Les médias de Patrick Drahi roulent-ils pour Emmanuel Macron ?
Des rumeurs propagées par des opposants à Emmanuel Macron laissent penser qu'il existe une relation privilégiée entre l'ancien ministre de l'Économie et Patrick Drahi, propriétaires de plusieurs médias.

À en croire Marine Le Pen, les médias de Patrick Drahi (BFMTV, RMC, L'Express, Libération…) rouleraient pour Emmanuel Macron . Eric Ciotti, soutien de François Fillon, l'assure lui aussi . Et de nombreux sites Web font remonter la collusion entre les deux hommes au rachat de SFR par l'industriel…
Retour début 2014. Vivendi vend sa filiale SFR et deux acheteurs se disputent le deuxième opérateur français. Bouygues a la faveur de l'Etat, Arnaud Montebourg livre même, le 14 mars, une charge contre le "résident suisse" Patrick Drahi pour infléchir le choix qui s'annonce. En vain : Vivendi préfère Numericable. Sans pouvoir direct sur une opération entre deux groupes privés, Macron a-t-il pesé secrètement depuis l'Élysée en faveur de Drahi? "Le choix de Bouygues était la position fixée par François Hollande et Macron la soutenait", assure l'entourage de l'ancien ministre de l'Économie.
Rencontre autour de Libération
Une seule rencontre entre Macron et Drahi est attestée alors : elle se tient dans la deuxième quinzaine d'avril, dans le bureau du secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet. Et François Hollande passe une tête. Le président de la République évoque le rachat de SFR mais aussi la situation du journal Libération qu'Altice est en passe de reprendre. Un deal bien plus modeste – 14 millions d'euros – mais sensible. Drahi veut s'assurer qu'il n'y aura pas d'obstruction. "C'est très bien de sauver un titre qui mérite de l'être", lui répond Hollande, selon l'un des participants.
Macron devenu ministre de l'Economie, à partir d'août 2014, a-t-il ensuite montré de la complaisance à l'égard des engagements pris par Drahi sur la préservation de l'emploi et sur les investissements futurs? C'est une autre allusion qui circule. De fait, le 9 mars, l'Autorité de la concurrence a infligé à SFR-Numericable une amende de 40 millions d'euros pour "non-respect des engagements pris" au moment du rachat , notamment sur le déploiement de la fibre. Le ministre peut-il en être tenu responsable? Certains estiment qu'il aurait pu être plus exigeant. "A Bercy, il n'a jamais favorisé SFR, répond son entourage. Il s'est même opposé publiquement à Patrick Drahi quand celui-ci a voulu mettre la main sur Bouygues Telecom en 2015."
"Altice n'a besoin de personne"
Ancien banquier de Morgan Stanley, Bernard Mourad était au cœur de l'opération SFR. Il en a assuré l'exécution et martèle que "les engagements n'ont jamais dévié d'un iota". Il en a monté le financement et dément la thèse, entendue aussi, d'une intervention de Macron pour pousser BNP Paribas à y participer. "C'est absurde, défend-il. Nous devions lever 15 milliards d'euros et nous aurions pu en obtenir 100! Nous n'avions pas besoin d'aide." Un pool de 14 banques a souscrit dont les quatre principales étaient Goldman Sachs, JPMorgan, Morgan Stanley et Deutsche Bank. "Altice n'a besoin de personne dans ses relations avec les banques", ajoute une source proche du groupe.
Si Bernard Mourad répond, c'est qu'il est ciblé par les attaques. Proche de Drahi depuis quinze ans, il est aussi un ami de Macron. Alors qu'il avait intégré Altice en 2015, il en démissionne un an plus tard pour rejoindre En marche! Forcément… "Cet engagement est pour moi purement citoyen et je n'en attends rien. Macron et Drahi sont deux personnes qui ne se voient pas. Emmanuel n'avait même pas son numéro de portable." Lassé par ce qu'il qualifie d'"accusations ordurières", Bernard Mourad se dit prêt à saisir la Justice. Chez Patrick Drahi, on préfère le silence. "Il ne répondra pas, assure son porte-parole. Les faits suffisent, il s'agit d'accusations sans fondement et aux relents très désagréables."
Source: JDD papier

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