
C’est la pire offensive tarifaire de Trump à ce jour, et le message envoyé aux entreprises, qu’elles soient américaines ou étrangères, est sans ambiguïté : l’ère de la mondialisation est terminée.
En ce 2 avril proclamé “jour de la libération”, le président américain a annoncé une nouvelle politique tarifaire tous azimuts, qui s’applique à des milliers de milliards de dollars d’importations, pour marquer la volonté de la Maison-Blanche de faire produire dans des usines américaines les biens vendus aux Américains : c’est la fin du soutien américain à cette mondialisation boostée qui depuis des décennies avait été le moteur de l’économie planétaire.
Outre un taux minimal généralisé de 10 % sur l’ensemble des importations, des droits de douane présentés comme “réciproques” sont appliqués aux partenaires commerciaux des États-Unis, ce qui donne une taxe globale de 54 % pour la Chine, de 46 % pour le Vietnam, et de 20 % pour l’Union européenne (UE).
“Les emplois et les usines vont revenir chez nous ventre à terre, c’est même déjà le cas”, a clamé Trump mercredi lors d’une présentation organisée dans la roseraie de la Maison-Blanche. Aux entreprises et aux pays qui s’en plaindraient, sa réponse est simple :
“Si vous voulez un taux à zéro, vous n’avez qu’à fabriquer votre produit ici,
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C’est la bible des milieux d’affaires. Mais à manier avec précaution : d’un côté, des enquêtes et reportages de grande qualité, avec un souci de neutralité. De l’autre, des pages éditoriales très partisanes. Les chroniqueurs et le comité éditorial défendent, souvent avec virulence, les points de vue conservateurs, même si le titre a toujours maintenu une certaine distance vis-à-vis de Donald Trump.
Récompensé par 39 prix Pulitzer, The WSJ est surtout apprécié pour ses analyses des marchés financiers et son suivi des tendances du management et des affaires. Depuis son rachat, en juillet 2007, par le groupe News Corp. de Rupert Murdoch, le quotidien a toutefois évolué vers une formule plus généraliste afin de rivaliser avec The New York Times. Un luxueux supplément sur l’art de vivre, baptisé WSJ Magazine, a vu le jour en septembre 2008.
Installée dans le quartier financier de New York depuis sa création, en 1889, la rédaction a quitté Wall Street en 2008 pour s’établir un peu plus au nord, à Midtown, dans les locaux de News Corp. Elle comprend au total 1 800 journalistes répartis dans près de cinquante pays.
Avec 600 000 abonnés papier, The Wall Street Journal a le plus grand tirage des quotidiens aux États-Unis. Et même s’il est derrière The New York Times en termes d’abonnés en ligne, il en compte tout de même plus de 3 millions, et plus de 65 millions de visiteurs uniques par mois, ce qui en fait le plus grand site d’information économique et financière payant sur le web.