Jérôme Bizet est responsable de la microbiologie à l’hôpital d’Alençon. Il effectue des prélèvements sur les patients et les analyse pour tenter de décrypter ce coronavirus.
Lors de notre rencontre, en mai dernier, Jérôme Bizet mettait en garde sur toute affirmation concernant la Covid-19. « Beaucoup d’informations sont provisoires et susceptibles d’évoluer plus ou moins rapidement dans le temps », annonçait-il.
Six mois après le début du confinement, le microbiologiste originaire du Perche reconnaît que la connaissance du virus s’est accrue mais qu’elle ne trouve pas encore d’applications concrètes dans sa lutte.
Dans l’état des connaissances actuelles du virus, il n’y a pas encore de retombées pratiques concrètes en ce qui concerne la vaccination et le traitement. »
À l’approche du premier anniversaire de cette Covid-19, Jérôme Bizet s’interroge sur son évolution et sa saisonnalité. « L’étude du génome permet d’émettre des hypothèses sur l’origine évolutive du virus et de comprendre les relations entre la structure et la fonction des différentes protéines virales notamment la protéine S (Spike, spicule en français) qui permet la reconnaissance par le virus des récepteurs des cellules de l’hôte. La protéine S a un rôle majeur dans l’évolution des coronavirus et du franchissement de la barrière d’espèce ».
On ne peut malheureusement prédire quel comportement le virus va adopter avec le changement de saison, ce qui est une raison supplémentaire pour faire preuve d’anticipation et renforcer la prévention. »
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.