tourne déjà depuis un an. Il met aujourd’hui à l’épreuve son rotor de 154 mètres sur terre, avant de passer aux essais en haute mer.
Sans attendre les résultats, l’énergéticien danois Dong Energy a passé en juillet 2012 un accord-cadre avec Siemens pour la livraison de 300 de ces nouvelles turbines de 6 MW, destinées aux futurs champs offshore britanniques.
Le modèle précédent de Siemens, véritable best-seller de l’éolien offshore avec près de 1200 turbines vendues, n’affiche en comparaison "que" 3,6 MW de puissance. L’allemand veut faire de son modèle de 6 MW une nouvelle référence.
Ce niveau de puissance s’impose déjà comme le nouveau standard de l’offshore. L’éolienne Haliade 150 qu’Alstom teste depuis le printemps sur l’estuaire de la Loire et qu’il devrait installer sur les sites offshore français affiche aussi 6 MW au compteur, pour des pales à peine moins grandes que celles de Siemens.
Areva a déjà vendu au gouvernement allemand 120 éoliennes de 5 MW. L’allemand REpower a installé cette année plus d’une trentaine turbines de 6 MW équipées de rotors de 126 mètres.
Cette quête de la puissance vise avant tout à réduire le coût de production de l’électricité d’origine éolienne. Et elle n’est pas finie. Le danois Vestas travaille sur des modèles de 7 MW, General Electric plancherait sur des turbines de 10 MW…
Irréaliste ? "La première turbine offshore de 35 mètres de diamètre mise en service en 1991 était probablement perçue comme indépassable", confiait récemment à L’Usine Nouvelle Michael Hannibal, à la tête de l’activité éolien offshore de Siemens pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. "A l’horizon 2020, on élèvera probablement des éoliennes offshore de plus de 10 MW et… 200 mètres de diamètre."
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