C’est la pire offensive tarifaire de Trump à ce jour, et le message envoyé aux entreprises, qu’elles soient américaines ou étrangères, est sans ambiguïté : l’ère de la mondialisation est terminée.

En ce 2 avril proclamé “jour de la libération”, le président américain a annoncé une nouvelle politique tarifaire tous azimuts, qui s’applique à des milliers de milliards de dollars d’importations, pour marquer la volonté de la Maison-Blanche de faire produire dans des usines américaines les biens vendus aux Américains : c’est la fin du soutien américain à cette mondialisation boostée qui depuis des décennies avait été le moteur de l’économie planétaire.

Outre un taux minimal généralisé de 10 % sur l’ensemble des importations, des droits de douane présentés comme “réciproques” sont appliqués aux partenaires commerciaux des États-Unis, ce qui donne une taxe globale de 54 % pour la Chine, de 46 % pour le Vietnam, et de 20 % pour l’Union européenne (UE).

“Les emplois et les usines vont revenir chez nous ventre à terre, c’est même déjà le cas”, a clamé Trump mercredi lors d’une présentation organisée dans la roseraie de la Maison-Blanche. Aux entreprises et aux pays qui s’en plaindraient, sa réponse est simple :

“Si vous voulez un taux à zéro, vous n’avez qu’à fabriquer votre produit ici,